A Gardanne, le vendredi matin, Jean-Louis Dumas fait écrire sa classe de CM1. Les écoliers rédigent des brèves sur les activités de l’école. L’après-midi, c’est tournage. Les élèves se filment, montent et mettent en ligne leur journal télévisé. Un projet présenté au 6ème Forum des enseignants innovants.
Comment est né votre projet ?
J’ai souhaité trouver une activité la plus complète possible pour initier les élèves aux différents médias.
Pouvez-vous décrire, du point de vue des activités menées avec les élèves, une situation dans laquelle vous avez vu un impact positif sur les apprentissages scolaires ou de la mobilisation des élèves ?
La rédaction de nouvelles brèves, les niveaux de langage, savoir s’exprimer correctement avec le souci d’être bien compris.
Selon vous, quelle est/a été la plus belle réussite de ce que vous avez pu mettre en œuvre ?
Les JT « historiques » sur les deux guerres mondiales qui ont mobilisé les souvenirs des familles et ont permis aux élèves d’appréhender ces périodes historiques d’une façon plus personnelle.
Et a contrario, une difficulté persistante, un écueil que vous n’aviez pas mesuré complètement ?
La difficulté qu’ont les adultes en général de se rendre compte que c’est un outil qui pourrait être très utile avec des enfants même si l’adulte n’y trouve pas un grand intérêt journalistique. Peu, pas?, de classes s’en servent comme point de départ d’un travail sur les médias.
Si c’était à refaire, pouvez vous citer une phase du projet que vous pourriez modifier pour le rendre plus « efficace » pour les élèves ?
Sans refaire mais pour poursuivre, avec plus de temps, permettre aux élèves de passer derrière la caméra, accéder au banc de montage. (Je rappelle que je fais le JT chaque semaine avec toute ma classe, 26 élèves.)
Un point de vue, une remarque que vous souhaiteriez partager avec les lecteurs du Café Pédagogique ?
On entend toujours : « Dans les classes, on fait pas…, on fait pas… » mais quand on fait, les soutiens sont quasiment inexistants !! En quatre ans, j’ai eu le temps de m’en rendre compte !
Propos recueillis par Isabelle Lardon