Quand une majorité change, la règle veut qu’on décrie le travail des prédécesseurs. Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France, et Agnès Evren, vice présidente en charge des lycées et de la culture, ne s’en sont pas privé le 30 aout en présentant leurs mesures de rentrée. Mais elles ont aussi marqué des réorientations voire des continuités. La région s’engage par exemple à développer le numérique et à aider les enseignants à s’installer.
Sécuriser
Agnès Evren annonce le doublement du budget sécurité des lycées avec une diziane de millions pour 2016, investis dans 173 projets. Cela concerne au final un lycée sur trois, public ou privé. Les fonds sont utilisés pour fermer des clotures, ajouter de la vidéo protection ou un sas. A coté de cette politique, la région entend aussi lutter contre la radicalisation. Des conférences avec S Sandler et L Ibn Ziaten auront lieu dans une dizaine de lycées.
Des lycées 100% numériques
La région souhaite aussi « faire des lycées franciliens des établissements 100% numériques » d’ici 2020. Aujourd’hui seulement un lycée sur trois est cablé. Certains départements sont en retard comme la Seine Saint Denis. La région annonce une expérimentation dans 8 lycées (professionnels ou généraux) pour préfigurer les futurs lycées 100% numériques. L’objectif affiché étant le raccordement de l’intégralités des établissements franciliens au très haut débit d’ici 2020. Il s’agit à coté du pédagogique de donner aux proviseurs de nouveaux outils de gestion. 36 millions sont crédités pour 2016.
La politique anti addiction en panne
Identifiées par V Pécresse comme une cause majeure de décrochage, les addictions ont été un souci constant de la nouvelle équipe régionale. V Pécresse souhaitait introduire des tests salivaires dans les lycées avec l’accord des conseils d ‘administration des établissements. « Les proviseurs ont des consignes de l’Etat de ne pas demander ces tests « , s’indigne V Pécresse. « L’Etat est dans le déni du problème et bloque notre plan ». Le préfet régional avait écrit son veto il y a quelques jours.
Des logements pour les enseignants
Parce que de nombreux enseignants ont du mal à se loger, la région a décidé de réserver une partie du parc d elogements sociaux au bénéfice de nouveaux enseignants nommés dans des lycées souffrant de pénurie d’enseignants dans les académies de Créteil et Versailles. En contre partie , la région demande un engagement de rester 5 ans dans leur lycée.
L’autonomie, un choix politique.
« C’est un choix politique », affirme V Pécresse. L’autonomie des établissements devrait être un axe majeur du projet éducatif des Républicains aux élections présidentielles. Dans la région il s’incarne pour la première fois sous un angle modeste. 780 000 euros sont attribués à 12 lycées pour financer des projets qui peuvent être pédagogiques ou relever de travaux d’entretien ou encore pour choisir des profils de poste d’agents régionaux.
F Jarraud