Alors que la fermeture des établissements se prolonge et que le ministre n’arrive pas à fixer une date de reprise, le maintien des examens en l’état semble impossible. L’Unsa éducation plaide pour le contrôle continu. Quatre syndicats de l’enseignement agricole demandent l’arrêt du CCF.
« Pour l’Unsa Education, il semble préférable de libérer un maximum de temps à l’éventuelle reprise des cours pour permettre aux élèves de reprendre des habitudes régulières de travail », écrit le syndicat. « C’est pourquoi nous privilégions le recours au contrôle continu assorti d’une régulation par des commissions académiques ».
Quatre syndicats de l’enseignement agricole, Cgt, Sud, Snetap Fsu et GO, demandent l’arrêt du contrôle en cours de formation (CCF). « Quelle peut être la validité de telles épreuves d’examen passées sans convocation, hors du ruban pédagogique validé par le Président de jury, sans cadre légal et donc avec risque de fraudes quant à l’utilisation de certains outils numériques, sans que tous et toutes les candidat.es soient en capacité de se connecter, de se préparer à l’épreuve CCF notamment s’agissant des apprenti.es qui ne sont pas confiné.es ? Il est d’ailleurs inconcevable et inadmissible que certain.es apprenti.es travaillent encore en entreprise et soient ainsi exposé.es au virus… L’Intersyndicale CGT-Agri – FO-Enseignement agricole – Snetap-FSU – SUD-Rural Territoire s’adresse aujourd’hui à la DGER pour qu’une consigne sans équivoque soit donnée afin que cesse toute évaluation certificative, sous quelque forme que ce soit et pour toutes les formations, dans l’attente d’une décision nationale pour l’organisation de la session des examens 2020 ».
Le ministre devrait rendre très prochainement ses arbitrages. Il penche de façon visible pour le contrôle continu, ce qui était déjà le cas avant la crise sanitaire. Si cette solution permet effectivement d’obtenir des notes pour délivrer un examen, elle a l’inconvénient d’aligner la valeur de l’examen sur la réputation subjective de l’établissement. C’est la fin des examens nationaux.
Cela arriverait au moment où on constate justement un éclatement total des niveaux entre les lycées entre ceux qui continuent à avancer et à évaluer leurs élèves durant le confinement et la grande majorité qui court après une partie plus ou moins importante de leurs élèves et qui ont stoppé toute progression et évaluation. Ainsi la crise aurait réussi à faire éclater ce point essentiel du système éducatif national et que Parcoursup a déjà mis à mal.
F Jarraud