Pourquoi les séries scientifiques et techniques peuvent -elles être autant ségrégatives ? L’inspection générale publie, sous la plume d’Erik Roser, une étude qui attire l’attention sur la double sélectivité en maths…
« Le constat le plus préoccupant de cette étude sur les scolarités du collège à la première inscription dans l’enseignement supérieur est l’effet des déterminants sociaux sur les parcours scolaires, qui se traduit par une surreprésentation très prononcée des catégories socioprofessionnelles favorisées dans les classes de terminale scientifique et technique. », écrit E Roser. Dans son étude il souligne ce chagnement. . »En fait, le déséquilibre social constaté en fin de parcours s’installe progressivement et subrepticement tout au long de la scolarité secondaire. C’est incontestablement le problème auquel il faut s’attaquer prioritairement afin de conduire davantage d’élèves issus de milieux modestes dans les formations scientifiques et techniques ».
L’étude pose aussi la question de la mixité des genres. « S’agissant de la mixité des parcours, on note une progression lente mais effective de la part de jeunes filles dans les formations scientifiques et techniques, même s’il y a encore d’importantes marges de progrès, certaines représentations ayant la vie dure. Ainsi, bien que plus nombreuses que les garçons à accéder au lycée d’enseignement général et technologique, les jeunes filles ne représentent que 41 % des élèves des terminales scientifiques et techniques.
Enfin elle découvre des disparités territoriales. « L’étude met en évidence d’importantes disparités territoriales dans les orientations scientifiques et techniques qui ne s’expliquent pas par des différences de niveau scolaire », note l’étude. « Ainsi, la probabilité pour un élève de troisième d’accéder à une première scientifique et technique peut varier de 12 % à 32 % selon les départements ».