Réuni le 10 juillet, le Conseil supérieur de l’éducation(CSE) a adopté plusieurs mesures mises en place par la loi d’orientation. Si l’accord se fait facilement sur les nouveaux grands conseils, il est plus délicat sur le conseil école – collège qui reste la pierre d’achoppement.
Le CSE a adopté haut la main les décrets sur le Conseil supérieur des programmes et le Conseil national de l’évaluation du système éducatif. Le CSE a obtenu la création d’un comité consultatif, composé des syndicats et organisation présentes au CSE, pour accompagner le Conseil de l’évaluation. Concernant le Conseil supérieur des programmes, le ministère a écarté la possibilité d’un comité consultatif mais promis une charte détaillant la procédure d’adoption des programmes. Rappelons que la majorité des membres de ces conseils est nommée par le ministre.
Les nouveaux cycles et le conseil école -collège a divisé les syndicats. Les nouveaux cycles devraient être mis en place en 2014 pour le cycle 1 (maternelle), en 2015 pour les classes de CP, CM1 et 5ème. « Rien ne peut expliquer la création de cycles de trois ans », nous a dit Roland Hubert, co-secrétaire général du Snes. « La sixième est placée comme la fin d’un cycle cm1-cm2-*6ème. Ca ne nous convient pas. La sixième doit être un début de quelque chose ». Les nouveaux cycles ont été adoptés avec 39 voix contre 19 (Snes, Fo, Snalc, Cgt, Sud). Le nouveau conseil école-collège a compté 18 voix contre et 36 pour. Destiné à créer une meilleure articulation entre école et collège, ses membres seront nommés par le chef d’établissement ou le directeur sur proposition du conseil d’école ou du conseil pédagogique. « Cela équivaut à une nomination par le chef d’établissement. On ne fait pas confiance aux équipes pédagogiques » affirme R Hubert. Le décret ne dit pas comment ce conseil pourra vivre. Pour le moment il n’a aucun moyen.