Les cours particuliers ne vont pas manquer. Une étude du groupe Xerfi prévoit une croissance du soutien scolaire à domicile en 2012-2013. Elle serait alimentée par deux moteurs. Le premier c’est la crise de l’école publique. Le second la peur du déclassement particulièrement ressentie par les parents. En pleine crise économique, les parents vont économiser pour aider leurs enfants à faire face à un avenir plus sombre.
Selon l’étude de V. Desrouelles et G. Assogba publiée par le groupe Xerfi, le chiffre d’affaire du soutien scolaire à domicile devrait progresser de 2% en 2012-2013 et les deux années suivantes. Depuis 2008, il avait fortement baissé passant de 86 à 75 millions. Il devrait monter à 80 millions en 2014. Pour les auteurs cette remontée à deux origines, « le sentiment de défiance vis-à-vis de l’école publique » et « la peur du déclassement » qui « progresse en France ». Elle est alimentée par le fort chômage des jeunes et l’écart entre celui des diplômés et des non-diplômés.
L’étude invite les entreprises du secteur à diversifier leurs revenus en développant des services de garde d’enfant, d’orientation ou la préparation aux concours.
Une incertitude plane quand même sur l’avenir de ces entreprises. Elles sont largement dépendantes des avantages fiscaux consentis aux parents. Aujourd’hui 90% du marché, évalué à 1,5 milliard, reste dans l’économie souterraine, celle des « petits cours » payés de la main à la main.
François Jarraud