Du 3 au 6 juillet, La Biennale a réuni à Paris, en partenariat avec Le Café pédagogique, des dizaines de chercheurs et d’acteurs français et étrangers. Sur le thème « Transmettre », la Biennale a permis de partager les recherches et de partager les débats de la communauté scientifique. Durant trois jours, les participants ont bénéficié le matin de conférences, et de symposia organisés par des partenaires. Les après-midis ont accueilli des ateliers thématiques et les soirées, des activités artistiques.
Particulièrement énergisant, le thème « transmettre » a été décliné par des acteurs et des chercheurs de façon fort différente. Il y a été question de didactique, de pratiques pédagogiques, de transmission dans la famille, de formation de formateurs etc. B. Schwartz, G. Pau-Langevin, P. Meirieu et A. Prost, le casting de la clôture est exceptionnel. « Si la transmission se produit à l’image du bâton du relais ou de la propriété familiale, alors le terme n’est pas adéquat pour ce qui nous occupe ici », explique A . Prost. « Au contraire, la transmission de la culture, c’est l’enrichissement, le partage, sans que l’objet transmis soit ni fixe ni fini. Pire même, ce qui arrive n’est jamais ce qui est parti : la retransmission du concert n’a rien à voir avec le concert lui-même… En tout état de cause, l’appropriation transforme le savoir lui-même. » G. Pau Langevin en rappelle l’importance en clôturant la Biennale. « Réussir, c’est articuler le savoir et l’estime de soi. Malgré les trésors déployés par les enseignants et les personnels d’éducation, la réussite éducative reste inégalement répartie, et l’origine sociale détermine trop la réussite. L’Ecole ne comble pas les inégalités, elle les reproduits… Assurer la réussite éducative de tous, c’est une ambition fondamentale pour une société comme la nôtre. Nous avons le devoir que les résultats des élèves s’améliorent. » Un objectif qui pourrait faire travailler la prochaine Biennale.
F. Jarraud