C’est la stabilité qui l’emporte, parfois à la virgule près, aux élections des représentants des parents d’élèves. Les grands vainqueurs des élections sont les listes locales de parents dans le premier degré et les abstentionnistes au second degré. « Semaine de la démocratie » ou pas, il n’y a pas eu de sursaut démocratique à l’Ecole.
» Il est essentiel de rendre effectif les droits des parents d’élèves et d’encourager leur participation autant que possible à la vie et au fonctionnement de l’établissement scolaire pour développer le sentiment d’appartenance à la communauté éducative. » Pour cela, le ministère de l’éducation nationale a créé la Semaine de la démocratie scolaire dont le point d’orgue aurait du être les deux journées d’élection des représentants des parents le s7 et 8 octobre.
En fait, les parents n’étaient pas plus au rendez vous cette année que les précédentes. Le taux de participation atteint 47% dans le premier degré, soit 0.7% de plus que l’année dernière. Dans le second degré il se hisse à 24%, le taux de l’année dernière.
Aux deux niveaux, les listes locales recueillent le plus de suffrages. Dans le premier degré, elles reçoivent 77% des voix (comme en 2015) et dans le second degré 33% (comme en 2015).
Comment expliquer la faiblesse des engagements des parents ? Les parents emblent avoir intégré que leur place dans l’Ecole est secondaire. Il est vrai que la loi de refondation n’a pas sensiblement changé leur poids dans l’institution scolaire, même si la création des espaces des parents matérialise leur présence. Du moins là où cette obligation est remplie…
Si la Fcpe reste de loin la première organisation chez les parents, elle continue aussi un lent effritement. Dans le second année elle pèse encore près d’un parent sur deux (46%). Mais c’est 1% de moins qu’en 2015. La Peep recule aussi un peu de 13 à 12% des voix. La Fcpe recule surtout en lycée professionnel (-2%) et un peu au collège (-1%). Ses prises de position pour la réforme n’ont pas altéré sensiblement son poids.
Dans el second degré les deux organisations restent minoritaires. La Fcpe obtient 13% des voix, comme en 2015 et la Peep 2%, à l’identique.
Le trait dominant de ces élections c’est le repli sur soi , dans l’abstention ou la liste locale. Malgré les PEDT et le périscolaire, le récit de la refondation n’a pas touché les parents.
François Jarraud