La Grande Lessive d’automne s’annonce cette année encore un grand succès nous dit Joelle Gonthier, professeure d’arts plastiques et créatrice de cette extraordinaire aventure artistique collective. Des centaines d’établissements scolaires dans le monde participent à la Grande Lessive qui engage aussi des villes entières. Pour Joëlle Gonthier, la Grande Lessive est devenue un événement fédérateur et porteur d’espoir.
« Normalement l’édition d’automne devrait avoir moins de participants que celle de mars. Mais cette année encore c’est le contraire. La Grande Lessive connait un succès ascendant », nous dit Joëlle Gonthier, professeure d’arts plastiques et créatrice de ce projet qui parti d’un collège parisien a envahi la planète.
Impossible de chiffrer le nombre de participants à la Grande Lessive du 13 octobre. Des milliers d’élève français vont accrocher ce matin leur oeuvre sur le fil commun. Mais la Grande Lessive déborde de l’école Des ville entière s’ys ont mises comme l’agglomération de Dunkerque ou Cergy. Une édition spéciale aura lieu bientôt dans la ville de Lyon tant le succès est grand. Les établissements français à l’étranger s’y sont mis aussi. Et la Grande Lessive est présente sur tous les continents, du Congo aux Etats Unis, de la Chine à l’Afrique du Sud.
Pour cette édition d’automne, la Grande Lessive a pour thème « matière à penser ». Une formulation large et ambigüe, que chacun peut tendre sur son fil comme ça lui chante. « Elle fait appel à la forme, à la couleur, à la texture », explique J Gonthier. Chaque participant doit réaliser une oeuvre personnelle sur une feuille A4 et l’accrocher avec els autres sur un fil commun avec une pince à linge, fil temporaire qui relie les hommes.
A quoi tient ce succès ? La Grande Lessive est un événement fédérateur. « Symboliquement elle renvoie aux lessives d’autrefois. On est dans quelque chose de familier », explique J Gonthier. « Ca met en confiance. L’événement fédère car il n’existe que si on est plusieurs à afficher. C’est un apprentissage qui encourage les liens inter générationnels dans une société où ils sont distendus ».
C’est aussi un événement porteur d’espoir. « Dans la société actuelle on parle d’échec, de carrière plus ou moins inaccessible, de chômage. Les choses qui donnent envie de vivre ont rares. La Grande Lessive est un moment , une parenthèse où la poésie prend sa place, qui transforme sa rue ou son établissement. On agit ensemble et on se dit « c’est encore possible ». Entre autre c’est encore possible d’avoir une pratique artistique après l’école ».
Si vous êtes touché(e), comme nous, par la Grande Lessive vous pouvez la soutenir en votant pour les Trophées EDF en sa faveur.
F Jarraud