Par François Jarraud
Innovations et prospective au menu du nouveau Café mensuel…
Bidonnage
Chatel instaure des travaux d’intérêt général et l’automaticité des sanctions disciplinaires dans les établissements secondaires l Claude Lelièvre : L’histoire du décret l BTS NRC : De nouveaux incidents le 26 juin enveniment la situation l Chatel réorganise les services académiques l Les conséquences du décret déjà palpables l Les suppressions de postes en 2012 l La Cour des Comptes s’attaque aux inspecteurs d’académie de Paris l Angleterre : La loi sur l’éducation religieuse bafouée
Le Sgen déplore le fichage des décrocheurs l Les mères voilées demandent l’égalité
L’essentiel du prof d’école l Eduquer à la liberté numérique
L’AGEEM en colloque à Vichy du 29 juin au 1er juillet…
Primaires socialistes : Comment ça marche ?
Vous avez dit « Curation » ? l Français : Dossier Twittérature l EPS : Rencontre avec Marianne Tertian-Peyrotte
Innovations et prospective au menu du nouveau Café mensuel
Un numéro de fin d’année c’est généralement soit un bilan, soit une prospective. A l’image peut-être de l’état de l’Ecole, ce numéro tire dans les deux sens, vers le passé et le futur. Mais il penche plutôt de ce coté-ci.
Voilà un dossier sur « le jeu pour apprendre à apprendre ». Ou encore des exemples d’innovations tirées des premières Journées organisées par le ministère. Il est question aussi de « twittératures » (un gros dossier en rubrique français). Ou de l’enseignement de l’histoire des arts en EPS. Ou des apports du numérique à l’orientation, comme l’ouverture du nouveau site Mon stage en ligne. Ou encore du manuel mutualiste Sésame en cours de réalisation par les professeurs de sciences économiques et sociales.
Pour terminer sa dixième année c’est de ce côté-là que le Café pédagogique préfère regarder. Celui d’une Ecole qui progresse et qui innove. Nos deux prochains rendez-vous de cet été auront lieu à la mi-juillet pour notre « Sac de plage » et le 1er septembre pour notre Guide de rentrée.
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L’Éditorial de Marcel Brun
Bidonnage
Ca pourrait faire rire si ce n’était pas si grave. D’abord, les faits, puis le commentaire : une attachée de presse d’Eric Ciotti, très zélé pourfendeur des déviants de tous genre, a bidonné un reportage diffusé le 23 juin au 13 h de TF1 (vous savez, Jean-Pierre Pernaut…). Elle y joue une jeune mère BCBG désemparée par l’absentéisme de son fils, venant se confier au point d’accueil organisé par le conseil général des Alpes-Maritimes (président : Eric Ciotti), en introduction d’un reportage vantant l’efficacité de la circulaire invitant les administrations locales à supprimer les allocations pour les élèves absentéistes. Vous suivez ?
Evidemment, un élu local d’opposition reconnaît la dame et informe la presse qu’elle n’a pas d’enfant… Service commandé ? Cris d’orfraie à Nice où E. Ciotti, « choqué », jure qu’il n’a rien demandé. Evidemment. Démission de l’attachée de presse, acceptée illico par son employeur.
C’est là que l’histoire dépasse le petit bidonnage, lorsqu’elle permet de comprendre le système de fabrication de l’information. Si ce n’est pas Ciotti, c’est TF1 qui bidonne ? « Pas du tout, répond TF1, « c’est Nice-Matin qui réalise pour nous les images de certains reportages locaux dans le cadre d’un partenariat » explique la directrice de l’information au Monde.
Ah ! On comprend mieux… Nice-matin, ça sent le clientélisme, penseront les mauvais esprits… « Pas du tout » se défend le directeur général délégué du journal. « C’est une filiale, NMTV, qui réalise les reportages, pas nous… »
Derrière l’incident, c’est toute la chaîne de fabrication de l’information qui devient brusquement visible : les urgences, la soustraitance, la déontologie mise au rancart… Combien de journalistes fiers de leur carte professionnelle sommés plus ou moins finement par leur hiérarchie de se plier aux règles du storytelling ? « La réforme des ZEP ? Non, franchement, coco, t’as pas plus sexy ? Parce que là, il va te falloir encore 5000 signes pour expliquer un truc auquel personne ne comprend rien… Du people, mon vieux. Du simple, du vendeur… Tu vois, quand le ministre dit que les Arabes font les bataillons de l’échec scolaire, on comprend… ». Caricature ? Pourtant, c’est bien ce que disent nombre de journalistes lorsque les micros sont éteints.
Combien parmi les quelque sept millions de spectacteurs qui ont vu le reportage au journal télévisé sauront qu’ils ont été abusés ? Aux dernières nouvelles, TF1 ferait des excuses lundi. Jean-Pierre Pernaut n’envisage pas d’annoncer sa démission. Il semble que la « responsabilité » des lampistes soit plus grande que celle des vedettes. La puissance de l’audimat, comme l’a amèrement constaté hier le journaliste de Soir 3 Politique qu’a décommandé hier Luc Chatel, bien que l’émission soit programmée depuis des semaines, pour pouvoir s’exprimer au 20h de TF1 sur les fraudes au Bac… Selon que vous serez puissant ou misérable…
Marcel Brun
L’information révélée par France Info
Chatel instaure des travaux d’intérêt général et l’automaticité des sanctions disciplinaires dans les établissements secondaires
Le Journal Officiel du 26 juin publie deux décrets concernant le régime des sanctions dans les établissements secondaires. Ils créent une nouvelle sanction appelée « mesures de responsabilisation » et affirment le rôle du chef d’établissement.
Faisant suite aux propos du président de la République le 23 juin, les deux décrets renforcent la politique disciplinaire et les pouvoirs du chef d’établissement.
La principale mesure est la création d’une nouvelle sanction : la « mesure de responsabilisation« . Il s’agit des « travaux d’intérêt général » que N Sarkozy avait annoncés. » La mesure de responsabilisation… consiste à participer, en dehors des heures d’enseignement, à des activités de solidarité, culturelles ou de formation à des fins éducatives. Sa durée ne peut excéder vingt heures. Lorsqu’elle consiste en particulier en l’exécution d’une tâche, celle-ci doit respecter la dignité de l’élève, ne pas l’exposer à un danger pour sa santé et demeurer en adéquation avec son âge et ses capacités. Elle peut être exécutée au sein de l’établissement, d’une association, d’une collectivité territoriale, d’un groupement rassemblant des personnes publiques ou d’une administration de l’Etat… L’accord de l’élève, et, lorsqu’il est mineur, celui de son représentant légal, est recueilli en cas d’exécution à l’extérieur de l’établissement. Un exemplaire de la convention est remis à l’élève ou à son représentant légal. La mise en place d’une mesure de responsabilisation est subordonnée à la signature d’un engagement par l’élève à la réaliser ». Elle peut remplacer une mesure d’exclusion temporaire ou définitive sur proposition du seul chef d’établissement ou du conseil de discipline.
Limitation des exclusions. La mesure est appelée à remplacer les exclusions temporaires. Celles-ci sont limitées L’exclusion de la classe ou de l’établissement ne peuvent excéder 8 jours.
La sanction disciplinaire devient automatique » lorsque l’élève est l’auteur de violence verbale à l’égard d’un membre du personnel de l’établissement ; ou lorsque l’élève commet un acte grave à l’égard d’un membre du personnel ou d’un autre élève ». Le chef d’établissement « est tenu de saisir le conseil de discipline lorsqu’un membre du personnel de l’établissement a été victime de violence physique ».
Malgré cette automaticité, une « commission éducative » est crée dans les établissements pour examiner la situation d’un élève « dont le comportement est inadapté ». Elle comprend sous la présidence du chef d’établissement deux « personnels de l’établissement » dont au moins un professeur et un parent d’élève. Mais le chef d’établissement peut prononcer seul toutes les sanctions à l’exception de l’exclusion définitive.
Luc Chatel avait engagé une large réflexion sur la violence scolaire avec Eric Debarbieux. Des moyens de formation et d’intervention ont été dégagés pour appuyer cette politique. Ces deux décrets constituent-ils son désaveu ? Ce n’est pas certain et seul l’avenir de ces dispositifs le dira. Seront-ils accueillis favorablement par tous ceux qui pensent que la sanction disciplinaire règle les difficultés ? Ce n’est pas certain car ceux-ci déploreront la limitation des exclusions.
Debarbieux : déidéologiser le débat
Profiter de la fenêtre ouverte par les Etats généraux
A quoi ont servi les Etats généraux ?
Claude Lelièvre : L’histoire du décret
Historien de l’éducation, Claude Lelièvre revient sur l’origine du décret sur les sanctions qui vient d’être publié au J.O. Pour lui, » le ministre Luc Chatel a cédé aux pressions amicales du SNES »…
On se souvient que dans son discours de clôture du 8 avril 2010 aux « Etats généraux de la sécurité à l’Ecole », le ministre de l’Education nationale Luc Chatel avait annoncé qu’il entendait « faire évoluer les règles et les sanctions disciplinaires » dès la rentrée 2010 en rendant systématique un barème de sanctions et en généralisant les mesures dites d’exclusions/inclusions ( consistant à punir sans exclure ) tout en précisant qu’il comptait aussi « rendre à l’exclusion de la classe ou de l’établissement un caractère exceptionnel ». On ne savait toujours trop quoi penser de ces propos pour le moins assez alambiqués ( à l’instar de cette « obscure clarté qui tombe des étoiles » ) jusqu’à ce qu’il annonce dans « le Figaro » du 26 août 2010 que « toute violence verbale à l’égard des personnels entraînera une procédure disciplinaire » et que « toute violence physique donnera lieu à un conseil de discipline ». Et parallèlement ( en contrepartie ? ) le ministre de l’Education nationale déclare souhaiter supprimer les exclusions temporaires de plus de huit jours, développer les mesures d’utilité collective, et institutionnaliser la commission de vie scolaire ( présidée par le chef d’établissement, qui en nommera les membres ).
Lisez la suite de l’article de C Lelièvre
BTS NRC : De nouveaux incidents le 26 juin enveniment la situation
Des centaines d’étudiants n’ont pas pu composer le 26 juin. Suite à un blocage du SIEC, des centaines d’étudiants convoqués pour repasser l’épreuve E5 du BTS NRC au SIEC d’Arcueil n’ont pas pu composer. L’épreuve E5 du BTS NRC avait été annulée le 10 juin suite à des fraudes. Le rectorat affirme que ceux qui n’ont pas composé sont responsables. Des témoignages et une vidéo recueillis par le Café démentent cette affirmation.
Selon M. Husson, vice-recteur, « les élèves qui voulaient passer l’épreuve ont pu se présenter à 8h30… Ceux qui ont voulu passer l’épreuve sont en train de la passer ». Pour le rectorat, les élèves qui n’ont pas composé ont refusé de le faire. « L’épreuve se déroule normalement et ne peut être annulée », conclue M Husson. Tout au plus le rectorat recommanderait aux jurys de ne pas éliminer les candidats qui n’ont pas composé mais de les noter 0.
Mais voilà : la moitié des candidats n’a pas composé. Et la version officielle est contredite par des témoignages recueillis par le Café. Si une minorité d’étudiants ne voulait pas composer, des centaines n’ont pas pu accéder aux salles de composition du fait d’un barrage établi à l’intérieur du SIEC. « J’étais perdue. Je ne savais pas quoi faire et personne n’est descendu nous informer », nous a confié une candidate. Une vidéo tournée au début de la matinée, que le Café s’est procurée, montre en effet une ligne d’étudiants bloquant l’accès aux salles d’examen à l’intérieur du SIEC. On entend deux candidates se plaindre de ne pouvoir passer leur BTS. La photo illustrant cet article en est extraite. Des témoignages d’enseignants vont dans le même sens. Ils ont été appelés dès 8h15 par des élèves qui ne pouvaient pas entrer et demandaient ce qu’ils devaient faire. Ni la police , ni le personnel du SIEC ne se sont opposés aux barrages.
La décision rectorale frappe durement les établissements. Ainsi dans un des lycées parisiens les plus réputés et les plus sélectifs seulement un candidat sur sept a pu composer ! Dans un autre établissement parisien la moitié des candidats sont dans la même situation. Les chefs d’établissement ont commencé dimanche soir à échanger sur cette situation.
De leur coté les professeurs se sont fixés rendez-vous le 27 juin pour discuter des mesures rectorales. Ils devront décider de corriger ou non les copies du 26 juin. Ils pourraient proposer des solutions alternatives comme demander une nouvelle convocation en septembre pour les candidats qui n’ont pas composé. Quant aux étudiants, ils doivent aujourd’hui affronter une autre épreuve. On imagine dans quel état d’esprit vont se trouver ceux qui n’ont pu composer le 26.
Chatel réorganise les services académiques
Un projet de décret, qui sera soumis au CSE du 30 juin prévoit une réorganisation en profondeur des services académiques autour des recteurs. Les inspecteurs d’académie ne seraient plus que leurs adjoints et les services seraient mutualisés sur le territoire académique. Le décret entrerait en application au 1er janvier 2012.
« La réunion des recteurs…, des IA, IADSDEN qui s’est tenue à Paris le 9 février a mis en évidence la nécessité de clarifier la gouvernance du système éducatif en académie en plaçant le recteur au centre de la ligne hiérarchique qui va du ministre jusqu’aux établissements scolaires », explique la note de présentation du projet de décret. « Le ministre a souligné avec insistance la nécessité de constituer de véritables équipes de direction des académies autour du recteur en vue d’une meilleure articulation entre la pédagogie et la gestion ». Le texte s’articule autour de trois idées.
Recentraliser le pouvoir dans les académies. Le décret prévoit de supprimer les compétences des IA DSDEN pour les attribuer au recteur. L’inspecteur d’académie (IA) deviendrait « directeur d’académie » , adjoint du recteur et ayant une délégation de pouvoirs du recteur. Le recteur deviendrait « la seule autorité compétente dans l’académie » en ce qui concerne l’action éducatrice de l’Etat (hormis les compétences dévolues aux préfets).
Mutualiser les moyens dans les académies. Le recteur aurait compétence pour définir l’organisation fonctionnelle et territoriale de l’académie. Cela permettrait une mutualisation poussée des moyens et donc des économies même si le texte prévoit « un cadre national de référence ».
Un renforcement de la gestion des ressources humaines. Le texte annonce une redéfinition des missions des IPR et la reconnaissance d’une « fonction de gestion des ressources humaines de proximité. Un secrétaire général adjoint d’académie deviendrait le responsable ressources humaines pour toute l’académie.
Faisant suite aux promesses présidentielles de ne pas fermer de classes en 2012, ce texte amorce une nouvelle gestion académique des moyens qui affectera la vie des acteurs de l’école. Il aura aussi un fort effet sur les corps d’inspection et globalement au climat du système éducatif. Les syndicats devraient prendre position sur ce document dans les jours à venir.
Les conséquences du décret déjà palpables
Certains services de l’éducation nationale sont déjà mutualisés au sein des académies. C’est le cas par exemple du service des examens en Ile-de-France et maintenant dans l’académie de Lyon. Les conséquences sont bien connues des enseignants franciliens depuis plusieurs années. C’est l’allongement des déplacements pour les examens avec parfois des convocations impossibles à honorer ! A Lyon, où le système fonctionne pour la première fois, le Snes a déposé un préavis de grève pour les 30 juin et 1er juillet, jours de correction du brevet. Des enseignants se plaignent là aussi de trajets beaucoup trop longs, jusqu’à 150 kilomètres !
Les suppressions de postes en 2012
Ministère par ministère, les suppressions de postes annoncées pour chaque ministère en2012. L’éducation nationale fournit le plus gros bataillon avec 14 000 postes.
La Cour des Comptes s’attaque aux inspecteurs d’académie de Paris
Selon Le Figaro, la Cour des Comptes a entendu en audition plusieurs inspecteurs de l’académie de Paris. Nommés directement par le gouvernement, les inspecteurs de l’académie de Paris sont souvent d’anciens responsables politiques à qui on confie une tache fictive. La Cour des Comptes veut en finir avec cette pratique.
Angleterre : La loi sur l’éducation religieuse bafouée
Selon un sondage réalisé auprès des enseignants et publié par le Guardian, un quart des établissements secondaires anglais ne respecte pas la loi sur l’enseignement de la religion. La loi impose cet enseignement sans préciser sa durée. Les établissements ont tendance à le faire disparaitre au profit d’autres matières…
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Le Sgen déplore le fichage des décrocheurs
Le Sgen Cfdt oppose l’approche sécuritaire des questions scolaires avec la disparition des moyens pédagogiques susceptibles d’y répondre. « En affirmant qu’il ose utiliser le mot « fichier » à propos des décrocheurs, le président de la République poursuit avec persévérance son action visant à gérer les questions d’éducation comme les questions de sécurité. Les fichiers, la loi Ciotti de suspension des allocations familiales, la présence de gendarmes ou policiers dans certains établissements scolaires, l’automaticité de procédures disciplinaires en cas de récidive, laissent à penser que la puissance de feu répressive est la meilleure réponse aux difficultés rencontrées par le système éducatif », écrit le Sgen. « Le président de la République et son gouvernement osent beaucoup sur le plan linguistique. Cette politique consiste à masquer, sous un arsenal répressif et un appel incantatoire au « système D », une école exsangue, qui n’a même plus les moyens de respecter les engagements pris par l’État envers sa jeunesse et ses personnels ».
Les mères voilées demandent l’égalité
Menacées par le projet ministériel d’interdire tout signe religieux aux parents dans l’Ecole, des mères voilées ont constitué le collectif « Mamans Toutes Egales« . Il fait part de ses inquiétudes. « On veut être traitées comme des mamans normales ». Le MTE rappelle que « la proposition vient d’être reprise dans le programme de l’UMP pour 2012 – parmi 26 propositions tout aussi inquiétantes, légalisant notamment la discrimination à l’embauche contre les femmes portant le foulard, y compris dans le secteur privé ! » Le MTE estime que « ces mesures obéissent à une même logique de stigmatisation et d’exclusion, en rupture complète avec les principes laïques tels qu’ils ont été fixés par la loi de 1905 et les lois Ferry-Goblet sur l’école. Nous refusons ce détournement de la laïcité, qui s’inscrit dans une série interminable d’offensives ». La pétition a déjà recueilli près de 3000 signatures.
Laïcité entre principes et populisme
L’essentiel du prof d’école
« L’essentiel du prof d’école », publié par Didier et L’Etudiant sous la plume conjointe d’Elsa Bouteville et Benoit Falaize, prend délibérément quelques partis-pris qui en font une ressource utile.
La complexité du métier est souvent présente, comme en témoigne le plan de l’ouvrage : enseigner dans une école, c’est à la fois établir des relations humaines, transmettre des savoirs et travailler dans une institution. Une dimension spécifique du premier degré, la polyvalence, est sans doute assez rapidement abordée, les auteurs préférant développer les réponses aux questions sur l’autorité, la pédagogie, l’évaluation en y apportant leur propre cohérence.
Le chapitre sur les savoirs et les apprentissages est à la fois solide est concis, ce qui est une gageure. Notons d’ailleurs que les références bibliographiques et les auteurs cités en fin de chaque chapitre sont très cohérents, allant à l’essentiel.
Lisez l’analyse complète de cet ouvrage
Eduquer à la liberté numérique
« Le risque d’une mise en « liberté numérique surveillée » des élèves existe », écrit Bruno Devauchelle sur son blog. « C’est pourquoi chaque établissement, au moins, doit engager une réflexion sur l’éducation des jeunes, mais aussi des adultes à un usage réellement citoyen de ces technologies ». Pour lui cette réflexion doit privilégier « en premier lieu une éducation juridique afin que chacun repère les enjeux de vie en société et les limites qui sont posées; ensuite une éducation numérique qui permette à chacun de comprendre qu’au delà des apparences, les traitements informatiques des données sont complexes et qu’ils peuvent rendre possible des actions susceptibles de conséquences pour soi; enfin une éducation philosophique au sens de la vie dans la société contemporaine afin de permettre à chacun d’inscrire les évolutions techniques dans l’espace plus vaste du sens du développement de l’humanité ».
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L’AGEEM en colloque à Vichy du 29 juin au 1er juillet
« A l’école maternelle, c’est el corps d’abord ». C’est le thème retenu par l’association des enseignantes de maternelle (AGEEM) pour son congrès 2011. Une soixantaine d’expositions pédagogiques illustreront certaines des nombreuses problématiques rassemblées dans le Guide de réflexion : « Quelle place accordons-nous aujourd’hui au corps dans la vie de la classe et dans la conception des apprentissages ? » – « L’enseignant a-t-il toujours conscience des messages que véhicule son propre corps dans la salle de classe, dans la cour de récréation ? » – « En quoi le corps peut-il être un outil pour exprimer, pour s’exprimer ? » Le colloque s’appuiera également sur des interventions et des communications quotidiennes de formateurs et chercheurs.
Primaires socialistes : Comment ça marche ?
Les primaires socialistes auront lieu à l’automne, les dimanches 9 et 16 octobre. Le PS met en ligne toutes les indications pour comprendre comment ça marche. Il répond aux questions de sécurité des données. « Si vous participez aux primaires, votre nom ne sera en aucun cas publié. »
Vous avez dit « Curation » ?
Depuis le début de l’année, on en parle sur Internet. Retour sur cette pratique, qui n’est pas nouvelle, mais qui monte, qui monte… Le curateur va organiser le web, chercher les informations intéressantes (à son goût), filtrer et sélectionner les informations, les commenter, y ajouter des mots-clés et partager le tout via une plateforme dédiée (Scoop.it, pearltrees, Paper;li….). Alors quelles différences entre le veilleur et le curateur ? Le veilleur répond à une demande (permettant souvent une prise de décision), le curateur à une attente.
Français : Dossier Twittérature
Le mot-valise « twittérature » n’est pas encore, contrairement au mot « tweet », entré dans le dictionnaire Robert ! Il désigne en effet un phénomène récent : des formes variées d’écriture artistique réalisées via le réseau Twitter. L’obligation de brièveté (140 caractères maximum pour un « gazouillis ») s’avère une contrainte particulièrement stimulante, elle donne lieu à des expériences originales de nanoprose ou de nanopoésie, dans la continuité de certaines formes brèves traditionnelles (haïkus, maximes, microrécits …). « Avec Facebook, Twitter, les textos, les courriels, les jeunes n’ont jamais autant écrit qu’aujourd’hui. Et on cherche encore un moyen de les intéresser à l’écriture ?! », s’exclame Jean-Yves Fréchette, fondateur de « l’Institut de twittérature comparée » de Québec, qui considère Twitter comme un espace privilégié où jouer avec la langue pour développer des compétences d’écriture. Des enseignants innovants, Laurence Juin, Jean-Roch Masson, Amandine Ter etc., ont su montrer dans leurs projets innovants combien le réseau social Twitter peut mettre du lien à l’école et favoriser les apprentissages. Le Café pédagogique propose de découvrir de nouvelles expériences qui ouvrent d’intéressantes perspectives d’utilisation pédagogique, créatives et littéraires, du site Twitter …
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EPS : Rencontre avec Marianne Tertian-Peyrotte
Nous avons pris la direction du sud, à la rencontre de Marianne Tertian-Peyrotte, enseignante d’EPS au collège Jean Jaurès de La Ciotat mais également Brevet d’Etat deuxième degré en Voile. Elle nous propose un site, son site, au service de l’enseignant d’EPS et également des passionnés de voile…
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