Par François Jarraud
Pour choisir son lycée, si on en a la possibilité, les taux de réussite au baccalauréat sont une précieuse information. Mais les études ministérielles sur les lycées montrent que ceux qui ont les meilleurs résultats sont aussi parfois ceux qui éliminent le plus d’élèves en cours de route …
L’indicateur des lycées, publié chaque année au printemps par le ministère, donne d’abord des informations sur les résultats bruts des établissements. Mais comme l’indique le ministère, « il n’y a pas de conception unique de ce qui pourrait être appelé « de bons résultats » pour un lycée. En effet, quels critères retenir pour apprécier les résultats d’un établissement ? En cette matière, les objectifs des lycéens et de leurs parents peuvent être différents. Certains privilégieront l’obtention de telle série du baccalauréat et seront alors disposés à accepter un redoublement ou à changer d’établissement pour y parvenir ; d’autres souhaiteront effectuer toute leur scolarité dans le même lycée ; d’autres, encore, désireront obtenir un baccalauréat le plus rapidement possible. Un palmarès ou un classement des lycées n’a donc guère de sens général ».
Le ministère a pris le parti de présenter trois indicateurs qui proposent des approches différentes et complémentaires des résultats des lycées. Ces trois indicateurs sont publiés pour tous les lycées publics et privés sous contrat. Le taux de réussite au baccalauréat est le plus simple. Le taux d’accès au baccalauréat évalue, pour un élève de première année de baccalauréat professionnel ou de seconde, la probabilité qu’il obtienne le baccalauréat à l’issue d’une scolarité entièrement effectuée dans le lycée, quel que soit le nombre d’années nécessaire. La proportion de bacheliers parmi les sortants permet d’apprécier si un lycée accepte volontiers ou non de garder en son sein les élèves qui ne réussissent pas le baccalauréat à l’issue de leur première terminale, et d’évaluer l’efficacité de la politique de redoublement qu’il pratique. On se gardera donc bien de ne suivre qu’un seul indicateur.
On tiendra compte aussi du taux de réussite attendu. Ce taux attendu n’est pas un objectif, mais une simulation de ce que serait le taux de réussite de chaque lycée si ses élèves connaissaient le même succès au baccalauréat que l’ensemble des candidats de tous les lycées de mêmes âges et origines sociales. Il donne donc des indications précieuses sur la « plus-value » apportée par chaque établissement.
http://indicateurs.education.gouv.fr/
L’atlas des formations de l’Onisep permet de connaître, dans chaque région, les établissements pour chaque filière.