Par François Jarraud
4ème Journée du refus de l’échec scolaire : Comment lutter contre la « pression scolaire » ?…
La salle de classe du futur et ses résultats
Sport scolaire : partout et pour tous ? l Journée du sport scolaire : De jeunes champions, animateurs d’un jour l 27 septembre : Des manifestations dans une soixantaine de départements l Madrid : La crise commande, même aux profs… l Angleterre : 95% des nouveaux enseignants sans poste.
Sciences Po a-t-il réussi son ouverture sociale ? l Nantes met en place un service de « la réussite éducative pour tous ».
La pédagogie en ZEP l Primaire : Inscrivez-vous à 1001 nuits, 1001 récits.
L’effet enseignant sous la loupe en Angleterre l Lutter contre l’échec scolaire…
Langues : Se méfier ou se saisir des compétences ? l La réforme du lycée crée des inégalités accuse l’APMEP l Le Royaume-Uni a besoin de matheux prévient un collectif scientifique.
4ème Journée du refus de l’échec scolaire : Comment lutter contre la « pression scolaire » ?
Organisée par l’AFEV et Curiosphère le 21 septembre, la 4ème Journée du refus de l’échec scolaire voulait dénoncer la pression scolaire. Mais comment sortir du consensus et faire des propositions concrètes ? La Journée a permis d’entendre des experts prestigieux (Cyrulnik) et des acteurs de terrain. L’AFEV s’engage à lui donner une suite concrète sous forme d’un pacte soumis aux candidats aux présidentielles.
« Si les parents mettaient pas la pression, les enfants auraient pas un bel avenir« . La petite fille qui a fait cette déclaration à la caméra de Curiosphère a bien résumé l’objet de cette 4ème Journée du refus de l’échec scolaire (JRES). Il s’agit de lutter contre une « pression scolaire » que Thibault Renaudin, le président de l’AFEV, situe comme la plus importante du monde, après celles de Corée du Sud et du Japon. C’est un appel au « désarmement scolaire » qu’il appelle en s’appuyant sur les résultats d’un sondage réalisé par Trajectoires Reflex auprès de 600 familles suivies par l’AFEV (donc avec des enfants en difficulté scolaire).
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L’Éditorial de Francois Jarraud
La salle de classe du futur et ses résultats
Les TICE améliorent-elles les résultats des élèves ? La question est posée une nouvelle fois par Internet Actu qui renvoie à une étude américaine.
Selon cette étude menée dans le district de Kyrène en Arizona, l’usage intensif des TICE n’a pas augmenté les résultats des élèves. Ils se seraient même relativement dégradés. Le district de Kyrène a largement investi pour équiper les classes en ordinateurs et en TBI. Et au final, l’effort financier du contribuable a été vain à la lecture des résultats aux tests nationaux en lecture et en maths. D’où l’idée développée par Internet Actu que la technologie n’a pas d’effet.
Des travaux contradictoires. A vrai dire d’autres travaux ont pu conclure à l’efficacité des TICE même pour les apprentissages fondamentaux. C’est le cas par exemple en France de l’étude de Jean Heutte. Elle établit que « les élèves habitués à l’usage du numérique en classe comprennent plus vite et mieux ce qu’ils lisent » et que leurs résultats sont meilleurs. Cette évaluation étant faite à l’aide des items des tests officiels.
Qu’est ce que la productivité en éducation ? On pourra toujours expliquer ces contradictions en rappelant que l’outil numérique ne vaut que si l’enseignant sait l’utiliser. Ou que les élèves ont appris autre chose que ce que les évaluations attendent. En réalité la question posée par ces contradictions est plus large. C’est celle de la mesure de la productivité en éducation. Cette question là, le climat économique actuel la rend très actuelle. Une évaluation peut être faite nationalement. Mais las analyses locales se fondent toujours dans le brouillard des multiples facteurs qui participent à la fabrication des petits d’hommes.
Malgré tout deux certitudes s’imposent sur l’usage des TICE. La première c’est que des pans entiers de la culture scientifique n’ont de sens que dans la culture numérique. Il y a toujours un fossé entre la culture savante et celle transmise par l’école. Dans certains domaines la taille du fossé a à voir avec le numérique qui a renouvelé les approches et les réflexions. La seconde certitude c’est que toute la culture actuelle aujourd’hui est numérisée. Pas celle de l’école, mais la vraie culture, celle de la société dans laquelle baignent les jeunes et dans laquelle ils vont vivre. Si les TICE n’aident pas forcément à avoir le bac, leur maitrise est indispensable à la fabrication du citoyen et aussi de l’homme cultivé. L’usage des TICE peut être plus ou moins pertinent pour les apprentissages scolaires. Leur maitrise s’impose si l’on veut ouvrir les hommes à la culture et ne pas en faire des analphabètes du 21ème siècle.
L’impact des technologies numériques
Sport scolaire : partout et pour tous ?
A l’occasion de la seconde Journée du Sport Scolaire, mercredi 21 septembre 2011, Luc Chatel a visité les ateliers sportifs organisés à la Cité scolaire Paul Valéry (Paris 12ème), qu’animaient de prestigieux animateurs, choisis parmi les jeunes champions du sport actuel, avant de rendre publiques les 8 propositions formulées par les ambassadeurs du sport scolaire, remis par la sprinteuse Muriel Hurtis. Points forts des résultats de la réflexion des athlètes : valoriser les bienfaits du sport en termes de santé publique, ouvrir le sport scolaire aux acteurs extérieurs, mieux adapter l’offre aux attentes des élèves et reconnaître davantage leur engagement dans les associations sportives, par une mention sur le livret scolaire. Le ministre a également annoncé l’ouverture de « valence sportive » dans certaines filières de bac pro. Un programme ambitieux pour le sport à l’école, mais dont la mise en œuvre restera forcément limitée.
Journée du sport scolaire : De jeunes champions, animateurs d’un jour
Aux côtés de Claudine Vuong, proviseure de la Cité scolaire, de célèbres jeunes champions, ambassadeurs du sport à l’école ou représentants de leur fédération, s’étaient mobilisés pour encadrer les enfants à l’occasion de la visite du ministre. Parmi eux, Amélie Caze (décathlon moderne), Nathalie Dechy (tennis), Maud Fontenoy (voile) Jonathan Mahoto (double dutch) Paul-Henri Mathieu (tennis), Bruno Sroka (kite surf).
Lisez les témoignages des champions
27 septembre : Des manifestations dans une soixantaine de départements
La journée d’action intersyndicale du 27 septembre fera-t-elle le plein ? A coup sur elle mobilisera dans une soixantaine de départements. En général elle se traduira par une manifestation commune. Parfois un pique-nique comme à Bourges ou à Perpignan. A Chaumont, la ville de Luc Chatel, les manifestants porteront une gerbe jusqu’à la mairie.
Madrid : La crise commande, même aux profs…
« C’est une agression contre la dignité de notre profession ». L’AFP place cette formule dans la bouche d’un professeur madrilène. Le 20 septembre près de 20 000 enseignants de la région madrilène ont manifesté contre la décision des autorités régionales de faire passer de 18 à 20 heures les heures de cours. Selon les syndicats près de 80% des enseignants étaient en grève (40% selon la région). Les régions espagnoles ont l’obligation de réduire leur déficit budgétaire.
Angleterre : 95% des nouveaux enseignants sans poste
Il y a l’effet démographique. Il y a aussi la crise qui bloque les embauches par les autorités locales et maintenant interdit même les remplacements. Résultat, selon BBC News, seulement 5% des nouveaux enseignants diplômés peuvent espérer avoir un poste en Angleterre.
Sciences Po a-t-il réussi son ouverture sociale ?
Menacé de fermeture sociale accélérée, Sciences Po Paris a mis en place il y a 10 ans des Conventions éducation prioritaire avec un certain nombre de lycées de zones d’éducation prioritaire et une procédure d’admission particulière. L’Ecole vient de publier une étude portant sur les 172 élèves passés par ces conventions. Elle montre que leur insertion sur le marché du travail s’est faite aussi bien que pour les autres candidats : 67% sont en emploi trois mois après leur sortie. D’autre part leur diplômation se fait au même rythme que les autres : 85% obtiennent le master. Voilà pour le succès. Mais il est à recadrer dans les statistiques d’ ensemble. Sciences Po compte seulement 12% d’élèves dont les parents sont employés ou ouvriers et 5% d’inactifs contre 68% de CSP+. Les enfants de professeurs représentent 15% des effectifs quand ils pèsent 3% de la population française des plus de 15 ans. Pour les professions libérales c’est 14% et 1%.
Mais en 1997, les employés et ouvriers ne fournissaient que 3% des élève sde Sciences po….
Nantes met en place un service de « la réussite éducative pour tous »
La ville de Nantes « a placé l’éducation au coeur de son projet politique ». Cet engagement conduit à mettre en place un service de la réussite éducative pour tous. Il est chargé de définir une politique éducative municipale et de proposer une offre aux familles. Dans deux quartiers, la ville expérimente des projets de réussite éducative. A Bellevue, la ville ne fait pas que développer l’accompagnement à la scolarité. Elle rénove ses locaux pour installer un point info parents sur l’éducation, un relais petite enfance et un lieu d’accueil des parents. l’accent est mis sur l’ouverture culturelle avec des projets passerelle entre l’école et le territoire. La ville distribue aussi le Nantado, un passeport de découverte de la ville donné aux élèves entrant en 6ème. On leur propose des invitations à des spectacles, des visites de centres culturels ou de musées, des séances de cinéma. Objectif : les aider à construire leurs loisirs.
La pédagogie en ZEP
L’Observatoire des zones prioritaires propose un dossier sur le spratiques pédagogiques en zep à la fois thématique (socle commun, expériences locales etc.) et disciplinaire (citoyenneté, lettres, sport, arts etc.).
Primaire : Inscrivez-vous à 1001 nuits, 1001 récits
1001 nuits vous attendent pour ce nouveau concours qui s’adresse aux classes maternelles, élémentaires et spécialisées… Organisé par le Snuipp, en partenariat avec la BNF, le Café pédagogique, l’Ecole des loisirs, la Ligue de l’enseignement et les villes de Paris et Lyon, l’inscription au concours est ouverte jusqu’au 30 novembre.
Chacun connaît l’histoire de Shéhérazade, fille du grand vizir, qui raconte chaque nuit au sultan, son époux, une histoire dont la suite est toujours reportée au lendemain : c’est le moyen qu’elle a trouvé pour sauver sa vie. Au bout de mille et une nuits, le sultan finit par tomber amoureux… Pour quelle raison le héros que vous imaginerez, devra-t-il tenir en haleine son public pendant des nuits entières ? Comment tissera-t-il son récit, imbriquant plusieurs contes connus ou inventés ?
A vous d’imaginer ce héros, son histoire et d’écrire pour lui cette nouvelle légende. La nuit, l’univers oriental seront des points d’appui pour votre création . Livre objet, livre en accordéon, livre à pop-up, livre accompagné d’un CD-rom ou d’un site Web, livre jeu…la création finale sera envoyée au Snuipp pour le 19 mars.
Un séjour en classe découverte dans un centre de la Ligue de l’Enseignement, des caméras numériques, des appareils photo numériques, de nombreux lots de livres récompenseront les projets les plus réussis. Des ressources seront mises à disposition dans quelques semaines sur le site de la BnF et sur celui du SNUipp.
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Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
L’effet enseignant sous la loupe en Angleterre
Le Sutton Trust, un organisme qui promeut l’égalité d’accès à l’éducation, publie une étude sur l’effet enseignants et la façon de le développer. Selon elle, avoir un bon professeur peut faire gagner jusqu’à une année d’enseignement à un élève de milieu défavorisé. Améliorer la qualité des 10% d’enseignants les plus mauvais en Angleterre aurait un effet immédiat sur le score PISA du pays. Pour le Sutton Trust, come pour le CAS français qui a remis un rapport sur le même effet enseignant cet été, l’enseignant reste la variable la plus importante pour augmenter la productivité de l’école. Et la productivité en période de crise…
Alors comment faire ? Pour le Sutton Trust comme pour le CAS il faut revoir la paye des enseignants et leur formation. La paye devrait être calculée à partir des résultats des élèves et des rapports des chefs d’établissement. Une nouvelle formation serait donnée aux enseignants en quartiers défavorisés avec une meilleure paye.
Rapport CAS su rl’effet enseignant
Lutter contre l’échec scolaire
L’OZP organise le 5 octobre à Paris une réunion sur la lutte contre l’échec scolaire. Claude Seibel interviendra sur les politiques menées et les politiques à mener…
Langues : Se méfier ou se saisir des compétences ?
Le GFEN organise les 8 et 9 octobre à Vénissieux (69) un stage sur l’approche par compétences. Le stage propose des ateliers et une intervention de Bernard Rey. « Dans l’enseignement des langues, l’utilisation de la notion de compétence n’est pas nouvelle. Pourtant, la mise en avant de cette notion dans le Socle Commun conduit à s’interroger sur son sens et ses implications. Nous aide-t-elle à mieux cerner certains points délicats de tout apprentissage ? Permet-elle d’aider les élèves à mobiliser ce qu’il sait dans des situations sans cesse singulières ? »
La réforme du lycée crée des inégalités accuse l’APMEP
Dans une tribune donnée au Monde, Eric Barbazo, président de l’association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public, accuse Luc Chatel d’avoir augmenté les inégalités en augmentant les différences entre lycées. « Derrière un affichage de plus grande liberté locale avancée par le ministère, se dessine en définitive une toute autre réalité. Notre enquête montre que pour environ 30 % des lycées, l’horaire proposé aux élèves s’avère extrêmement disparate et inégalitaire. L’horaire officiel de quatre heures n’est pas toujours respecté, les classes sont par endroit dédoublées sur plus d’une heure là où d’autres laissent trente-cinq élèves par classe… Cette réforme a pour conséquence immédiate l’émergence d’un lycée français à deux vitesses… Si le lycée doit permettre effectivement un meilleur encadrement des élèves en difficultés, des accompagnements personnalisés et une plus grande prise en compte de la diversité des niveaux, il est néanmoins indispensable qu’il ne déroge pas à la règle qui le fait fonctionner depuis deux cents ans, à savoir la garantie d’une offre d’enseignement identique à tous les niveaux du territoire national ».
Le Royaume-Uni a besoin de matheux prévient un collectif scientifique
Selon le Guardian, un groupe de scientifiques de renom, dont 4 médailles Fields, a écrit au premier ministre britannique pour protester contre les coupes budgétaires dans les recherches mathématiques. « Les maths sont le socle fondant la science, la technologie, la finance, l’étude de l’économie, du climat, de l’environnement et la majorité de l’économie moderne ». Pour eux ces suppressions de crédits de recherche mettent en péril l’économie britannique et son avenir.
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