Par François Jarraud
François Hollande fait six propositions pour l’école..…
Comment reconstruire l’Ecole en temps de crise ?
Socle commun et compétences : L’AFEF fait le point l L’autonomie des établissements : Une idée ou une impasse ? l Dubet : Lutter contre l’échec scolaire doit se faire dans la classe l La JPA rappelle sa plateforme sur les rythmes scolaires l Carte scolaire : Premières informations, premières mobilisations l Quatre organisations dénoncent une modification déloyale d’APB.
Osez l’Allemagne ! l Dyspraxie : Comment faire au quotidien ? .
Préparer sa classe : La face cachée du travail l Un jeu sérieux en enseignement d’exploration l JPO à Liberté…
L’école fondamentale pour Education & Devenir…
Le F.N. banalisé ?.
MLK Day l SES : Pourquoi la perte du triple A ? l L’exposé le plus sexy de l’histoire des sciences.
François Hollande fait six propositions pour l’école
Quel projet éducatif pour le candidat François Hollande ? En visite à Pierrefitte (93), vendredi 13 janvier, le candidat socialiste a choisi les thèmes de la violence scolaire et du décrochage pour aborder cette question. Il parle de sécurité, de fermeté et d’éducabilité. Un discours qui peut rassembler sur un projet d’école à la fois enseignants et parents.
« Notre responsabilité, notre devoir par rapport aux enseignants, aux élèves, aux parents c’est d’assurer non seulement une sécurité mais de faire en sorte que ceux qui ont des comportements qui peuvent les conduire a des actes graves puissent être accompagnés et parfois écartés de l’établissement pour mieux y revenir ». François Hollande promet aux enseignants et aux parents de rétablir la sécurité à l’école en maniant à la fois la punition et la rééducation. Avec un objectif : lutter contre le décrochage, ne pas tolérer les sorties sans qualification.
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L’Éditorial de Francois Jarraud
Comment reconstruire l’Ecole en temps de crise ?
Le constat est banal : l’Ecole française doit être reconstruite pour diminuer les sorties sans qualifications et élever le niveau général de formation. Pour ceux qui hésiteraient, la crise est là pour imposer une mutation d’un autre ordre. Croire que la récente dégradation de la cotation de la dette française n’aura aucun effet budgétaire est une illusion. La hausse de la TVA, un nouveau plan de rigueur plus ou moins habilement camouflé va rapidement le rappeler à tous.
Mais l’Ecole semble plus exposée que d’autres administrations. Sa taille y est pour beaucoup. Mais aussi la convergence d’un modèle de gestion d’école et d’idées très répandues sur le système éducatif. A droite on voit bien le modèle américain se profiler, celui d’une école pilotée par les chefs d’établissement appuyés par des batteries d’indicateurs évaluant en permanence les élèves, les enseignants et les écoles, tous étant mis en concurrence. On voit bien comment en France ce modèle progresse : évaluation des enseignants par les chefs d’établissement, évaluation par compétence réduite à des feuilles numériques, LPC numérique, autonomie accrue des établissements avec multiplication des fichiers.
Mais au centre du modèle, restent le professeur et son licenciement s’il est un « mauvais prof ». La chasse est ouverte un peu partout et elle arrivera en France. Aux Etats-Unis une grande fondation vient de dépenser de smillions pour l’identifier et pour calculer les dégats qu’il commet. Au Québec un nouveau parti politique propose d’augmenter els salaires des enseignants de 20% en échange du droit de licencier les « mauvais enseignants ». Comme si le professeur était mauvais ou bon pour tous ses élèves et comme s’il exerçait dans un univers sans influence sur sa pratique et la norme scolaire.
Toujours au centre des pressions, le temps de travail de l’enseignant. Voilà une autre variable d’ajustement intéressante. L’idée que le professeur peut travailler davantage s’est imposée malgré les statistiques du temps de travail, malgré le fait que les rectorats n’arrivent plus à caser des heures supplémentaires et malgré l’énorme différence entre enseignant nouveau et expérimenté quant au travail à fournir. Les plus aimables font miroiter une revalorisation ou de douillets bureaux où les enseignants recevraient parents et élèves. Mais qui peut y croire ? Il s’agit bien en fait de faire travailler davantage les enseignants, peut etre en normalisant davantage son travail. C’est dire les inquiétudes que les enseignants ressentent avant ces présidentielles
Sur ce terrain le premier tour de piste de François Hollande contient des signaux rassurants en direction des enseignants. Il parle de sanctions et de sécurité. Il promet d’augmenter le nombre d’adultes pour l’améliorer. Il parle aussi de maintenir le droit à l’éducation des jeunes jusqu’à 16 ans et même de fait 18. Ce qui veut dire le maintien d’un effort éducatif.
Mais bien des points restent en suspens alors que le métier d’enseignant est sur la sellette. Le bon sens voudrait que l’on prenne en compte l’avis des spécialistes que sont les enseignants sur les réformes à faire. Qu’on lise aussi les autres spécialistes que sont les chercheurs. On voit, dans cet Expresso, leur capacité à dévoiler les idées communes mal assurées. Aujourd’hui encore plus qu’hier, sous la pression idéologique libérale, l’Ecole a besoin d’empêcheurs de penser en rond.
Socle commun et compétences : L’AFEF fait le point
Samedi 14 janvier, Jean-Yves Rochex, Jean-Louis Dufay et Yves Reuter étaient invités par l’AFEF, association française des enseignants de français, à « dépasser les prises de position simplistes » et à « observer les effets de l’enseignement du socle sur les élèves ». Un exercice décapant.
« L’approche par compétences, par un lien jamais explicité avec les minimums, se nourrit d’une critique des curriculum disciplinaires considérés comme artificiels, démesurés, sans même examiner les curriculum réellement enseignés, leurs modes d’apprentissage dans les différents contextes sociaux », explique JY Rochex. « Comme le dit Crahay qualifiant les compétences de « caverne d’Ali-Baba conceptuel », les textes successifs mélangent à loisir les termes sans en définir une acception stabilisée, et le rapport entre connaissance, compétences et attitudes n’est jamais théoriquement défini ». Pour JL Dufays, « la logique des compétences semble surtout favoriser els élèves qui ont déjà un entrainement socio-culturel à incorporer le complexe ».
Lisez le reportage du Café
L’autonomie des établissements : Une idée ou une impasse ?
« Empêcheur de tourner en rond ». A son tour, Nathalie Mons met du poil à gratter dans le doux lit où ronflent les responsables de l’éducation en s’attaquant à une doxa instituée : l’autonomie des établissements. Dans une chronique réalisée pour l’émission de Louise Tourret , Rue des écoles France Culture, elle fait le point des études. « Les résultats des enquêtes empiriques n’ont malheureusement pas abouti à la démonstration du bien-fondé de la potion miracle de l’autonomie des établissements. Ces mesures augmentent les coûts, questionnent les compétences des acteurs locaux – dont on voit mal pourquoi ils disposeraient de talents supérieurs aux acteurs nationaux – et donnent souvent lieu à des formes avancées de népotisme. Quant à leurs effets sur les résultats des élèves, rien de probant. Certes, dans certaines configurations, un peu d’autonomie pédagogique peut améliorer les résultats des élèves, mais, dans tous les cas, ces politiques conduisent à un renforcement des inégalités scolaires et sociales à l’école ».
Gouvernance des établissements
Dubet : Lutter contre l’échec scolaire doit se faire dans la classe
« Lutter contre l’échec ne veut pas dire, comme on le fait, identifier précocement les élèves en difficulté pour les diriger vers des dispositifs de soutien spécifiques. La solution est plutôt de traiter leurs difficultés au sein même de la classe », explique François Dubet dans Libération. Avant d’avancer une autre idée. « La grande section de maternelle devient un quasi-CP. On crée ainsi massivement de l’échec en fixant la norme pour savoir lire à 6 ans – contre 7 ou 8 ans dans les pays scandinaves. Si l’on avait deux ans pour apprendre à lire, avec moins d’élèves par classe et un instituteur spécialisé qui tournerait dans l’école pour les aider, si l’on cessait de noter et de classer des élèves de 6 et 7 ans, il y aurait déjà moins d’échec. »
La JPA rappelle sa plateforme sur les rythmes scolaires
« Les organisations nationales membres de cette plateforme initiée par La Jeunesse au plein air sont en mesure aujourd’hui, de partager une analyse commune sur la question des rythmes des enfants et des jeunes et de proposer des premières mesures que nous souhaitons vous faire connaître », écrit François Testu, président de la JPA aux candidats à la présidentielle. Récemment Luc Chatel a promis de porter cette question devant les français au printemps. La plateforme de la JPA a été validée en 2010 par de nombreux acteurs (syndicats, parents, villes éducatrices etc.).Elle propose d’alléger la charge de travail des élèves et d’aménager le temps scolaire en prenant en compte l’âge des élèves.
Les propositions consensuelles de la JPA
Carte scolaire : Premières informations, premières mobilisations
Le Snuipp publie une carte de France des mobilisations locales contre les suppressions de postes. Les informations remontent peu à peu. Ainsi à Créteil, selon la Cgt, sur 460 postes supprimés dans le secondaire 300 seraient pris dans les lycées professionnels qui perdent 3000 élèves du fait du passage au bac pro en 3 ans.Dans le primaire, les Rased sont les premières victimes des suppressions de postes. Dans la Manche tous le spostes de maître G disparaissent et de nombreux E. En Haute-Garonne, 86 postes principalement Rased. Dans le Doubs, le président du conseil général proteste contre la perte de 28 postes dans le département pour une population scolaire en hausse…
Quatre organisations dénoncent une modification déloyale d’APB
Selon le SNPDEN, « une nouveauté a été glissée en catimini dans APB » et elle produit « une moindre satisfaction de l’ensemble des voeux ». Le ministère de l’enseignement supérieur aurait ajouté une règle de prime au premier voeu pour l’accès aux filières universitaires à capacité contrainte. Cette modification aurait été faite sans consultation des comités de pilotage et contre la règle qui veut que les candidats organisent leurs voeux selon leurs préférences. Le Snpden, la Fcpe, l’Unl et l’Unef demandent la suppression de cette règle cachée qui vient compliquer la stratégie des lycéens.
Osez l’Allemagne !
Mardi 17 janvier, rencontrez 16 organismes spécialistes de l’emploi et de la formation en Allemagne au CIDJ de Paris. Du BILD, du DAAD, du CIDAL, de la Chambre franco-allemande de commerce et d’industrie, de Pôle emploi international, du Secrétariat franco-allemand pour les échanges en formation professionnelle, tous ces organismes peuvent vous aider à « oser l’Allemagne » et à trouver un emploi en Allemagne.
Dyspraxie : Comment faire au quotidien ?
Habillage, repas, sports, hygiène, tout le quotidien du dyspraxique est passée en revue de détail par une coach.
Préparer sa classe : La face cachée du travail
« Enseigner ne se résume pas au temps de service. Les textes officiels ne font référence qu’à 27 heures hebdomadaires dont 26 devant élèves. Ils ignorent d’autres temps indispensables : les rencontres avec les parents, la coordination du travail avec les partenaires de l’école, l’auto formation, l’organisation des sorties et la préparation de la classe ». C’est à ce dernier temps que s’intéresse Fenêtres sur cours, la revue du Snuipp. Elle interroge Bernard Rey er Jean-Claude Mouton sur la réalité du travail de préparation, sa lourdeur et sa capacité de formation.
Un jeu sérieux en enseignement d’exploration
» le jeu sérieux s’inscrit parfaitement dans l’esprit de ce qui est demandé dans les enseignements d’exploration. Il « offre la possibilité de mettre en œuvre des démarches ouvertes à l’innovation pédagogique » en « rupture avec les formes plus traditionnelles de l’enseignement », et « reposant nécessairement sur la mise en activité des élèves », qui doivent « expérimenter des situations concrètes d’activité 10 », écrit Murièle Massé professeur à Lyon et utilisatrice du jeu 2025 Ex Machina dans La Durance. Passé ses compliments elle met en doute l’efficacité d’utilisation du jeu. « La plupart (des élèves) avouent que cela ne changera pas leur façon de gérer les TIC ».
JPO à Liberté
Le Lycée Liberté de Romainville, lycée des métiers du laboratoire et de la santé, organise des journées portes ouvertes les 9 et 10 mars. Vous pourrez découvrir ses formations santé (bac pro A2SP, bac ST2S, formation au DE aide-soignant ou auxiliaire de puériculture, GRETA), de laboratoire (CAP ETL, bac STL biotechnologies, BP préparateur en pharmacie) ou encore en vente (bac pro commerce).
Vous aussi, devenez établissement partenaire du Café pédagogique !
Le Café propose aux établissements de devenir partenaires du Café. Directeurs, chefs d’établissement, en devenant partenaire vous bénéficiez d’une lettre d’information exclusive et de la mise en valeur de vos événements. Documentalistes vous recevrez de nouveaux services pour votre CDI. Découvrez notre nouvelle offre strictement réservée aux établissements d’enseignement.
L’école fondamentale pour Education & Devenir
» La transition entre le collège et le lycée devient, de fait, le temps fort de l’orientation vers l’une des trois voies du lycée. Les classes de troisième et de seconde devraient donc constituer un cycle dédié à la découverte des enseignements possibles ultérieurement et à un véritable choix de formation accompagné. Dans cette perspective, l’école élémentaire (y compris l’école maternelle, si importante pour les enfants des classes populaires) et le collège devraient être conçus comme une véritable école fondamentale, disposant du temps nécessaire à la construction de noyaux de compétences indispensables à la poursuite du développement des enfants, d’un rapport positif au savoir et à la diversification des talents dans un cadre commun ». Education & Devenir organise du 20 au 22 janvier un colloque national sur « l’école fondamentale« .
Le F.N. banalisé ?
C’est la conclusion d’une enquête de TNS Sofres qui estime que les idées de Le Pen ne font plus peur à de nombreux français : 53% d’entre eux estiment que le FN estun danger pour la démocratie. « Les idées du FN reçoivent un écho particulièrement important dans les ménages ouvriers (40% d’accord) et dans les zones rurales (41% d’accord). A l’inverse, les plus rétifs à ces idées sont les ménages cadres (76% en désaccord) ainsi que les habitants des zones urbaines (67% en désaccord, 78% dans l’ensemble Paris-Lyon-Marseille). »
MLK Day
Chaque année les Etats-Unis célèbrent le Martin Luther King Day. Voici une moisson de liens pour participer à cette journée. Vous y trouverez des documents bruts (audio, vidéos etc.). Mais aussi des leçon sprêtes à l’emploi.
Lisez la page de ressources
SES : Pourquoi la perte du triple A ?
Standard & Poors justifie la baisse de la cotation française par l’incertitude européenne et des risques propres à la France. S & P demande à la FRance de réduire son déficit public et de soutenir la croissance économique. Luc Chatel a déclaré le 15 janvier que le déficit était du à la 5ème semaine de congés payés instituée par Mitterrand en 1982 ! Une façon de dissimuler que la dette publique a augmenté de 630 milliards sous le quinquennat Sarkozy d’après Le Point ?
L’exposé le plus sexy de l’histoire des sciences
JUsqu’où la passion de la science peut-elle pousser un scientifique ? Très loin, raconte Pierre Barthélémy sur son blog. Il fait revivre les expériences du Dr Brindley qui apporta une énorme contribution personnelle à une découverte scientifique majeure…
le Cafe
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