Patrick Rayou, professeur en sciences de l’éducation à Paris 8 et membre de l’équipe ESCOL, est chargé du redoutable exercice de faire une synthèse de cette 1ère journée.
Il commence par des observations diverses. La capitalisation et la diffusion des ressources par l’Ifé est remarquable. Les interventions ont toutes fonctionné en complémentarité. Les thématiques concernaient les entrants, les sortants « et les résistants dans le métier ! ».
La désacralisation du métier d’enseignant est une chance pour qu’il devienne une vraie profession, un vrai métier : des espaces sont ouverts pour mettre à plat des objets, sans déploration, ni jubilation. Attention, la science complique le réel (Bachelard), les chercheurs complexifient le réel, posent plus de questions qu’ils ne donnent de réponses « et se satisfont parfois d’être incompris… ». Ils dissuadent les praticiens, qui du coup, ne tentent plus rien, en les effrayant avec des notions auxquelles ceux-ci ne comprennent rien.
Patrick Rayou extrait l’essence même des contenus des contributions, et en plus, il convoque les philosophes pour donner du souffle à nos idées, avec un propos ciselé qui n’appartient qu’à lui, fait d’une grande humilité et d’un humour très fin. Tenter une restitution est un acte impossible (il faudra aller voir la video dès qu’elle sera en ligne). Il cite Aristote et Crahay… il nous alerte, ouvre des perspectives. Je n’en garderai que deux :
Articuler le générique de la recherche et la singularité de l’enseignement, Newton et le brin d’herbe…(Kant)
Reproblématiser les résultats de recherches pour penser en formation ( Jean Louis Martinand)
Il n’y a pas de tache d’huile : la tache d’huile ne se diffuse que là où elle est.
L’aller-retour entre théorie et pratique est faux. Il faut se demander comment ce qui a été problématisé par la recherche peut féconder les praticiens.
Reproblématiser, c’est utiliser les résultats de la recherche pour les problématiser à nouveaux frais avec les formateurs ou les formés s’ils en ont besoin…
Françoise Lantheaume pose la question des organisations du travail pour penser. Les conférences de consensus peuvent remettre au travail des questions de recherche sous le regard des praticiens (de la recherche, de la formation et de l’enseignement).
Jour 1
9 heures de colloque, il fait au moins 30° dans cet amphi, les pulls et les vestes ont sauté, les ordinateurs n’ont pas arrêté de crépiter.
Au fait, 7 chercheurs, 5 hommes, 2 femmes… Cherchez l’erreur.
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