Par Françoise Solliec
Dans les départements franciliens, les nouveaux collèges sont souvent construits selon la démarche de haute qualité environnementale, HQE, des bâtiments. Qu’apporte cette démarche aux occupants ? Réponse au travers de l’exemple du collège tout neuf de Lardy, le 100ème de l’Essonne.
Une démarche inscrite dans une politique de développement durable
Pour la construction du collège de Lardy, parmi les 14 cibles de construction définies dans le référentiel HQE, le Conseil général de l’Essonne en a privilégié 5. L’une concerne l’intégration dans l’environnement (relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement), deux répondent à des soucis de meilleure gestion de ressources (gestion de l’énergie, gestion de l’eau) et deux visent à satisfaire le confort des occupants, (confort acoustique, confort visuel).
L’article relatif à l’inauguration de ce collège, sur le site du conseil général, montre comment ces objectifs HQE ont été traduits dans le bâtiment.
Relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement
Le collège de Lardy reproduit l’architecture pavillonnaire environnante, d’inspiration contemporaine (toits pointus, terrasses…). Il a été construit à base de matériaux naturels : tuile, bois, pierre meulière…
Gestion de l’énergie
Grâce à l’isolation thermique, l’utilisation de l’énergie solaire et l’éclairage basse consommation… l’utilisation de l’énergie est minimale et devrait entraîner des économies considérables. Outre l’emploi de matériaux de construction naturellement isolants, les bâtiments ont été orientés plein sud et dotés de grandes baies vitrées. Les terrasses végétalisées du toit renforcent l’isolation thermique, tandis que des panneaux solaires fournissent de l’eau chaude et du chauffage aux logements de fonction. Enfin, l’éclairage artificiel est géré par une centrale technique en fonction de la lumière extérieure.
Gestion de l’eau.
Un système de récupération des eaux pluviales a été mis en place dans la cour et sur les toits. Ces eaux sont traitées et réutilisées en partie pour l’arrosage des espaces verts extérieurs.
Confort acoustique.
Les matériaux de construction naturels et surtout les fenêtres à double vitrage, renforcées par du gaz argon, trois fois plus isolant qu’un vitrage classique-, permettent une isolation acoustique optimale.
Confort visuel
Les plafonds hauts et les espaces ouverts donnent un sentiment d’espace. Les grandes baies vitrées ouvertes sur l’extérieur, associées à une gestion de l’éclairage artificiel en fonction de la lumière extérieure, assurent la luminosité des salles.
Surcoût à la construction, mais économies de fonctionnement
Le département a consacré une enveloppe globale de 21 M € pour la construction, l’aménagement des abords et l’équipement du collège de Lardy. On s’accorde généralement à dire que la construction selon les critères HQE génère un surcoût par rapport aux autres modes de construction. Mais s’ils sont plus chers à la construction, les établissements HQE sont aussi moins coûteux à entretenir. Par exemple, une étude réalisée dans l’Hérault montrait que les consommations énergétiques d’un collège HQE sont entre 12 et 34% inférieures à celles d’un collège classique.
Une démarche qui se généralise
Le collège de Lardy n’est pasun cas isolé. Plusieurs nouveaux collèges intégrent une démarche HQE, qui se traduit en général par l’installation de capteurs solaires pour produire unepartie de l’eau chaude sanitaire (restauration ou logements de fonction) et de dispositifs de récupération d’eau pluviale pour les WC des logements (des bâtiments sur dérogation) et l’entretien des espaces extérieurs.
A titre d’exemple, car il n’est pas question ici d’être exhaustif, on pourra citer les trois collèges des Hauts-de-Seine (département qui souhaite aussi améliorer les performances énergétiques de tous ses collèges) Georges Mandel à Issy-les-Moulineaux, Jean Mermoz à Bois-Colombes, République à Nanterre ou encore le collège Elsa Triolet au Mée-sur-Seine (77).