« Il semble que le taux de rendement du baccalauréat a largement chuté sur la période pour être désormais négatif autour de -1% alors que ceux des années post-bac ont convergé vers 8%, le taux de la licence étant supérieur ». Le « taux de rendement » c’est » la différence entre le salaire auquel nous pouvons prétendre avec une année de plus et le salaire que nous obtenons si nous quittons l’école pour rejoindre le marché du travail aujourd’hui », autrement dit ce que rapporte une année d’étude supplémentaire.
Cette approche empirique, Estelle Viger, Paris 1, l’a tentée. Elle montre d’abord l’extraordinaire réussite de la massification de l’éducation : le taux de scolarisation des 16 – 25 ans est passé de 30% à 49% de 1983 à 1992. Résultat, l’écart de salaire entre les niveaux s’est resserré et le bac rapporte moins. « Il semble que la massification s’est fait ressentir puisqu’on constate aujourd’hui, comparativement à il y a vingt ans, que le taux du baccalauréat a diminué et celui des diplômes post-bac, eux, ont eu tendance à se maintenir. Le marché du travail semble avoir intégré que le diplôme du baccalauréat est désormais un diplôme clé avec lequel « on ne fait certes pas grand chose mais sans lequel on ne fait rien ».
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