» Le monde est construit autour de la valorisation des garçons, en particulier de manière symbolique. Selon le type d’activité, les enseignants admettent questionner davantage les garçons parce qu’ils sont plus agités que les filles. Nous avons tous incorporé, à notre détriment, les logiques patriarcales, les représentations des différences de statut et de rôle entre une fille et un garçon. La relation pédagogique n’interroge pas au sein de la classe les stéréotypes de sexe… En maternelle, les enseignants demandent plus souvent aux filles d’entrer dans une relation d’aide aux garçons, rarement l’inverse. L’enseignant n’a pas la volonté de discriminer ou de créer des inégalités, mais en l’absence d’intervention , les inégalités sont à l’oeuvre. Dans la cour par exemple, les garçons occupent les plus grands espaces et laissent aux filles des espaces restreints… Ce silence peut produire à long terme une socialisation différentielle de sexe sur un modèle traditionnel ». Leila Acherar, chargée de mission au centre de ressource sur l’illettrisme en Languedoc Roussillon, milite pour plus de vigilance des enseignants sur ces questions.
Son témoignage est un élément des nombreux ateliers et conférences qui se sont tenus à l’université d’automne du Snuipp à Lalonde. Leur publication commence à être portée sur le web. Rappelons que le Café consacre un dossier spécial à cet événement.
Dossier du Snuipp
Dossier du Café