Par Françoise Solliec
Plus de 750 jeunes, représentant 48 métiers et 23 régions, vont se retrouver pour la finale nationale des 41èmes Olympiades des métiers à Paris les 3, 4 et 5 février. Le Café va à leur rencontre pour vous présenter leus espoirs et leurs exploits.
Rencontre avec Stanislas Bouvier, Jardinier paysagiste
Pour Stanislas, 21 ans, le jardin est une véritable vocation. Dés l’âge de 14 ans, il suit au CFA de Maisons Laffitte une formation préparatoire en horticulture, puis un CAP et un BEP dans la même filière. Il est actuellement en termiale Bac Pro Travaux paysagers, qu’il suit en apprentissage (15 jours en formation, 15 jours en entreprise). Il n’envisage pas de poursuivre en BTS, estimant avoir désormais une bonne base technique : il a plutôt le projet de fonder un foyer et de travailler à plein temps dans son entrprise actuelle où un CDI l’attend dès la fin de sa formation.
C’est son professeur technique qui lui a proposé de participer aux épreuves régionales des Olympiades en mai dernier. Ces épreuves, qui se déroulaient sur 2 demi-journées exigaient beaucoup de technicité et de précision. Il s’agissait de réaliser, d’après un plan détaillé, des murets, des pavages, un bassin en arc de cercle et d’ornementer le tout avec des plantations. Stanislas avait longuement étudié les plans au CFA, mais leur réalisation lui a demandé pas mal d’efforts car les candidats sont surtout évalués par rapport au respect du plan et à la précision de la finition. Médaillé d’or de ces épreuves, ainsi que Maxime Pajard, élève de BTS, ils se présentent en binôme aux finales nationales.
Le contenu des épreuves leur a été communiqué depuis quelques mois, mais cela n’a pas été trop long pour étudier les différentes réalisations à effectuer. La plus difficile lui semble être celle d’un muret en ardoises, en pierres sèches sans aucun liant, matériau qu’il n’a pas encore eu l’occasion de travailler. Il sait qu’il faudra faire avec Maxime un véritable travail d’équipe, en s’observant mutuellement, de façon à détecter très vite les erreurs éventuelles et en étant très pointilleux sur les mesures et les niveaux. Au cours de l’étude Stanislas et Maxime se sont aperçus qu’il y avait des erreurs dans le plan et espèrent que tout a été bien rectifié. Ils sont conscients qu’il faudre travailler très vite, car ils ne disposent que de 19 heures de réalisation effective. « La pression est énorme » déclare Stanislas, « mais on est prêts à tout donner pour au moins se retrouver sur le podium ».
Dès mercredi Stanislas et Maxime vont retrouver les 21 autres binômes de leur catégorie et faire connaissance avec leur stand (tiré au sort dans l’emplacement réservé) et prendre la mesure de l’outillage imposé. Ce sera aussi, avant la cérémonie d’ouverture du soir, l’occasion de rencontrer les jurés et l’expert de la spécialité.