Par Francois Jarraud
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Le fait du jour
Mathenpoche : l’accompagnement scolaire gratuit
Développé par des professeurs de mathématiques associés dans Sésamath, Mathenpoche est un logiciel composé de centaines d’exercices de mathématiques (activités de découverte, de démonstration, exercices d’application, travaux de synthèse). Mathenpoche couvre maintenant l’intégralité des niveaux du collège (respectivement 370, 385, 487 et 429 exercices et activités accompagnés de leur aide animée pour les niveaux 6e, 5e, 4e et 3e) et partiellement le niveau 2nde.Et Mathenpoche est téléchargeable gratuitement.
Une version réseau est disponible et utolisée dans une diziane d’académies. C’est dire que l’association Sésamath met à la portée de tous un outil d’accompagnement scolaireévolutif et performant.
éditorial
Zep : Il faut investir
Deux événements nous poussent à consacrer cet éditorial une nouvelle fois à l’éducation prioritaire. Le premier est la publication par Thomas Piketty d’un article dans Libération qui, àpropos du programme de Ségolène Royal, rappelle ses recherches. T. Piketty avait montré qu’une forte réduction du nombre d’élèvespar clase nzep aurait un effet très bénéfique sur les performances scolaires.
Le deuxième est la publication par l’IZA d’une étude menée par trois chercheurx de la London School of Economics sur le programme anglais Excellence in Cities.
Ce programme, qui concerne un millier d’établisssements, affecte des fonds supplémentaires aux écoles accueillant des élèves défavorisés. Ils sont utilisés pour rémunérer des tuteurs et du soutien scolaire.
Selon cette étude, l’investissement est rentable. Le programme EiC améliore l’assiduité scolaire et relève le niveau en maths. Mais les résultats sont hétérogènes selon les élèves : les étudiants d’un niveau moyen ou au-dessus de la moyenne en profitent mieux qu eles élèves les plus faibles. « Affecter de sressource suplémentaires peut être efficace et des politiques éducatives peuvent donc changer les écoles les plus désavantagées… Les politiques basées sur l’octroi de moyens supplémentaires peuvent donner des résultats positifs même quand les ressources sont modestes ».
C’est cette dernière affirmation qui nous semble la plus importante. Elle intervient alors que le ministre del’éducation nationale a ramené à 249 le nombre d’établissements habilités à recevoir toutes les aides de l’éducation prioritaire. Elle vient alors qu’unepartie des jeunes sont poussés versla porte dès 14 ans et que le discours officiel valorise la responsabilisation individuelle des élèves et dénie toute logique de territoire.
Ce que nous rappellent ces deux travaux c’est qu’il est possible de scolariser tous les enfants. L’Etat peut appliquer concrètement le droit à l’éducation des enfants les plus défavorisés. S’il veut y mettre des moyens, ça marche. C’est une information qui prend sa valeur particulièrement en période électorale.
Royal : un programme éducatif réaliste ?
« Ségolène Royal se contente d’évoquer une «révision de la carte scolaire pour supprimer les ghettos et assurer la mixité sociale». Surtout, elle propose, pour la première fois en France, la mise en place d’un véritable ciblage des moyens en faveur des écoles faisant face aux plus lourds handicaps. Son pacte présidentiel annonce ainsi qu’en ZEP les effectifs des classes de CP et de CE1 seront réduits à 17 élèves par classe, contre environ 22 élèves actuellement (et 23 élèves hors ZEP), soit une réduction significative de 5 élèves par classe« . Thomas Piketty analyse dans Libération les programmes de strois principaux candidats aux présidentielles.
Pour lui, celui de N. Sarkozy basé sur la concurrence entre établissements scolaires, est peu efficace. « De fait, les expériences de mise en concurrence des écoles primaires et des collèges à partir du système de vouchers (chèques-éducation que les parents donnent à l’école de leur choix) promu par l’administration Bush ont donné des résultats décevants en termes d’amélioration de la qualité du service éducatif et de performances scolaires ».
A l’inverse celui de S. Royal aurait un effet positif. « Les recherches les plus récentes suggèrent qu’une politique de ciblage des moyens en faveur des écoles défavorisées pourrait avoir des effets tangibles. La réduction de la taille des CP et des CE1 à 17 élèves en ZEP permettrait ainsi de réduire de près de 45 % l’inégalité entre ZEP et hors ZEP aux tests de mathématiques à l’entrée en CE2. Pour une mesure qui coûtera moins de 700 millions d’euros, le rendement apparaît excellent ». Thomas Piketty peut d’autant mieux l’affirmer que ce sont ses recherches qui ont mis en évidence l’effet positif d’une réducation importante du nombre d’élèves en zep. Au point que leur publicationdans les Dossiers du ministère a été censurée !
Pour lui, le programme de F. Bayrou « apparaît dans une posture «ni-ni», et non comme porteur d’une synthèse nouvelle« .
→ Article
→ Quelle alternative auplan Ambition réussite ?
Un maire condamné pour discrimination scolaire
Refuser de scolariser des enfants Roms est bien un acte de discrimination. La Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) estime que le refus du maire de Béziers (ump) de scolariser 14 enfants Roms à l’école communale est bineun acte discriminatoire.
Les Prix de l’innovation éducative
Initiative conjointe de la Ligue de l’enseignement et de l’association « Pour l’école », les prix de l’innovation éducative sont destinés à distinguer et à valoriser des actions innovantes dans les domaines pédagogique et éducatif conduites par des équipes d’écoles ou de groupes d’écoles du premier degré et des équipes d’établissements ou de groupes d’établissements du second degré.
Ces prix, décernés chaque année, permettent aux équipes éducatives primées de :
– présenter leurs actions par des représentants lors du salon de l’éducation ;
– recevoir une allocation d’un montant de 1500 € pour le développement de leurs projets.
Chaque année, les Prix font connaître des réalisations remarquables. Ainsi en 2006 ils ont récompensé une école maternelle de Perpignan qui avait construit des jeux scientifiques avec des enfants aveugles, un collège de Grigny (91) pour une exposition réalisée avec des élèves en dificulté, un collège de Créteil pour deux actions remarquables qui ont fait à la fois grandir et travailler les élèves. Ces Prix sont soutenus par le Café. Cette année vous avez jusqu’au 2 avril pour vous inscrire.
Quelle école… pour quelles valeurs ?
C’est sur ce thème que se tiendra les 28 et 29 mars le 17ème Salon national Pédagogie Freinet. Deux journées de rencontres et d’échanges où des enseignants Freinet présenteront leurs méthodes et leurs outils. Le Salon accueille des personnalités qui interviendront sur le thème du Salon : Philippe Meirieu, Jean-Pierre Rosenczveig, Jean-Yves Fournier etc.
Les rencontres de l’Orme
Lors des Rencontres de l’Orme, pendant deux jours, les 21 et 22 mars, à Marseille, près de 3 000 participants (responsables de l’éducation nationale, collectivités territoriales, structures culturelles et associatives, parents d’élèves, enseignants, chercheurs, éditeurs, médias) vont confronter leurs analyses et leurs expériences pour mieux cerner les usages et les attentes en matière de multimédia éducatif et culturel. Ces échanges se font autour de tables-rondes et d’ateliers. Des espaces d’exposition et d’animation et les démonstrations de l’École communicante (où professeurs, formateurs et élèves de l’académie présentent leurs usages du multimédia) permettent de découvrir produits et services numériques ainsi que leurs applications.
Une trentaine de présentations d’usages pédagogiques sont prévues : ativité en anglais, utilisation du site INA en SVT, le brainstorming sur TBI, l’ENT, un blog enprovencal etc. Les Rencontres seront également l’occasion de découvrir Correlyce, un catalogue de ressources en ligne pour les lycées de la région Paca. A voir également Integratice, les rencontres sur les usages des tice en intégration scolaire.
La recherche
Leçons de mots : une menace pour Eveline Charmeux « A quoi sert une leçon de vocabulaire ? Réponse : jamais à apprendre des mots nouveaux, mais à découvrir comment fonctionnent ceux que l’on rencontre et que l’on manipule plus ou moins bien. S’il est vrai que ce sont les situations de lecture et d’échanges qui font entrer des données nouvelles dans le réservoir langagier, ce ne sont pas elles qui peuvent, seules, donner la maîtrise de l’utilisation des mots : l’acquis reste fragile, en quelque sorte, passif. Il faut que s’y ajoute un travail de comparaison, de manipulation et de théorisation, pour le rendre opérationnel. C’est ce travail que les séances de vocabulaire en classe ont à effectuer ». Dans un article donné au Café, Eveline Charmeux fustige le rapport d’Alain Bentolila et montre l’inutilité enmaternelle et au début du primaire des leçons de mots qu’il recommande. Article d’Eveline CharmeuxRappel : la tribune de P. Frackowiak
AFEC : Le congrès de Sarajevo
L’Association francophone d’éducation comparée joue un rôle important puisqu’elle relie les chercheurs qui étudient les différents systèmes éducatifs et facilite la circulation des travaux entre eux. Elle invite à participer du 3 au 7 septembre 2007 à Sarajevo an congrès mondial des associations d’éducation comparée sur le thème Vivre ensemble : éducation et dialogue interculturel.
Orientation : Que faire ?Quelles sont les règles de procédure à connaître pour accompagner son enfant de la 6ème à la terminale ? Au collège où se procurer les informations nécessaires ? Quel lycée choisir ? Comment se passe l’orientation en seconde ? Quel métier choisir ? Quelle filière post bac recommander à son enfant ? Le Guide de rentrée du Café répond à ces questions. A voir également le Web de l’orientation del’académie de Versailles qui porpose une intéressante sélection de liens sur l’orientation, la psychologie en orientation, le soutien scolaire etc.
Enfin France Education publie chaque mois des dossiers, des actualités et « Le Dico des métiers ». Le Guide du CaféOrientation France 5Orientation VersaillesJean-louis Auduc : La fracture sexuée « La « fracture sexuée » a atteint de tels écarts (entre 10 et 14 points) pour certains indicateurs ( compétences en lecture, % d’une classe d’âge réussissant le baccalauréat) qu’elle apparaît pour ces items aussi, voire plus importante que la fracture sociale ». Jean-Louis Auduc met en évidence, dans cet article donné au Café, une « fracture sexuée » qui divise les établissements, y instille de la violence et ne cesse de s’agrandir.
« Notre société doit s’interroger sur le fait qu’aujourd’hui , entre 2 et 18 ans, les jeunes vont rencontrer pour travailler avec eux que des femmes : professeurs ( 80,3% de femmes dans le premier degré ;57,2% de femmes dans le second degré, BTS et classes prépas inclus), chefs d’établissements, assistantes sociales, infirmières, médecins généralistes, employées de préfecture ou de mairie, voire juges, tous ces métiers sont très majoritairement féminins. Au fond, les seuls métiers masculins de proximité sont les policiers….. A l’inverse, les garçons se projetant peu vers l’avenir ne s’identifient pas à des métiers. Ils ne trouvent pas dans leur environnement de métiers masculins visibles dans lesquels ils peuvent s’identifier. Cette situation peut entraîner un fort décrochage scolaire masculin vers 15/16 ans qui n’existe absolument pas chez les filles« .
Comment y faire face ? J.-L. Auduc refuse l’idée d’abandonner la mixité mais invite à la penser. « Il faut cependant réfléchir au fait que gérer la mixité, ce n’est pas seulement mettre des garçons et des filles ensemble, mais réfléchir aux stratégies appropriées pour mieux faire réussir et vivre ensemble filles et garçons. »
Article deJL Auduc
Le blog de la présidentielle« La campagne expliquée aux enfants ». Les Clés de l’actualité, avec le Clémi, et ouvrent un blog consacré à l’élection présidentielle. Objectif : aider les jeunes à en comprendre les enjeux et à se repérer dans le paysage politique. Un quiz, des fiches pédagogiques pour le primaire et le collège, une présentation des partis politiques, rendent la campagne plus compréhensible.
Les Clés de l’actualité souhaitent, cette année encore, faire voter les lycéens pour les deux tours. L’objectif de l’opération est de leur faire vivre grandeur nature ce qu’ils apprennent en instruction civique, de s’intéresser à la campagne et au programme des candidats. Le magazine couvrira donc le vote et rendra compte bien entendu du résultat, mais aussi de la façon dont cela s’est organisé dans les établissement, dont cela a été ressenti par les élèves et les enseignants, ce qu’ils en ont tiré. Pour cela Les Clés de l’actualité cherchent des établissements volontaires. Il faut s’inscrire très rapidement !Le blog
SDF : le compte n’y est pas
« L’enquête de la Cour met en évidence la disproportion entre le nombre des personnes concernées et les difficultés de mise en oeuvre de solutions adaptées ». Le rapport de la Cour des comptes sur les personnes sans domicile montre une certaine inefficacité des structures d’aide. Selon la Cour .il y aurait environ 63 000 adultes sans domicile et 16 000 enfants. Pour les aider l’Etat dépense environ 800 millions d’euros mais nepropose que 20 000 places d’hébergement. Déjà insuffisantes en nombre, l’enquête montre qu’elles sont inadaptées au public des sans domicile : enfants, malades, réfugiés. Le rapport dénoncele « la gestion chaotique des moyens financiers ».
EEDD : Les Etats-Unis investissent dans l’éthanol
Selon le B.E. Etats-Unis, le Department of Energy, le ministère fédéral del’énergie, a décidé d’investir près de 400 millions dans la filière éthanol. L’objectif est de fournir près de 130 milliards de litres de carburant eb 2017. L’originalité c’est que les Etats-Unis investissent dans une technologie cellulosique de productiond’éthanol. Alors que 20% de la récolte de maïs est déjà consacrée à l’éthanol, le DoE mise sur une autre source énergétique.
Arts : Quel avenir pour les titulaires du DNSEP ?
Selon une étude du ministère de la Culture, « le taux de recherche d’emploi (des titulaires du diplôme national supérieur d’expression plastique) se rapporche désormais de celui observé sur l’ensemble de la population. 36 mois aprèsle diplôme, 80% des titulaires ont en emploi.
Mais il s’agit pour 40% de travail à temps partiel et pour 20% seulement de CDI. L’étude étudie les différences entre les options. L’option Design donne un excellent taux d’insertion (89%) à la différence de l’optionArts (79%).
→ Etude
Les travaux continuent
Lisibilité, accès aux archives : tous ces problèmes ne sont pas encore résolus. Nous y travaillons. En attendant vous pouvez utiliser le moteur de recherche et, ci-dessous, les liens vers les derniers Expressos.