« On
peut avoir de grands principes, quand on est confronté à la réalité, tout
explose. On est forcés de se remettre en question ». Libération du 15
octobre, donne la parole aux instits d’une école d’Antony (92) qui ont été
confrontés au voile, en CM2, il y a 3 ans. Confrontés à une situation
inattendue, les enseignants de cette école ont découvert la complexité du
problème et beaucoup appris. Ils se sont faits une opinion : » Maintenir
l’élève en classe, c’est lui donner la possibilité de développer son esprit
critique. De faire ses choix propres, en marge de ceux de la famille ou de
tout autre groupe de pression ».. Ils craignent qu’une loi bloque la
situation et empêche le dialogue indispensable avec la famille. C’est un des
éléments du dossier proposé par le quotidien. Dans un autre article, Gérard
Dupuy estime que « toute exclusion d’un élève d’un établissement scolaire
est problématique puisqu’elle l’écarte du projet pédagogique qui s’y
déroule. Elle est parfois nécessaire dans l’intérêt même de ce projet. Comme
toute sanction, elle est aussi l’aveu d’un échec, et on peut croire que les
conseils de discipline ne s’y résolvent pas de gaieté de coeur. Une loi
réaffirmant solennellement la laïcité ne pourra pas être très différente des
directives en vigueur. Elle éviterait les annulations d’exclusion par le
Conseil d’Etat et renforcerait paradoxalement les chances des compromis
souhaitables ». Au moins, pour Emmanuel Davidenkoff, ne laisserait-elle
pas les enseignants légiférer seuls face aux familles. Avec sans doute des
errements. On apprend ainsi qu’à Roissy-en-Brie, une mère de famille est
exclue d’une sortie d’enfants en maternelle parce qu’elle est voilée.
Article de Libération
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