Tout va bien ! Officiellement, selon les derniers chiffres des données collectées par le logiciel Signa, publiés le 29 mars par le ministère, la violence scolaire recule. En janvier-février 2005, les établissements ont déclaré 2,7 incidents, contre 3 en janvier-février 2004, ce qui correspond à un recul de 10%. Pour la période de septembre à février on assisterait à un recul de 4%. Une situation qui doit être nuancée selon les établissements : la baisse est sensible en Zep (-20%), en Zus (zone urbaine sensible) (-15%) , dans les lycées généraux et technologiques (-7%) et en collèges (-5%). Par contre les lycées professionnels connaîtraient une hausse (+ 4%). Au total, selon Signa, on aurait connu en janvier février 4441 violences physiques sans arme, 4164 insultes et menaces graves, 1735 vols, 236 violences à caractère sexuel, 37 incendies, 11 ports d’arme, 9 suicides, soit au total 16.176 faits recensés.
Mais ces chiffres font problème. D’une part parce qu’on peut imaginer une grande volatilité dans les actes recensés : ainsi que penser des 399 tags recensés en janvier – février ? D’autre part, et c’est plus sérieux, ces données ne coïncident pas avec les résultats d’une enquête de l’Inserm dévoilés récemment. Celle-ci, construite à partir de témoignages d’élèves, met en évidence une généralisation des violences : il n’y aurait plus grande différence entre collèges ruraux et urbains, établissements de zep et hors zep. La violence serait en hausse dans les lycées. La seule cohérence entre ces deux travaux c’est à la fois la montée de la violence dans les lycées professionnels et l’amélioration de la situation en zep. Cela donne à penser que les politiques mises en place en zep ne sont pas inutiles et qu’il y a des remèdes à ce fléau.
Les chiffres de janvier février
Rappel : l’enquête Inserm
Rappel : notre dossier Violence scolaire