On sait que le projet de loi de finances pour 2007 prévoit la suppression de 2 300 postes remplacés par l’annulation d’exactement 10% du volume global des différentes décharges horaires des enseignants. Restait une inconnue : comment le ministre allait-il faire concrètement pour effectuer cette retenue de 10% ?
Selon Le Monde, le ministère devrait à la fois viser certaines catégories d’enseignants et se débarrasser du problème sur les chefs d’établissement. En premier lieu, les heures de première chaire devraient disparaître en classe de première, sauf pour les professeurs de français, et en BTS. Elles seraient par contre maintenues en classes prépas et étendues assez paradoxalement, pour un dispositif présenté comme injustifié, aux sections technologiques et professionnelles.
D’après Le Monde, les heures de cabinet (histoire-géo, sciences physique, SVT etc.) seraient supprimées en bloc mais chaque académie disposerait d’un volant d’attribution réduit. Un projet de décret devrait être rédigé très prochainement.
Par ces procédés, le ministère entend peut-être diviser les enseignants. Mais ce qui apparaît surtout c’est que cette arithmétique complexe ne se justifie que par son objectif comptable (atteindre le chiffre de 10%) et qu’on s’éloigne des justifications de début (les décharges sont injustifiées). La suppression totale de toutes les décharges et la récupération ultime des 23 000 postes reste, sans aucun doute, l’objectif gouvernemental. Les enseignants auront à faire savoir s’ils entendent travailler davantage gratuitement.
Article du Monde
Rappel : La question des décharges