Selon une étude ministérielle, les enseignants de collège feraient évoluer leurs pratiques d’évaluation. Travailler sur l’évaluation c’est bien mettre en évidence les stratégies pédagogiques et les identités disciplinaires. Cette étude de la DEP (ministère de l’éducation nationale) analyse les pratiques d’évaluation des enseignants de collège. Disons d’abord qu’il s’agit dans la grande majorité des cas de pratiques individuelles : « il n’y a pas vraiment d’approche collective de l’évaluation des élèves à l’échelle de l’établissement » à l’exception notable des itinéraires de découverte, porteurs, là aussi, d’innovation. On ne sera pas étonné de constater que l’évaluation diffère fortement d’une discipline à une autre dans son calendrier, ses formes, ses objectifs. Ainsi l’enquête dresse 3 portraits types d’enseignants. Un premier groupe concentre la moitié de ceux-ci, principalement des professeurs des disciplines scientifiques » peu soucieux de différenciation ou de remédiation, ces enseignants décident seuls des modalités de l’évaluation, à partir des manuels. Leurs pratiques évaluatives, centrées sur les contenus disciplinaires, s’appuient sur des écrits de restitution, dans une démarche d’évaluation plutôt sommative, située en fin de séquences d’apprentissage ». Un second groupe représente 38% des enseignants, principalement des professeurs de français, de langues et d’histoire-géographie. Il sont une approche plus collective et plus diversifiée : « appel à l’autonomie et à la créativité des élèves dans des tâches qui sollicitent des compétences transversales prises en compte dans les barèmes de notation, élaboration des évaluations au fur et à mesure des séquences en fonction du niveau d’acquisition réel des élèves ; importance donnée à la correction, au repérage des erreurs, à l’implication des élèves dans cette phase ; utilisation des résultats des évaluations pour individualiser les apprentissages, proposition de remédiations, réorganisation des contenus enseignés ». Le troisième groupe serait le plus innovant : composé de professeurs d’EPS et d’arts plastiques, il placerait l’évaluation en début de séquence, l’élaborerait collectivement et pratiquerait l’évaluation – diagnostic et l’évaluation formative. Mais, selon l’étude, les pratiques seraient en pleine évolution et un tiers à la moitié des enseignants repenseraient leur façon d’évaluer en observant les résultats des élèves. Reste maintenant à ceux-ci à s’accommoder de ces profils différents.
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/dpd/noteeval/eva0413.pdf
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