Par François Jarraud
Six mois après la création de sa plateforme d’échanges sur les rythmes scolaires, la Jeunesse au plein air propose des solutions acceptées à l’unanimité par les principaux acteurs de l’Ecole. Elle met ainsi le ministre au pied du mur.
Juin 2010 : la Jeunesse au plein air, une confédération d’organisations qui défendent l’existence de vacances et de loisirs éducatifs complémentaires des temps scolaires et familiaux, crée une plateforme d’échanges à laquelle participent notamment les syndicats, les parents de la Fcpe et les représentants des collectivités locales de l’ANDEV. Janvier 2011 : la JPA prend de vitesse le comité de pilotage de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires et fait des propositions concrètes au nom de la plateforme d’échanges.
La plateforme fait un certain nombre de propositions précises. Concernant le rythme annuel, elle préconise de reconnaitre les vacances d’automne en leur accordant 2 semaines de vacances (au lieu d’une semaine et demi) et d’alterner 7 semaines (plus ou moins une) d’école avec 2 semaines de vacances, rythme également préconisé par les chronobiologistes. Elle demande aussi que l’on facilite l’accès des enfants aux loisirs éducatifs « en soutenant l’offre d’activités complémentaires de l’école, en aidant les familles ».
Concernant le rythme hebdomadaire, la plateforme demande une organisation sur 9 demi-journées et 24 heures d’enseignement au primaire. Actuellement les écoliers ont 24 heures de cours et 2 heures d’aide individualisée pour certains d’entre eux. La plateforme souhaite donc que cette aide, qui a suscité des résistances, disparaisse ou plutôt qu’elle s’intègre dans les cours normaux. Dans el second degré, la JPA souhaite « alléger la charge de travail des élèves ».
Pour le rythme quotidien, la plateforme demande une vraie pause méridienne, la mise en place d’un temps d’accueil le matin et des activités en fin de journée.
La plateforme fait aussi des préconisations dont on retiendra « revoir les programmes pour les mettre en cohérence avec les temps d’apprentissage » et la création d’un Observatoire des temps des jeunes « pour évaluer, expérimenter et remédier en matière d’aménagement des temps à partir de données scientifiques et sociétales fiables ».
Alors que le ministre a lancé la conférence nationale sur les rythmes scolaires en août 2010, la plateforme de la JPA donne un coup d’accélérateur à la démarche prudente de Luc Chatel. Le ministre saura-t-il s’emparer de ce texte consensuel ?
Le communiqué de la JPA
http://www.jpa.asso.fr/imgs/mod_actus/110106181606_plateforme_06janv201.pdf
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