Pourquoi certains établissements obtiennent-ils des résultats bien meilleurs que les scores attendus ? L’association américaine « Just for the Kids » a enquêté auprès de plusieurs dizaines d’écoles, de collèges et de lycées dans une vingtaine d’états. Tous ont pour point commun d’avoir des résultats nettement supérieurs aux chiffres attendus. Comment font-ils ?
Au démarrage une attention aux droits des élèves : les équipes font le pari de l’éducabilité pour tous, quelque soit l’origine sociale, ethnique ou culturelle. Ainsi à Central Union High School (Californie) « tout le monde est d’accord avec le fait que jusqu’à ce chaque étudiant ait réussi son examen final on ne se repose pas ». Concrètement cette position veut dire que les établissements font attention aux résultats de tous et s’équipent de tests d’évaluation. Dans les écoles du Tennessee on définit ainsi « un nombre limité d’objectifs basé sur les résultats des élèves, les programmes et le savoir – faire de l’école ». En Californie certains districts scolaires fournissent des tests locaux. Dans un lycée, les enseignants ont réalisé des supports pédagogiques et des tests pour mieux suivre les élèves.
Les établissements qui réussissent sont donc ceux qui connaissent leurs élèves et qui savent différencier les approches. Dans un district new-yorkais, tous les enseignants ont suivi une formation à la pédagogie différenciée et pratiquent des groupes de compétences. « Les enseignants gardent trace tous les jours des résultats des élèves ». Dans le même état, pour l’école élémentaire de Lockport City ce qui compte c’est « la différenciation pas la remédiation ». C’est comme cela qu’ils ont pu s’adapter à une population scolaire assez mobile.
C’est dire que certaines écoles n’hésitent pas à bouleverser l’organisation. Cela peut concerner l’emploi du temps. Dans une école de Postdam (New York), l’emploi du temps suit une organisation par sujet d’étude. Dans une autre on a bloqué la matinée pour la lecture et l’écriture. Mais cela intéresse également la répartition des enseignants. Dans une école californienne le principe de base est que « tous les niveaux d’élèves doivent avoir accès aux enseignants les plus expérimentés ». Souvent les districts scolaires mettent en place des tuteurs pour accompagner les enseignants débutants. Dans le Tennessee, à Memphis, ils se rencontrent chaque semaine.
Mais ce qui revient le plus fréquemment c’est l’importance de la communication entre enseignants. « On va dans la classe d’un collègue tous les jours » affirme ce professeur du Tennessee. En Californie on reconnaît que « les enseignants n’ont pas envie de perdre leur indépendance ». Mais les directions impulsent des groupes de communications où on partage les expériences parce que « atteindre ses objectifs est vu comme une activité collective et coopérative » (Californie).
Des résultats où on reconnaîtra des interrogations qui ont cours également en France. Ainsi, en novembre 2005, le Café rendait compte de la réussite de certains établissements nantais qui mettaient en avant le respect des droits des élèves, le travail collaboratif et la communication avec les parents.
Les études
Rappel : L’expérience nantaise