25 avril 2014- Il n’y aura pas de maintien des 4 jours de classe par semaine. S’exprimant le 25 avril sur RTL, Benoît Hamon, ministre de l’éducation nationale, a cadré précisément les « assouplissements » apportés à la réforme controversée des rythmes scolaires. Le nouveau texte maintient 5 matinées par semaine. Il simplifie la gestion des activités périscolaires par les communes .
« Je ne peux pas rester regarder la dégringolade de l’école ». Benoît Hamon a justifié le 25 avril sur RTL la réforme des rythmes scolaires. Pour lui, « réformer le temps scolaire permet de concentrer les apprentissages fondamentaux à un moment où les enfants sont plus attentifs », c’est-à-dire sur les 5 matinées qui sont maintenues comme obligatoires. « Il n’y aura pas de retour aux 4 jours » a-t-il ajouté.
Le nouveau ministre avait laissé espérer des « assouplissements » affirmant même récemment qu’il « ne s’interdisait rien ». En fait les derniers arbitrages donnent raison aux décisions de Vincent Peillon. Le nouveau ministre affirme la continuité et les aménagements permis ne remettent pas en question les choix de l’équipe précédente.
Le nouveau texte impose un minimum de 8 demi journées de classe par semaine comprenant 5 matinées impérativement. Les aménagements autorisés se limitent à deux cas. Les maires auront la possibilité de regrouper les activités périscolaires sur une demi journée par semaine. Cela facilitera leur gestion, par exemple en établissant un roulement des animateurs entre communes. Le second assouplissement autorisera l’allègement d’une heure hebdomadaire l’horaire scolaire à condition que les 36 heures dégagées soient rattrapées sur les vacances. Ce nouveau calendrier ne sera possible que s’il y accord entre les enseignants et les communes. Enfin le ministre annonce le respect de « spécificités » en maternelle qui restent encore à préciser.
En affirmant que « cinq matinées c’est l’intérêt général », le ministre va contre les revendications des enseignants adversaires des nouveaux rythmes. Le Snuipp, premier syndicat de l’enseignement primaire, a demandé une réécriture plus profonde du décret. Les enseignants qui préfèrent travailler le samedi matin plutôt que le mercredi matin n’ont pas plus de chance d‘être entendus, les parents, et donc les maires, préférant généralement préserver le week end. En facilitant la gestion du périscolaire, le ministre ouvre une porte de sortie aux maires qui se sont dressés contre la réforme. Alors que le gouvernement impose aux collectivités territoriales des efforts budgétaires importants, des maires rechignent aux nouvelles dépenses liées à la mise en place des nouveaux rythmes. Le nouveau texte leur permettra de déposer un nouveau projet avant le 6 juin. La réforme devrait donc s’appliquer très largement à la rentrée 2014. « Tout le monde appliquera la réforme à la rentrée sinon c’est le désordre », affirme B. Hamon. Et ça il n’en est pas question.
François Jarraud
De l’assouplissement au futur cadre réglementaire