L’Education Prioritaire en quelques dates :
1981 : naissance des « zones prioritaires » (Alain Savary, ministre). Trois piliers affichés : ouverture de l’Ecole vers l’extérieur, décentralisation et autonomie, maintien d’une norme nationale par les programmes uniques. C’est la première expérience en France d’une territorialisation de la politique publique (donner plus aux zones qui ont le plus besoin du service public)
1986 : première apparition du mot « égalité des chances » dans un discours officiel (Chevènement), reprise par Jospin (1988). Les textes officiels insistent sur les « savoirs fondamentaux »
1988 : apparition du vocable « ZEP »
1990 : première « relance » des ZEP, qui restera largement une injonction bureaucratique (Jospin). L’objet est enssentiellement d’articuler les politiques de l’Education Nationale et les politiques naissantes de la Ville (notamment DSQ).
1997 : rapport Moisan-Simon : quinze recommandations (nécessité d’un message politique fort, sortir les ZEP de l’isolement, ajuster la carte, mieux piloter, évaluer les effets locaux, accompagner les enseignants, recentrer sur les apprentissages…). Seconde « relance des ZEP ».
1998/1999 : Apparition de l’ « EP » (éducation prioritaire) différentiant ZEP et REP (réseau éducation prioritaire)
2000 : apparition des « pôle d’excellence » (censés lutter contre l’étiquette négative des ZEP), « élitisme républicain » : faire accéder les meilleurs élèves de ZEP aux filières prestigieuses.
2003 : circulaire s’inscrivant dans la continuité, « contrat de réussite scolaire », centrage sur les objectifs d’apprentissage, accent sur la « remédiation » (PPAP)
2005 : loi « Fillon » : « aides selon les ressources et les mérites », passage d’une politique territoriale à une action sur les personnes (cf Projets de Réussite Educative mis en œuvre sous la responsabilité du ministère de la Ville.
Nouvel accent mis sur les « formations d’excellence » (100 000 étudiants pour 100 000 élèves)
2006 : loi sur « l’Egalité des chances », trois niveaux sont créés : les 249 RAR (réseau ambition réussite) dans les zones où la difficulté est la plus importante (EP1), les autres sont « RRS » (réseau réussite scolaire), partagés en EP2 et EP3
L’inflation des zones ZEP
1982 : moins de 10% des élèves (école et collège essentiellement)
1989 : environ 12%
1996 : environ 15%
2000 : presque 20%
Une grande dispersion selon les académies
La carte des ZEP est très hétérogène :
– à l’ouest (Caen, Rennes, Poitiers, Bordeaux, Toulouse, Limoges ,Clermont), les ZEP sont rares (de 6 à 12%)
– à l’Est, une proportion plus forte (entre 20 et 25% pour Amiens, Reims, Dijon, Besançon, Lyon)
– dans les grandes métropoles (Lille, Marseille, région parisienne) on dépasse 25% des élèves
- Edito : Afficher, ou décider ?
- ZEP : repères historiques
- Alain Bourgarel : une vie d’engagement pour les ZEP
- Qui l’a dit ? (petit jeu)
- Faire classe dans l’Education Prioritaire : que dit l’Inspection générale ?
- Et que dit le terrain ?
- A Montereau, le lycée cherche les voies de l’excellence
- A Créteil, les référents se positionnent
- Difficultés à apprendre : l’aide en question
- Les CAREP, ressources documentaires
- Points de vue de la recherche
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