« J’avais envie d’entrer en classe, mais je n’y arrivais pas. Les autres pensent qu’on sèche, que c’est de la flemme » explique un lycéen dans Ouest France. Le quotidien visite une classe ouverte spécialement à Rennes pour ces jeunes. « Ces adolescents ne supportent pas la pression liée aux programmes, aux évaluations » estime la proviseure.
Une situation qui renvoie à la compétition et à l’humiliation ressenties par les élèves dans le système scolaire. « Nous sommes en face d’une réalité difficile à connaître. D’après une étude de l’INSEE réalisée en 1992, presque un collégien et lycéen sur deux a déclaré se sentir « parfois » ou « souvent » humilié » déclarait Pierre Merle au Café en 2005. « Dans une étude par questionnaire que j’ai réalisée en 2000 (872 collégiens de sixième et troisième), un collégien sur cinq s’est déclaré s’être senti « souvent » ou « assez souvent » humilié par son professeur. C’est beaucoup moins. C’est encore beaucoup trop. Indiscutablement, il s’agit d’un phénomène scolaire massif ».