« On est dans une étape décisive ». Les mots de Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp, décrivent bien les résultats de la réunion entre le ministère et les syndicats le 5 décembre. Si le ministère a éclairé bien des points restés obscurs, les syndicats n’ont pas réussi à faire prendre en compte toutes leurs revendications.
Le 5 décembre, le ministère et les syndicats ont étudié le projet de décret sur le temps de travail des élèves à l’école primaire. Le texte fixe d’abord les conditions de passage à la semaine de 4 jours et demi voulue par Peillon en primaire. D’ici février 2013, les communes devront faire connaître leur décision de maintien des 4 jours ou de bascule. Ce sont les Dasen qui trancheront. En 2014 toutes les communes devront basculer sur 4 jours et demi.
La semaine hebdomadaire des lycéens se composera de 24 heures de cours en classe entière. Le décret fixe des maxima horaires par jour (5h30 de cours) et 3h30 pour une demi journée. C’est un minimum qui est posé pour la pause méridienne : 90 minutes. Dans cette perspective le Dasen choisire en fonction du projet qui lui sera soumis.
Le ministère prévoit de remplacer l’aide personnalisée par des « activités complémentaires pédagogiques » (APC)en groupe restreint. Ces APC sont des projets pédagogiques portés par l’école ou le Projet éducatif local (PEL). Le volume horaire attribué à ces APC reste à négocier.
« C’est un espace de liberté appréciable », nous a dit Christian Chevalier, secrétaire général du Se Unsa. « On y voit plus clair » et l’APC est une vraie avancée ». Mais il souligne le fait que le volume d’heures au delà des 24 heures hebdomadaire reste à négocier. « La compensation de perte du pouvoir d’achat liée au travail du mercredi matin reste à négocier.
Le Snuipp se montre davantage critique. »On est dans une étape décisive », nous a dit S Sihr. « Il est hors de question que les enseignants soient les perdants. Je reste très prudent, vigilant et exigeant sur les suites « . Le Snuipp demande à la fois une baisse du nombre d’heures travaillées et une revalorisation » Et ce n’est pas gagné…
FRançois Jarraud