« Chantre d’un retour à un enseignement traditionnel, nostalgique des méthodes classiques que lui et la génération politique au pouvoir ont personnellement vécu, le ministre De Robien commence par surprendre son monde, en annonçant et reprenant à son compte dans son projet des principes relativement novateurs et prometteurs recommandés par le HCE. Pour autant une lecture attentive de ces principes, tels qu’ils sont énoncés, formulés, actualisés en propositions concrètes, révèlent, non seulement, un texte ambivalent mais aussi un texte au final porteur d’une idéologie ultralibérale et externalisante sur les visées, les objectifs et surtout les moyens financiers et humains que sa politique veut donner à l’école du 21è siècle ». Dans une tribune donnée au Café pédagogique, Christian Alin, professeur des universités, analyse le cahier des charges de la formation des enseignants décidé par G. de Robien.
Il critique notamment une alternance inadaptée entre théorie et pratique, un positionnement inadapté du concours, la suppression du mémoire professionnel, gage pourtant d’une formation de haut niveau.
Il appelle à « ne pas renoncer à poursuivre, dans la lignée d’une pensée foucaldienne, la quête pour ce métier d’enseignant(e) et/ou de formateur(trice) d’une liberté et d’une subjectivité qui sache se mettre dans chacun de ses actes à l’aune d’une solidarité, d’un vivre ensemble et d’un humanisme où chaque rencontre éducative se trouve démultipliée par l’autre, où chaque création est aussi celle des autres ».
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