Par Elisabeth Laurent
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Antony McCall
Ce dossier téléchargeable sur le site du musée des Abattoirs s’offre comme un des rares textes français relatif à un artiste singulier.
Anthony McCall, avec ses « films de lumière solide » pose les bases, depuis les années 70, d’un nouveau » cinéma géométrique » et inaugure une création expérimentale se nourrissant à la fois de la scène artistique et de la création cinématographique. Dans l’oeuvre d’Anthony McCALL, si le rayon lumineux se fait crayon, l’œuvre, contrairement à un film traditionnel, ne peut exclusivement se limiter à ce qui apparait sur l’écran. Certes, tout semble partir du dessin, celui qui est projeté, celui que le spectateur, dans un premier temps, s’obstine à regarder, dubitatif. Mais, les lignes blanches projetées au mur ou au sol sont générées par des faisceaux lumineux qui traversent l’espace. Ainsi, dès l’entrée dans la salle de projection, le regard, attiré par la blancheur des dessins, discerne-t-il aussi – et sans doute, surtout – des « voiles » évanescents qui se découpent dans l’obscurité ambiante et traversent la pièce. Tantôt plans, tantôt courbes, révélés par de la brume provenant de machines à brouillard, leur association génère une forme volumétrique. Le phénomène lumineux donne donc naissance à un objet visuel s’apparentant à une sculpture abstraite. L’image cinématographique s’érige alors en objet tridimensionnel que le visiteur est invité à effleurer en lui tournant autour et à découvrir de l’intérieur. Débute alors pour lui l’expérience de la lumière – une expérience matérielle assez déroutante. L’artiste démontre que le cinéma, s’il est animation – donc mouvement – est aussi une question de temps et d’espace. En prenant cette posture, au carrefour des grandes problématiques de l’art, Anthony McCall co-articule dessin, film, sculpture, installation et architecture : de ses œuvres, inscrites dans toutes ces catégories à la fois, émane une poétique de la perception.
Le dossier étend son propos à l’usage de la lumière comme matériau artistique depuis le début du XXe siècle et invite à mettre en réseau d’autres domaines tant scientifique que littéraire ou scénographique. Cette exposition se tient à Toulouse jusqu’au 5 mai prochain.
Eduscol
http://eduscol.education.fr/arts-plastiques/actualites/actualites/article/-3c0eadef5d.html