papiers, pas de cantine !
Gracia
(5 ans) et Beni (3 ans),scolarisés à l’école maternelle du centre, ont
été interdits de cantine par le maire UMP de Digoin (Saône-et-Loire),
M. Maxime Castagna.
M.
Castagna a estimé que leur mère, congolaise, étant sans papiers Gracia
et Beni ne devaient pas avoir accès à la cantine. « Contrairement à la
scolarisation, la cantine n’est pas une obligation » estime-t-il.
Peut-on
être élu de la République et affameur d’enfants en bas âge ? Il
appartiendra aux habitants de Digoin de le dire. Le maire, après avoir
consulté la préfecture, a levé la consigne au prétexte que la mère
« dispose d’une autorisation provisoire de séjour ». La maman de Gracia
et Beni est enceinte d’un troisième enfant dont le père est français.
Un futur électeur, M. Castagna…
Sur
cette affaire
Base élèves : du nouveau
Recul du ministère : fin de partie ?
Depuis
plusieurs mois, des enseignants et leurs syndicats dénoncent les
risques liés à l’utilisation de Base élèves, le nouveau fichier
national des écoliers. Base élèves contient des informations
susceptibles de ficher les enfants sans papiers alors que son accès
n’est pas sécurisé. Nombre d’écoles ont donc décidé de ne pas
l’alimenter.
Les
professeurs ont gagné. Le ministère a décidé de retirer du fichier les
champs litigieux : date d’entrée sur le territoire,
nationalité
et langue et culture d’origine. La mesure satisfait les syndicats qui
lèvent les consignes de boycott.
Communiqué
Se-Unsa
Communiqué
Snuipp
Sur
le Café : les dangers de Base élèves
Ce n’est peut-être pas fini…
« La
FCPE rappelle son exigence concernant la sécurisation des fichiers
informatiques ainsi constitués. Elle exige une totale garantie du fait
que ces données ne pourront être utilisées par quiconque en dehors de
l’institution scolaire, notamment pour des visées politiques ou
commerciales. Elle n’acceptera pas que les maires, d’autres
administrations que l’Education nationale ou des sociétés commerciales
aient accès à ces informations ». Alors que les syndicats manifestaient
leur satisfaction devant le retrait annoncé des informations les plus
litigieuses du fichier national des écoliers, la Fcpe, première
association de parents d ‘élèves, vient mettre le doigt où ça fait mal.
Car
elle soulève deux problèmes bien réels et qui, effectivement, ne sont
pas réglés. Le premier concerne la sécurité du fichier. Il a été
démontré que le fichier pouvait être pénétré facilement. Le second est
encore plus difficile à résoudre : c’est celui du partage des
informations. Si les maires doivent avoir accès à certaines
informations pour organiser l’accompagnement scolaire ou le
fonctionnement des Rased (comme le souligne la Fcpe), l’accès aux
autres informations peut être source de litiges. Sur ces points, le
ministre serait bien inspiré de déminer le terrain avant qu’à
nouveau le conflit ne revienne.
Communiqué
Fcpe