Interdire le smartphone des écoles et établissements scolaires, comme le promet Macron, pas aussi simple, explique Bruno Devauchelle sur son blog. » Entre 30 et 50 pour cent des enseignants du secondaire que j’interroge invitent parfois leurs élèves à utiliser leur smartphone dans le temps de la classe pour des usages liés aux besoins d’apprentissage (trace, recherches etc.). Dans le primaire nombre d’enseignants utilisent leur propre smartphone en classe pour des usages divers liés à leur enseignement (photos, recherches etc..). Autre constat, les premiers équipements des élèves en téléphonie mobile commencent désormais au cycle 3 (CM1) et une quasi généralisation du smartphone se situe vers l’âge de 13 ans en classe de quatrième… Qu’en est-il du côté des pouvoirs publics. On remarque que depuis quelques temps la prise en compte de ce que l’on appelle (maladroitement) le BYOD est de plus en plus explicite dans les références aux ENT et autres schémas directeurs.. On mesure ici l’écart entre les pratiques effectives et les préconisations ».
Pour Bruno Devauchelle, cette généralisation de l’usage du smartphone relève de « la débrouille pédagogique… Le crayon (l’encrier sur la table le crayon à l’oreille, le stylo à bille) laisse de la place à ces nouveaux objets numériques multicompétences. Certains parlent de couteaux Suisses en référence aux célèbres produits de la marque « Victorinox ». On a aussi parlé de « cartable numérique » il y a plusieurs années. Peu importe le nom qu’on lui donne. Les multiples fonctionnalités intégrées dans ces appareils en font désormais un instrument particulièrement intéressant dans la classe. Pour peu qu’on ajoute encore quelques capteurs aux appareils actuels ainsi que d’habiles applications et on pourra alors parler d’instrument principal au service de l’être humain, mais aussi d’instrument majeur pour l’apprentissage et l’enseignement. »