LE FAIT DU JOUR
Selon le Se-Unsa, le budget 2008 est plus restrictif qu’annoncé
ÉDITORIAL
Que faire du samedi matin ?
LE SYSTEME
Qui sont les volontaires des collèges expérimentaux ? l Un nouveau sondage sur l’Ecole
L’ÉLÈVE
Une enquête met en évidence la discrimination ethnique dans l’accès aux stages l La révolution numérique au service des étudiants parisiens l Mini Frimousse un concours del’Unicef
LA CLASSE
Forum@tice à Reims
CITOYENNETE
A propos du 22 octobre
LES DISCIPLINES
Maths : Un hors-série des DIE l Physique : A Fert prix Nobel
LES TICE
Faille dans Internet Explorer,Word, Outlook l Les pirates se professionnalisent
Le fait du jour
Selon le Se-Unsa, le budget 2008 est plus restrictif qu’annoncé
« Travailler plus pour gagner plus » : ce n’est pas ce qu’on lit dans le projet de budget selon le Se-Unsa. Les restrictions budgétaires iraient bien au-delà des 11 000 postes annoncés. La lecture du projet de budget effectuée par le syndicat décrit une austérité renforcée.
Selon le Se-Unsa, il n’y aurait en réalité que 300 postés créés au primaire, contre 700 promis, soit un poste pour 123 élèves de plus.. Inversement , au secondaire, un poste est fermé pour 5 élèves en moins.
Résultat : les concours sont touchés. Dans le primaire 670 emplois de stagiaires sont supprimés, dans le secondaire 2150. « C’est la confirmation du remplacement de moins d’un enseignant sur deux partant en retraite » analyse Luc Bérille. » Compte tenu de la remontée attendue des effectifs, ces décisions auront pour corollaire une réduction importante de l’offre d’enseignement (horaires, options…). Quant aux étudiants qui, depuis quatre ans, se préparaient aux concours, ils voient se refermer cruellement des possibilités d’emplois importantes ».
Le budget ne permettra aucune amélioration salariale. « Le projet de budget 2008 ne prévoit aucune augmentation salariale collective pour les personnels. Le gouvernement scelle ainsi une perte de pouvoir d’achat qui atteindra 10 % cumulée depuis 2001 ! Pour la seule fraction d’enseignants qui voudra et pourra s’adonner au « travailler plus », un abondement massif en heures supplémentaires tiendra lieu de revalorisation salariale …
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Que faire du samedi matin ?
Nous avions déjà des interrogations sur les motivations réelles ou supposées de l’inventivité des ministres… Marquer son passage, se démarquer de son prédécesseur, être un collaborateur appliqué du président de la République…
Avec la suppression annoncée du samedi matin, le ministre de l’éducation nationale entend peut-être faire les trois. Ce qui est certain c’est que sa précipitation crée la plus grande confusion. Cette décision n’est assurément pas dictée par l’intérêt des enfants et des élèves. Ni pour leur qualité de vie, ni pour leur scolarité dont nous savons maintenant qu’elle sera amputée de deux heures par semaine pour l’Ecole primaire.
Répond-elle à une évolution des temps sociaux et des vies familiales ? Oui pour arranger les départs en week-end des 10% de familles qui partent, oui pour faciliter l’organisation des familles pluriparentales… mais non pour les parents isolés qui travaillent le samedi matin, très souvent des mères. De plus, nous savons que les enfants qui ont peu de ressources culturelles à la maison ont plus de difficultés à raccrocher après une coupure de deux jours…
Cette décision, prise sans véritable concertation, est une façon partiale et partielle d’entrer dans la difficile question de l’organisation des temps de vie et d’apprentissages des enfants. L’imposition de la semaine de 4 jours sans accompagnement local intelligent et pérenne est le pire des scénarios pour les enfants.
Des collectivités locales ont réuni des acteurs nombreux pour articuler tous les dispositifs et prendre en compte les temps de l’enfant, qui ne sont pas toujours ceux des adultes.
On retrouve d’ailleurs le même risque à propos de la politique annoncée de développement progressif de l’accueil éducatif après le temps scolaire avec une généralisation dans les 4 ans à tous les élèves des écoles primaires et des collèges. Les décideurs n’étant pas les organisateurs et les payeurs, ou seulement pour partie, une bonne politique de droit commun affichée peut avoir de redoutables effets de développement des inégalités territoriales. Les meilleures intentions peuvent être discréditées par de telles méthodes.
Ainsi la volonté de donner toute son importance à l’éducation artistique et culturelle, de renforcer la place du sport à l’Ecole, ne peut que trouver une alliée dans la Ligue, ses initiatives culturelles et sa fédération sportive scolaire USEP, qui concernent plus 3 millions d’enfants.
La Ligue de l’Enseignement s’étonnera toujours que de telles politiques fassent l’objet d’effets d’annonces là ou l’ambition éducative et la cause partagée et reconnue de la réussite scolaire devraient faire une large place à l’évaluation des politiques et pratiques existantes et l’association étroite de tous les acteurs concernés : personnels, parents, élus des collectivités, associations, autres institutions éducatives…
La Ligue a bien entendu la volonté du ministre de l’éducation nationale exprimée ce mardi 2 octobre lors de la réunion du Conseil National des Associations Complémentaires de l’Enseignement Public de corriger la méthode et d’établir un véritable dialogue avec tous les acteurs de l’éducation.
Depuis une dizaine d’années de véritables politiques éducatives locales et territoriales se sont construites grâce à l’engagement conjoint des collectivités, des services déconcentrés de l’Etat et du système scolaire en particulier, des militants associatifs, des associations, des structures de quartiers. Elles se sont appuyées sur des dispositifs parfois compliqués, contradictoires, empilés, dont elles ont su souvent tirer le meilleur. Pourquoi gaspiller ces acquis dans la précipitation ?
Comme son action témoigne depuis toujours, la Ligue entend mettre à profit toutes les politiques publiques qui confortent le projet d’une Ecole démocratique. Elle en est par nature et par conviction partenaire avec son réseau de fédérations départementales et d’associations locales qui oeuvrent au quotidien avec des millions d’enfants et de jeunes, les établissements scolaires, les familles et les élus locaux. Mais elle veillera à mettre en lumière les contradictions entre les volontés affichées et leur traduction, surtout dans une période ou la logique de gestion comptable semble inspirer les choix du gouvernement.
Olivier Masson
Secteur Education, Ligue de l’Enseignement
Qui sont les volontaires des collèges expérimentaux ?
Hussard noir ? Militant envoyé à « l’établi » ? Pédagogue prêcheur ? A la veille d’une réunion importante avec le représentant du ministre, le projet de collèges expérimentaux lancé ici-même par Gabriel Cohn-Bendit enregistre son 235ème volontaire. Le groupe de pilotage du projet a bien prévu de les rencontrer tous mais, pour le moment, ils restent un peu mystérieux. Qui sont ces profs prêts à quitter le ronron douillet des salles des profs des établissements « ordinaires » pour affronter le collèges difficiles ? Qu’attendent-ils de ce projet ? Quelles conditions mettent-ils .à leur collaboration ?
A la guitare, Hervé Grau, 46 ans, prof de physique dans un lycée nantais. « Je ne crains rien de plus que la routine » nous dit-il. Mais son engagement est plus profond. « Nous ne pouvons pas laisser cette population de jeunes en échec plus longtemps » ajoute-il. « Ce serait une forme de suicide de société, et nous avons besoin de ce vivier de ressources humaines. Trop peu d’élèves du collège « ambition réussite » qui est pourtant sur notre secteur arrivent jusqu’à mon lycée. Ce n’est pas normal, quant à ceux qui y arrivent, ils sont déjà bien persuadés qu’ils ne sont pas comme les autres et cela m’est de plus en plus intolérable… ».
Laurence Chabod, prof de maths en collège à Saint-Brieuc, cherche à travailler autrement. « Je supporte de moins en moins de ne pas venir en aide aux élèves auxquels le système ne convient pas » nous confie-t-elle. « Je m’interroge sur les raisons qui transforment des enfants de sixième encore plein de l’envie d’apprendre en élèves qui subissent les cours quelques mois plus tard (alors qu’on devrait tout faire pour conserver cette envie précieuse). Je souhaite qu’on cesse de demander à tous les élèves d’avoir acquis la même chose au même moment, j’aimerais que l’esprit de compétition ne soit pas mis en avant ».
C’est des collègues comme Laurence que Sabine Massiani, une jeune prof de SVT en région parisienne, cherche. « L’immobilisme des collègues … à la fin on en a marre. » J‘ai juste envie d’autres choses et de pouvoir parler pédagogie au sein d’une équipe pour rendre plus efficace l’enseignement que l’on apporte aux élèves et répondre au mieux à leurs difficultés ».
L’équipe c’est le vœu de nos trois enseignants. « Travail en équipe, sans hiérarchie (partage des rôles et des tâches sans notion de « supérieur » ou « inférieur ») » demande Laurence qui demande un travail « en équipe avec l’aide de chercheurs, pédagogues, théoriciens, philosophes ». « J’attends un changement en terme d’autonomie.. » précise Hervé. « S’il y avait deux caractéristiques indispensables à ces collèges à retenir elle seraient pour moi les suivantes : tout le monde enseigne, d’une manière ou d’une autre ! Pas de personnel non enseignant ; tous les élèves doivent être amenés à travailler avec des adultes ; donner aux élèves la responsabilité d’un certain nombre de taches traditionnellement dévolues aux adultes (d’où mon point précédent) : on demande aux élèves d’être responsables, et ils ne le sont jamais. Dans les écoles primaires, de nombreuses tâches sont déléguées aux élèves, ceci disparaît au collège. C’est un grave non sens ».
L’appel de Gabriel Cohn-Bendit
Un nouveau sondage sur l’Ecole
En lien avec une émission de France 2, Le Figaro et RTL publient un sondage sur l’Ecole. On retiendra des aspirations confuses. Les deux tiers ou les quatre cinquièmes des français souhaitent l’accueil des handicapés en classe, des études encadrées, l’obligation pour les élèves de se lever quand le professeur entre, l’interdiction du téléphone portable dans les établissements, le service minimum des enseignants. Mais ils veulent aussi les après-midi libres,le samedi libre et l’anglais dès la maternelle. Alors ils veulent tout changer ? Oui mais ils sont majoritairement satisfaits de l’école. Surtout la leur…
Une enquête met en évidence la discrimination ethnique dans l’accès aux stages
Réalisée pour la Fédération Léo Lagrange dans le cadre du projet européen Equal, cette enquête collecte les informations fournies par 4 000 jeunes lycéens (Bep, Cap, bac pro et Bts) et apprentis.
Ses résultats sont sans ambiguïté. « Les difficultés (pour trouver un stage en entreprise ) sont quasiment deux fois plus élevées pour les enfants d’un parent né au Maghreb ou dans un autre pays africain (39 %) que pour les enfants dont les parents sont nés en France métropolitaine. La recherche est toujours plus difficile pour les garçons que pour les filles. Ainsi, 45 % des garçons d’origine maghrébine et 53 % des garçons d’origine africaine hors Maghreb ont eu des difficultés ».
Cette situation pèse sur le vécu du stage. Un jeune sur deux d’origine étrangère est victime de remarques discriminatoires.
La révolution numérique au service des étudiants parisiens
Les universités parisiennes disposeront d’un véritable ENT (espace numérique de travail). Sur proposition de Sandrine Mazetier, adjointe chargée de la vie étudiante, le Conseil de Paris a décidé de consacrer 2 millions d’euros à la mise en place de cet ENT.
L’objectif c’est d’offrir aux étudiants des cours enligne, des polycopiés et des documents pédagogiques. Dès 2008, ils disposeront d’un dispositif de web conférence pour voir les cours à distance en direct, une messagerie pour les échanges avec l’administration universitaire (par Sms), une bibliothèque virtuelle et un accès au Dossier social étudiant.
Dès cette rentrée, 150 000 étudiants sont dotés d’une carte étudiante multiservices. Elle leur sert également de moyen de paiement pour les restaurants universitaires, A terme elle servira de passe Imagin’R.
Mini Frimousse, un concours de l’Unicef
Des poupées pour un vaccin. C’est ce que propose l’Unicef qui invite les écoliers de Cm1 et Cm2 à réaliser du 15 octobre au 7 avril des poupées en carton. L’Unicef met à disposition des enseignants des fiches pédagogiques et des conseils d’utilisation.
La classe
Forum@tice à Reims
Mercredi 17 octobre, le Crdp de Champagne-Ardenne organise un salon dédié aux usages des tice et aux ENT. Car l’originalité de ce salon c’est la place accordée aux espaces numériques de travail avec une table –ronde et une conférence sur les difficultés du déploiement.
Citoyenneté
A propos du 22 octobre
Faut-il lire ou non la lettre de Guy Môquet ? Le Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire (CVUH) revient sur cette question. » Serions-nous revenus aux beaux temps des bataillons scolaires de la Troisième république ? » interroge-t-il ?
Car le Cvuh dénonce la mise en scène prévue le 22octobre. « C’est en effet une véritable cérémonie de monument aux morts qui est prévue dans un certain nombre d’établissements, inventée pour l’occasion. Le public scolaire dont on attend le « recueillement » y préfigure celui du 11 novembre, les Résistants occupent la place des Anciens Combattants et la lettre celle du monument funéraire. Tout se passe comme s’il s’agissait de mettre en place des bataillons de la mémoire, et d’une mémoire aussi étroitement nationale que largement amnésique ».
« Le chef de l’Etat a annoncé publiquement vouloir la « fin de la repentance » » ajoutele Cvuh. « Célébrer la figure sacrificielle d’un Guy Môquet purement patriote, c’est recréer un culte unanimiste de la nation en lieu et place de toute interrogation critique sur la mémoire nationale, en escamotant les enjeux les plus actuels de la recherche et de l’enseignement de l’histoire. Chaque acteur de l’espace scolaire jugera de l’attitude qui lui paraît la plus juste, mais il ne nous apparaît pas possible, en tant qu’enseignants comme en tant que chercheurs, de cautionner d’une façon ou d’une autre une telle contrefaçon mémorielle ».
Sur le Café : Lire ou ne pas lire ?
Les disciplines
Maths : Un hors-série des DIE : « Activités avec un logiciel de géométrie dynamique »
Les Dossiers de l’Ingénierie Éducative (éd. CNDP) sortent un hors-série sur la géométrie dynamique. Sous la forme d’un ouvrage de 250 pages, accompagné d’un CD-Rom, cet opus bénéficie de l’excellente mise en page habituelle aux DIE. Dirigé par Daniel Buret, il a été co-écrit par Yves Biton, Christophe Gérard, Michèle Monteil et Christian Vincent.
Après une présentation claire des objectifs du livre, l’ouvrage présente un résumé des fonctionnalités des trois logiciels sélectionnés pour les activités présentées : Cabri-Géomètre, MathGraph32 et Géoplan-Géospace.
La plus grande partie de l’ouvrage est dévolue à une série importante d’activités, sériées en 23 « activités pour les élèves », et 12 « activités pour la classe ». Ces travaux, destinés aux élèves des classes de sixième et cinquième sont présentés sous la forme d’une fiche de description destinée à l’enseignant, et d’une fiche d’activité pour l’élève. Sur le CD-Rom, figurent la fiche élève, le fichier informatique à utiliser (s’il y a lieu), ainsi que le fichier contenant l’activité réalisée avec chacun des trois logiciels utilisés. Le CD-Rom est organisée de manière commode, puisqu’il contient un dossier Classe (avec les activités du type « imagiciel »), un dossier Élèves (avec les fichiers informatiques destinés aux élèves), et un dossier Prof (qui contient les fiches de TD destinées aux élèves et des corrigés).
On ne peut que recommander ce bel ouvrage, qui permettra à un enseignant peu au fait des usages de ce type de logiciels de les prendre en main à travers des activités bien conçues ; à ceux qui sont déjà passés maîtres dans l’art de la géométrie dynamique, il donnera d’excellentes idées d’utilisation.
Daniel Buret, Yves Biton, Christophe Gérard, Michèle Monteil, Christian Vincent, Activités avec un logiciel de géométrie dynamique, 6ème, 5ème, CNDP, 2007, 248 pages.
Physique : A. Fert Prix Nobel
Le physicien français Albert Fert a reçu le prix Nobel 008.
les tice
Faille dans Internet Explorer, Word, Outlook
Selon Secuser, une nouvelle faille a été découverte dan Windows,IE, Word etc. Un correctif est disponible et doit être chargé.
Les pirates se professionnalisent
Le Monde publie un article et une riche iconographie sur les questions du piratage. D’après le quotidien, « Les auteurs d’attaques informatiques, de programmes malveillants ou de vols d’identité sur Internet ne sont plus aussi souvent de jeunes étudiants en mal de notoriété mais des techniciens intégrés à un écosystème mafieux, complexe et occulte ».
Article du Monde
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