Dossier spécial
Le site de l’INRP
« En relation avec les programmes scolaires actuels, qui appellent au développement de la connaissance des futurs citoyens pour les « aider à prendre des décisions sur la base d’une information scientifique », il s’agit pour les enseignants, à travers l’éducation à l’environnement pour un développement durable, de contribuer à une responsabilisation sociale, déjà largement prise en charge par les médias ». Ce site sur le changement climatique développé par l’INRP est d’une très grande richesse et nous en recommandons la visite régulière.
On appréciera bien sûr la revue de presse régulière. Mais nous avons été davantage sensibles au recensement pointu des ressources scientifiques et des ressources pédagogiques sur ce thème. De l’école au lycéen, l’enseignant y trouve des séquences pédagogiques et des réflexions pour inclure l’EEDD dans sa discipline. La dimension politico – sociale du dossier n’est pas oubliée, plusieurs enquêtes sont proposées pour cet axe.
http://acces.inrp.fr/eedd/climat/index_html
Le rapport du Sénat
« Le modèle énergétique mondial repose sur deux assises très fragiles. Il est la cause d’une accélération du changement climatique dont nous supporterons d’ici moins d’une génération des effets physiques qui ne sont pas exactement perçus et des conséquences économiques sous-estimées (actuellement, le coût du changement climatique est de l’ordre de 1 % du PIB mondial, dans vingt ans il pourrait approcher 3 %). Et il repose sur la surutilisation de combustibles fossiles dont les réserves ne supporteront pas longtemps l’accélération de la demande mondiale… La confrontation de cette demande mondiale de pétrole et de gaz en pleine expansion et d’une capacité d’offre qui s’altère nous promet d’ici moins de 20 ans un choc pétrolier de grande ampleur, portant le baril à 150 $ ou plus. Ce choc correspondra à une ponction de 2 % de PIB sur les économies des pays consommateurs qui devront, en outre, supporter les coûts croissants du changement climatique, l’ensemble des deux provoquant une récession mondiale ». Remis fin juin 2006, le rapport des sénateurs Pierre Laffitte et Claude Saunier montrent l’urgence économique d’une autre politique énergétique.
Pour eux, les solutions techniques au remplacement des énergies fossiles dans les transports, la maison et la production d’électricité, existent. Mais comment imposer leur usage ? Pour les sénateurs il faut utiliser les armes fiscales et réglementaires. Fiscales : rétablir la vignette automobile sous forme d’une taxe carbone. Réglementaire : durcir les normes dans l’habitat par exemple.
http://www.senat.fr/rap/r05-426/r05-426.html
Doublement de la consommation d’énergie d’ici 2030
« Même si les pays qui ont ratifié le Protocole de Kyoto réduisent leurs rejets de carbone, ceux-ci augmenteront dans le monde ». Selon l’International Energy Outlook, réalisé par le Département américain de l’énergie, la consommation mondiale d’énergie devrait augmenter de 71% d’ici 2030. La consommation de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel) devrait progresser bien plus rapidement que celle des énergies renouvelables ou du nucléaire.
A l’origine de cette hausse, la croissance économique rapide des pays hors-Ocde (Chine, Inde, Amérique latine par exemple) et particulièrement la demande industrielle. Résultat, selon cette étude, le respect des prescriptions de Kyoto par certains pays au sujet des rejets de dioxyde de carbone aura un effet très faible. Ils doubleront presque d’ici 2030.
Etude (pdf)
http://www.eia.doe.gov/oiaf/ieo/pdf/0484(2006).pdf
Pour lire les pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
La sortie du nucléaire coûtera cher
Selon une étude d’Ernst & Young, citée par le B.E. Allemagne, la sortie du nucléaire dans ce pays, qui est programmée à l’horizon 2021, nécessitera de 68 à 100 milliards d’euros d’investissements.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/38916.htm
Diviser par quatre l’effet de serre
» Diviser par 4 les émissions françaises de gaz à effet de serre (GES) à l’horizon 2050 est un objectif ambitieux et volontariste affiché par notre pays, et qui mêle tout un ensemble de considérations – techniques, technologiques, économiques, sociétales… -, avec en toile de fond des choix et des enjeux majeurs pour les politiques publiques ». Le rapport du « Groupe Facteur 4 » remis au ministre de l’écologie ne propose pas de solution miracle pour les émissions de gaz à effet de serre.
La trentaine de recommandations associe des mesures techniques (particulièrement dans le bâtiment et les transports) et administratives : inciter à la recherche, faire des études prospectives d’adaptabilité de l’industrie et de l’agriculture françaises, définir des objectifs réalistes, s’assurer de la cohérence des politiques et des investissements publics.
L’avenir est aussi à chercher du côté de l’Europe. » Le climat et l’environnement font partie des biens collectifs mondiaux. Cela était déjà le cas avant la mondialisation, et l’est encore plus avec elle. Un pays comme la France peut sur ces sujets montrer l’exemple, espérer entraîner certains de ses voisins européens. Mais la réponse aux défis posés doit être mondiale. Commençons au moins par nous coordonner un peu plus à l’intérieur de l’Europe. Plus d’un an après le double non français et néerlandais, une manière concrète de relancer l’Europe et de mobiliser les citoyens et les opinions publiques serait de se fixer en commun quelques objectifs relatifs à l’énergie et à l’environnement ».
http://www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/GroupeF4_RapportV2.9bis_1.pdf
Le stockage du CO2 en question
Selon Le Monde du 29 juillet, les stockages en sous-sol du CO2 peuvent poser de sérieux problèmes. Ce qu’on pensait être une solution pour réduire les rejets dans l’atmosphère est remis en question après des risques de fuites signalées sur un stockage texan. L’injection de CO2 modifie la composition du milieu et,par exemple, en aquifère salin, se traduit par une acidité accrue.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3228,36-799581@51-799635,0.html
Colloque sur le changement climatique au Sénat
Organisé par l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, ce colloque, tenu à Paris le 29 juin, a réuni plusieurs tables rondes sur les questions du réchauffement climatique, du pic pétrolier, et de la production énergétique. Particularité de ce colloque, les tables rondes associent scientifiques, politiques et acteurs économiques (assurances, pétroliers etc).
http://www.senat.fr/evenement/colloque/opecst_climat/index.html
Rappel : Rapport sur l’effet de serre de l’Assemblée nationale
http://www.assemblee-nationale.fr/12/pdf/rap-info/i3021-tI.pdf
La Commission européenne étend sa campagne dans les écoles
« La Commission a mis au point un matériel attrayant pouvant être utilisé dans l’enseignement pour aborder les défis du changement climatique. Toute une série d’instruments peut être mobilisée pour des activités en classe, fournissant des orientations, des informations générales et des instructions intéressantes afin d’illustrer l’importance du rôle que chacun peut jouer dans la lutte contre le changement climatique ». La Commission ouvre un site Internet pour sensibiliser les élèves à modifier leur comportement pour lutter contre l’effet de serre.
http://www.climatechange.eu.com/
http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/06/1149&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=fr
La qualité de l’air s’améliore
» Globalement, la qualité de l’air des villes de France s’améliore. L’indice de pollution de l’air calculé par l’Ifen résume l’évolution des concentrations de quatre polluants (ozone, dioxydes de soufre et d’azote, particules fines) dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Il montre une stabilité de la qualité de l’air en 2000-2002, suivie d’une détérioration en 2003 et d’une amélioration en 2004 et 2005. Cette évolution résulte à la fois d’une tendance à la baisse des émissions et des effets des conditions météorologiques ». Selon l’Institut français de l’environnement (IFEN), l’amélioration est plus nette dans les villes moyennes. Cependant ces progrès pourraient être remis en question dans l’hypothèse du réchauffement climatique qui perturberait les conditions atmosphériques.
Etude en pdf
http://www.ifen.fr/publications/4pages/PDF/de112.pdf
Eruption sans frontières : le cas de La Soufrière
En mai dernier, le volcan de La Soufrière, sur l’île antillaise de Montserrat, est entré en éruption. Il a rejeté dans l’atmosphère, jusqu’à 20 kilomètres d’altitude, des cendres et du dioxyde de soufre. La Nasa a suivi ce nuage du 20 mai au 11 juin et nous donne à voir son passage au dessus des Philippines. Selon la Nasa, le dioxyde de soufre peut rester en suspension durant des années et avoir un effet climatique en augmentant la réflexion des rayons solaires.
Article Nasa
http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/NewImages/images.php3?img_id=17334
Contre la canicule, l’herbe
Alors que la canicule sévit à New York, la Nasa propose sa solution : planter de la végétation. Dans la mégalopole américaine, la carte des températures met en évidence l’effet réfléchissant des constructions. Chaque parc se signale par une température plus fraîche.
La Nasa publie deux cartes des températures anormales en juillet 2006 de part et d’autre de l’Atlantique. Changeant d’échelle elle montre également les variations locales à Atlanta (en 3D) et à New York.
http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/NewImages/images.php3?img_id=17354
http://earthobservatory.nasa.gov/Newsroom/NewImages/images.php3?img_id=17355
http://earthobservatory.nasa.gov/Study/GreenRoof/