LE FAIT DU JOUR
Mercredi journée de manifestations
ÉDITORIAL
Comment sortir du SMA ?
LE SYSTEME
Les incidents du Gers font le tour du web l Primaire : Le décret sur la négociation préalable à la grève est publié l Les Olympiades des métiers en Nord Pas-de-Calais l Le Se-Unsa dénonce l’imposition des nouveaux livrets scolaires du primaire.
L’ÉLÈVE
Un élève sur trois a accès à l’accompagnement éducatif l La scolarisation des enfants handicapés est-elle satisfaisante ?
LA CLASSE
Aide personnalisée : où en est-on ? l Le travail à la maison, un luxe.
LA RECHERCHE
Comment comparer l’équité des systèmes éducatifs ?
CITOYENNETE
La France épinglée sur la justice des mineurs et l’immigration.
LES DISCIPLINES
Le plan de relance européen bloqué
Le fait du jour
Mercredi journée de manifestations
Deux manifestations sont prévues mercredi 3 décembre à Paris. Le matin à 9 heures, les organisateurs de la pétition contre les suppressions de postes de Rased manifesteront devant le Sénat au moment du vote du budget de l’éducation. Plus de 200 000 personnes se sont manifestées contre la suppression de 3 000 postes de Rased. Les associations de maîtres spécialisés avec les syndicats du primaire, remettront les pétitions le 3 décembre au ministère. Elles appellent leurs militants à continuer la campagne d’opinion publique.
L’après-midi à la Madeleine à 13 heures, l’Apses invite les professeurs de SES à manifester contre la réforme du lycée où elle voit « un risque de tarissement de la série ES et de fusion avec les STG ».
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Comment sortir du SMA ?
Il y a la loi. Il y a les gentils qui peuvent ne pas l’appliquer. Et puis les méchants qui devront la suivre. C’est un peu ce qui ressort de l’entretien entre Jacques Pélissard, président de l’Association des maires de France, et Xavier Darcos, le 2 décembre, sur le service minimum d’accueil.
On se souvient que, lors de son congrès, l’AMF avait chahuté le premier ministre et adopté une motion demandant « que, sur la base d’une évaluation objective et partagée, ce texte soit révisé » et « que soient suspendues les procédures engagées à l’encontre des maires par les préfets devant les tribunaux administratifs ». Ce texte avait été entendu par le président de la République.
A l’issue de la rencontre, le ministre a déclaré que « l’ Etat aidera les communes et, notamment, les plus petites d’entre elles à constituer la liste « vivier » des personnes susceptibles d’être mobilisées par les communes pour assurer ce service d’accueil ; à dimensionner correctement le service d’accueil par une meilleure prévision du nombre des enseignants grévistes et du nombre d’enfants à accueillir les jours de grève ». Il a aussi promis une évaluation de la loi.
Par contre il refuse l’amnistie pour les communes « qui ont manifesté explicitement leur intention de ne pas appliquer la loi républicaine » . Elle aura bien lieu pour les « petites communes qui n’ont pas pu mettre en oeuvre, compte-tenu des contraintes qui leur sont propres, le service d’accueil ». On se rappelle pourtant que le maire de Paris, par exemple, pris à partie par N. Sarkozy, a pu démontrer que la loi ne peut pas être appliquée. Dans Le Monde du 1er décembre, Bertrand Delanoë avait pu montrer que le 20 novembre, « il aurait alors fallu organiser en quarante-huit heures l’accueil de 87300 enfants et, à cet effet, mobiliser 6365 encadrants formés et qualifiés (soit un encadrant pour 15 élèves et un responsable par école), maîtrisant le fonctionnement des établissements scolaires et toutes les consignes en cas d’accident ou d’évacuation. C’est impossible ».
Curieuse loi qui s’appliquerait à ceux qui contestent sa politique, même s’ils ont quelques arguments factuels pour le faire, mais qui épargnerait les amis. On aurait là une conception tout à fait nouvelle de la légalité. A côté du règne des copains, on aurait surtout une belle preuve d’autisme officiel. C’est en effet ne pas entendre que « les maires ont réaffirmé avec force les problèmes réels que pose l’application de cette loi » lors de leur congrès. » Que l’Etat prenne enfin ses responsabilités » a déclaré B. Delanoë. « Non pas en s’enfermant dans une logique procédurière dont la brutalité n’a d’égale que la partialité. Mais en assumant un échange exigeant avec les élus, en n’estimant pas a priori que leurs réserves traduisent un état d’esprit obtus, et en mobilisant lui-même –serait-ce une hérésie?– les personnels indispensables plutôt que de sous-traiter sans cesse aux territoires ce qu’il ne peut ou ne veut réaliser lui-même ».
Comment sortir du SMA ? Ce qui s’est confirmé au congrès de l’AMF c’est que ce texte de loi est inapplicable. Il faut maintenant chercher le chemin pour sortir du SMA. Sans aucun doute il passe par l’organisation du préavis. Ce qui suppose une négociation avec les syndicats enseignants. A propos du SMA c’est un peu aller à Canossa…
Les incidents du Gers font le tour du web
On se rappelle le récit de l’arrivée des maîtres chiens de la gendarmerie nationale à l’école des métiers d’Auch. La même méthode a été utilisée sur des élèves encore plus jeunes, des 4èmes et 3èmes, dans un collège de Marciac, toujours dans le Gers. Le Café avait fait connaître les faits le 24 novembre et depuis nous savons, par la FSU du Gers, que la gendarmerie locale a promis de ne pas recommencer ce genre d’opération commando.
N’empêche, l’affaire est en train de faire le tour du web et de mobiliser l’opinion, obligeant les politiques à s’expliquer. Dans un communiqué, Xavier Darcos « s’étonne » des méthodes des gendarmes et leur demande de respecter les conventions passées entre la Justice et l’éducation nationale. Une manifestation organisée par des parents est prévue à Marciac le 5 décembre.
Primaire : Le décret sur la négociation préalable à la grève est publié
« Ce dispositif d’alarme sociale et de négociation préalable constitue un élément nouveau pour prévenir et limiter les conflits sociaux dans le premier degré, améliorer le dialogue social et réduire ainsi la gêne occasionnée aux familles les jours de grève. »
Prévu par la loi sur le service minimum d’accueil, ce décret, publié au J.O. du 2 décembre, fixe des procédures précises de discussion entre syndicats et autorité administrative compétente. « L’autorité administrative compétente réunit les représentants de l’organisation syndicale intéressée dans le délai de trois jours ». Les personnels sont informés des résultats de cette négociation, pour pouvoir, en cas de grève, se déterminer en connaissance de cause. » Un relevé de conclusions de la négociation élaboré par l’autorité administrative est proposé à la signature des représentants de l’organisation syndicale ayant participé à la négociation. Ce relevé de conclusions contient au moins … la nature des informations et des réponses apportées par l’autorité administrative saisie, relativement aux motifs invoqués par l’organisation syndicale; les positions finales respectives des parties ».
Ce décret est publié au moment où le ministère cherche apparemment l’apaisement. Mais cette belle mécanique oublie de préciser ce qui se passe si « l’autorité administrative compétente » n’a pas envie de la mettre en œuvre…
Les Olympiades des métiers en Nord Pas-de-Calais
Les Olympiades des métiers permettent aux meilleurs jeunes professionnels du monde entier de se mesurer lors d’une compétition régionale, nationale puis mondiale. En 2009 c’est au Canada, à Calgary, qu’auront lieu les épreuves internationales.
Mais c’est dans la région Nord-Pas-de-Calais en février que se dérouleront les finales françaises. World Skills France, l’organisateur français de l’événement, et les 780 candidats seront accueillis par la région Nord Pas-de-Calais du 5 au 7 février à Lille.
Sur le Café, les 37èmes Olympiades
Le Se-Unsa dénonce l’imposition des nouveaux livrets scolaires du primaire
« L’imposition d’un livret standardisé en lieu et place des livrets scolaires élaborés par les conseils des maîtres sonne comme un nouveau déni de la professionnalité des enseignants » estime le Se-Unsa. Ces nouveaux livrets sont aussi critiqués dans leur conception.
Qu’évalue le nouveau livret d’évaluation pour le primaire ?
Un élève sur trois a accès à l’accompagnement éducatif
« 710 227 collégiens du public, soit 30% des effectifs, bénéficient du dispositif dans 5 157 collèges ; plus de 4 millions d’heures sont ainsi consacrées à l’accompagnement éducatif par 74 878 intervenants, dont 60,8% d’enseignants, ce qui permet un taux d’encadrement d’un intervenant pour 9 collégiens ». A ce bilan de l’accompagnement éducatif au secondaire, le ministère ajoute celui du primaire.
« 170 669 élèves de l’école élémentaire publique de l’éducation prioritaire, soit 25,3% des effectifs, bénéficient du même dispositif organisé dans 3 072 écoles à raison de plus de 1 million d’heures assurées par 14 554 intervenants, dont 74,8% d’enseignants, ce qui permet un taux d’encadrement d’un intervenant pour 12 écoliers. »
La scolarisation des enfants handicapés est-elle satisfaisante ?
Depuis la loi de 2005, la scolarisation des enfants handicapés a-t-elle réellement changé i? Comment se passe-t-elle ? Autant de questions auxquelles 501 directeurs d’écoles maternelle et primaire, 250 élus et 214 parents d’élèves handicapés ont répondu à un sondage commandé par la Halde.
96% des parents interrogés, 97% des élus et 88% des directeurs sont favorables à la scolarisation des enfants handicapés en milieu ordinaire. Mais seulement 59% des directeurs d’école interrogés accueillent un enfant handicapé dans leur établissement.
Si 86 % d’entre eux estiment que la scolarisation de ces enfants fonctionne bien c’est l’avis de seulement 45% des parents. Les parents expriment un sentiment de solitude et de lourdeur dans les démarches à réaliser, et restent critiques vis-à-vis des MDPH (maisons départementales des personnes handicapées).
La classe
Aide personnalisée : où en est-on ?
« On pense habituellement l’aide après coup » écrit Jacques Bernardin (GFEN) dans le dossier spécial de Fenêtres sur cours n°322. « Et si on l’imaginait avant, en permettant le « pas d’avance » pour les élèves habituellement à la traîne? Impliquer les élèves suppose par ailleurs de réfléchir à la nature des tâches proposées. Pour réinstaller les élèves dans l’exercice de la pensée, mieux vaut choisir un support de travail ayant une certaine épaisseur culturelle, à résonance anthropologique, proposer une situation défi, d’une certaine complexité. Au niveau des modalités de travail, le groupe de pairs est un espace d’émulation réciproque et permet de sortir d’une relation duelle souvent parasitée par les affects. Enfin, si l’on vise leur émancipation intellectuelle, il faut la préparer, ce qui suppose un changement de posture dans la conduite des activités. On pourrait aligner le pilotage de la classe sur les plus fragiles, non pas en « abaissant le niveau » ou en ralentissant le rythme des acquisitions, mais en ayant un souci permanent de clarté cognitive, du début à la fin de l’activité : présentation des finalités et enjeux des apprentissages, échanges visant la mise à jour, l’explicitation et la justification des moyens mis en oeuvre, retour réflexif sur les acquis notionnels et procéduraux pour faciliter leur transfert ». Cette contribution enrichit un dossier où se cotoient Serge Boimare et Jean-Michel Zakhartchouk.
Le Snuipp prend s’ailleurs l’initiative d’évaluer ce nouveau dispositif et propose un questionnaire d’une page. « Au terme de ce premier trimestre, nous vous proposons de suspendre l’aide personnalisée du 8 au 18 décembre et d’utiliser ce temps pour faire un bilan à partir du questionnaire joint, prenant en compte les élèves, les familles et les enseignants. »
Le travail à la maison, un luxe
Au CP, en CE2 et CM2, les enfants des écoles huppées ont des enseignants qui demandent plus de travail à la maison alors que les enfants des écoles des quartiers populaires ont des enseignants qui demandent moins de devoirs à la maison ». Le National Center for Education Statistics publie une enquête sur le travail à la maison.
La recherche
Comment comparer l’équité des systèmes éducatifs ?
« Partant de l’égalité d’accès, conçue comme le droit de chacun d’accéder à l’école, quelle que soit son origine, puis de l’égalité de traitement qui consiste à offrir à tous un service identique, la société moderne s’est montrée de plus en plus exigeante vis-à-vis de son école pour attendre d’elle l’égalité de résultats ou des acquis ». C’est ce souci d’équité que Marc Demouse et Ariane Baye tentent d’évaluer dans un article paru dans Education & formations n°78.
Ils montrent comment évaluer l’équité et les inégalités des systèmes éducatifs européens. On sait que c’est un domaine où la France n’est pas particulièrement boen placée. Entre un pôle égalitaire nordique et un pôle germanique, la position française se situe au centre.
Comment réduire les inégalités ?
Quelle évaluation
« Comment l’évaluation intervient-elle dans le cours même du processus d’apprentissage, pour le faciliter, le réorienter ou le réguler, plutôt que comme une sanction a posteriori. » Laure Endrizzi et Olivier Rey publient, dans le cadre de la veille technologique d e l’INRP; une remarquable synthèse sur les modes d’évaluatioin.
Citoyenneté
La France épinglée sur la justice des mineurs et l’immigration
« Les conditions de vie sont encore inacceptables pour nombre de détenus qui doivent subir le surpeuplement, la promiscuité et la vétusté des installations et des conditions d’hygiène » . C’est un de spoints noirs relevés par Thomas Hammarberg Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.
Une autre critique concerne la détention des mineurs. « L’action éducative doit primer sur toute forme de répression. Par ailleurs, l’âge auquel des sanctions pénales peuvent être prises devrait être relevé et non abaissé ».
Enfin le rapport souligne des dérapages dans la politique migratoire. Des enfants sont emprisonnés avec leurs parents. Mieux : des citoyens français sont expulsés par erreur.
Les disciplines
Le plan de relance européen bloqué
Le plan de relance européen a du chemin à faire. Les 27 ministres des finances n’ont pas réussi à se mettre d’accord pour l’utiliser.
le Café
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