» Au terme de quatre années qui ont suivi la création du baccalauréat professionnel en trois ans, si d’importantes réussites sont observées lorsque les conditions, d’ouvertures de sections, de recrutement des élèves, de mise en oeuvre des programmes, sont respectées, le bilan de la mise en place de ce parcours de formation est toutefois fortement contrasté. Ainsi, l’enthousiasme suscité lors de la mise en place de cette expérimentation, a laissé place parfois à une certaine perplexité voire à une réticence de la part des enseignants, des élèves ou des apprentis et des responsables institutionnels, compte tenu des difficultés de recrutement et d’une insuffisance d’encadrement ». Le bac pro en 3 ans est-il une solution d’avenir ? « Non, mais » semble répondre l’inspecteur général Didier Prat dans son rapport remis au ministre de l’éducation nationale.
Il souligne « un déficit d’encadrement et de contrôle dans la mise en place du parcours » avec des situations très variables d’une académie à l’autre, le bac pro en 3 ans étant parfois utilisé pour « regonfler » une filière. Pédagogiquement, » la mise en place de ce baccalauréat, sans modification des contenus des programmes implique une sérieuse réflexion pédagogique et un important travail d’adaptation des formations à partir de deux référentiels (celui du BEP et celui du Bac. Pro.). L’organisation de la formation est aujourd’hui à la charge exclusive des équipes pédagogiques qui éprouvent des difficultés de planification de leurs activités ». ce qui se traduit par de sérieuses difficultés.
Pour D. Prat, » il y a lieu encore de souligner qu’une grande majorité d’élèves ne peut pas suivre un parcours vers un baccalauréat professionnel en trois ans au terme du collège ». Il recommande d’établir un cadrage national sur les ouvertures et de donner des indications nationales sur les critères d’orientation en fin de 3ème.
Le rapport