Dans une conférence, donnée le 12 janvier 2005, au CRDP d’Auvergne, Jean-Louis Durpaire (Inspecteur général de l’Education nationale – vie scolaire) et Isabelle Fructus (professeur documentaliste et Présidente de la FADBEN) se sont exprimée sur la question suivante :
« Le documentaliste conseiller technique du chef d’établissement ? »
Il est vrai que le métier en quelques années a fortement évolué et les technologies que nous utilisons simplifient notre travail … mais pas seulement. Elles demandent de nouvelles compétences à renouveller sans cesse et apportent de nouvelles contraintes, même si l’on peut considérer qu’elles nous libèrent de tâches répétitives et chronophages. M. Jean-Louis Durpaire, Inspecteur général, estime que ce temps gagné doit être reporté sur le présentiel. Le projet de loi va, toujours selon M. Durpaire, permettre de recadrer les missions du documentaliste pour permettre une « utilisation critique et raisonnée des moyens d’accès à la formation« . Outre la définition de nouvelles missions, la loi d’orientation impulse la création d’un conseil pédagogique, conseil pédagogique dans lequel, le documentaliste sera reconnu comme conseiller pédagogique du chef d’établissement. Ces missions, JL Durpaire les définit au nombre de quatre :
* missions de pilotage : comprises dans celle de conseiller technique auprès du chef d’établissement. Ces missions de pilotage nécessitent d’indiquer les moyens et les modalités de management, de fonctionenemnet du CDI (voir intégration des assistants d’éducation).
* Organisation des ressources documentaires : Définir et faire évoluer le système d’information de l’établissement. Ceci nécessite un travail collaboratif avec l’intendant ou le gestionnaire pour une nécessaire transparence dans l’exécution des budgets. Vers les collègues enseignants, il s’agit de faire un travail de veille.
* La formation : « Il faut que tous nos élèves soeint formés à la maîtrise raisonnée intelligente des outils documentaires, des outils d’information, des outils de communication ». Cela nécessite un travail sur la méthodologie des apprentissages et évidemment la définition de compétences à acquérir. Pour prendre en charge cet apprentissage, une collaboration avec les enseignants disciplinaires est inévitable. Il s’agit donc de travailler en équipe pédagogique.
* L’ouverture : sur le culturel, l’orientation et la connaissance des métiers.
Que met-on derrière cette mission de conseil ? Est-ce la fonction d’expert ou de coordinateur ou encore de conseiller ? Isabelle Fructus, relève des obstacles à ce changement. Dûs à la multiplication des tâches ou à la marginalisation des apprentissages documentaires […] toujours pas intégrés dans les apprentissages scolaires « traditionnels », dûs à l’inexistence de réelleséquipes pédagogiques ou encore de l’absence de personnel d’adie stable et formé… S’y ajoute, la volonté du chef d’établissement d' »ouvrir » le CDI au détriment d’une véritable formation des élèves. Cependant, si on lève ces obstacles, il devient possible certainement d’envisager cette mission de conseil (évaluation, analyse des besoins, proposition d’objectifs à mettre en oeuvre). « D’une fonction de conseil émiettée car informelle et non reconnue, personnalisée car trop liée à la reconnaissance individuelle de tel ou tel en seignant documentaliste (présent indicatif), il faudrait passer à une fonction de conseil (futur conditionnel). » Sans prendre le pas sur la mission pédagogique, un nouvel équilibre est à trouver.
http://www3.ac-clermont.fr/cadres2/2004_2005/dossiers/conferences/conference.htm#2