LE FAIT DU JOUR
Un lycée « modulaire » pour 2009
ÉDITORIAL
Un lycée pour Noël
LE SYSTEME
Le service minimum voté par l’Assemblée ! Le calendrier des concours l Enseignements artistiques : le rapport Morin-Desailly l 34 organisations appellent à des Etats généraux de la formation le 4 octobre l Les personnels de direction, plus pédagogues que managers l Reconquête du mois de juin : victoire ou prouesse ? l Pétition en faveur de D. Piveteaud l Elections le 2 décembre l Angleterre : 4 000 écoles en grève.
L’ÉLÈVE
Seulement 4 bacheliers sur 10 valident leur licence en 3 ans l La FCPE veut un cartable réellement allégé l La Belgique veut généraliser l’éducation affective et sexuelle l Un élu dénonce la « chasse à l’enfant » l Privé de naturalisation pour un zéro de conduite
LA CLASSE
Des parcours de découverte des métiers du collège au lycée
LA RECHERCHE
En 10 ans le salaire moyen des enseignants a baissé de 0,4 %
CITOYENNETE
Réforme de la constitution : c’est aujourd’hui ? l Enseignement de la Shoah à l’école l La Halde lance un blog destiné aux jeunes
LES DISCIPLINES
Français : de nouveaux projets ? l E.D.D. : L’OCDE ne croit pas dans les biocarburants l E.D. D. : Le potentiel éolien mondial l S.E.S. : La pauvreté en France
LES TICE
Des moyens pour la recherche dans les TICe ? l Nouvelles failles dans Firefox
Le fait du jour
Un lycée « modulaire » pour 2009
Xavier Darcos a fait connaître le 17 juillet à la fois le calendrier et les orientations de sa réforme du lycée.
Le calendrier est très serré : la nouvelle seconde est attendue à la rentrée 2009, la première à celle de 2010, puis suivront la terminale et un nouveau bac en juin 2012. La réforme s’articule autour de 6 points principaux.
La seconde restera un cycle de détermination. « A l’âge souvent sensible auquel les collégiens abordent le lycée, un temps d’adaptation et de transition parait nécessaire » note le ministre. Mais « Il importe d’établir une autre organisation des enseignements qui rende crédible et efficace en matière d’orientation ce temps du choix, qui laisse aux élèves une vraie possibilité d’explorer des domaines qui leur sont inconnus ou qu’ils n’ont abordés que d’une manière peu adaptée à l’importance du choix à faire ».
Pour faciliter cette détermination et permettre « un choix réel esquissant un parcours ultérieur d’études supérieures », l’enseignement de la seconde à la terminale, sera diversifié et organisé en trois blocs principaux. Ce « triptyque » comprendra des enseignements généraux « en part moins importante qu’au collège », des enseignements complémentaires « visant (en seconde) soit l’exploration de nouveaux domaines, soit un approfondissement et/ou une meilleure maîtrise des fondamentaux ; visant (en cycle terminal) la spécialisation », des enseignements et activités d’accompagnement « visant une plus grande individualisation des parcours ». Selon X. Darcos, « en seconde, la répartition du temps-élève pourrait être de 60% pour les enseignements fondamentaux, 25% pour les modules d’exploration et d’approfondissement, 15% pour les enseignements et activités d’accompagnement. En cycle terminal, elle pourrait être respectivement de 45%, 45% et 10% ».
Les enseignements seront organisés selon une forme modulaire « inspirée de nombreux exemple étrangers ». L’année sera décomposée en une suite de modules d’enseignement de 3 heures sur la moitié de l’année (soit environ 50 heures). « L’organisation modulaire ouvre un champ nouveau au développement de l’autonomie de l’établissement ».
L’autonomie des lycéens et des établissements est une valeur revendiquée par ce projet. Il laissera davantage de choix à chaque lycéen qui pourra construire un « parcours guidé ». Les établissements eux auront à proposer des parcours modulaires en fonction du projet d’établissement.
L’accompagnement individuel des lycéens est « une innovation majeure du nouveau lycée ». Il sera donc intégré dans les parcours lycéens. Cela implique une réforme en parallèle du métier enseignant. Cela implique aussi que ceux-ci aient les moyens matériels d’exercer cet accompagnement. « Tout laisse à penser que la mise en place dans les lycées d’espaces numériques de travail serait un outil puissant au service de cet accompagnement » estime X. Darcos. Certes , mais un bureau pour recevoir les élèves sera sans doute nécessaire.
Le projet nécessite une réforme des programmes pour les adapter à cet enseignement modulaire. Elle s’accompagnera d’une réduction des horaires. Le ministre annonce « une semaine lycéenne d’amplitude plus raisonnable ».
Le point sur la réforme (document MEN)
Le calendrier de la réforme (document MEN)
Sur le Café, la réforme du lycée
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Un lycée pour Noël
Volonté d’en finir avec des filières hiérarchisées, autonomie des lycéens et des établissements, parcours diversifiés et personnels, accompagnement des élèves, référence aux systèmes éducatifs étrangers : sur bien des points la réforme des lycées lancée par Xavier Darcos parait bien partie. Mais à quelles conditions ?
Le diagnostic effectué, pour une fois, par le ministre semble imposer la nécessité d’un vrai changement. Il en ressort « l’image et la réalité d’un lycée dont la conception date principalement du XIXème siècle ou de la première moitié du XXème c’est à dire d’une époque où la démocratisation de l’enseignement secondaire ne pouvait pas être à l’ordre du jour et où la question de l’accès à l’enseignement supérieur se posait dans des termes radicalement différents ». Le document ministériel évoque également « des séries ou filières de cycle terminal qui ne correspondent pas (ou correspondent mal) à leurs finalités explicites et dont l’horizon est davantage défini par rapport au baccalauréat que par rapport à un trajet ultérieur dans l’enseignement supérieur » et « un lycée dont ni l’architecture générale ni les modes de travail et de fonctionnement ne préparent vraiment à l’enseignement supérieur et à ses exigences quant à l’autonomie des étudiants ».
Ce diagnostic, les mesures envisagées sont de nature à construire un lycée totalement nouveau en France, mais « largement inspiré » des établissements secondaires étrangers. Le lycée Darcos tournerait la page du lycée napoléonien. Il nous rapprocherait des standards internationaux et romprait le cercle français de l’élitisme et de la sélection. Pourtant des questions viennent freiner l’emballement devant ces annonces.
Peut-on éviter la hiérarchisation des filières ?
Le projet Darcos souhaite en finir avec la hiérarchisation des filières et propose comme solution l’individualisation des parcours entre des modules d’enseignement dont à peu près la moitié serait laissée au choix du lycéen. Si cette mesure est probablement très favorable au climat d’établissement, permet-elle d’éviter la hiérarchisation ? On peut en douter. On a vu par exemple, comment au saint des saints, la filière S, la hiérarchisation s’est introduite tout naturellement entre les options de S, la S math s’imposant aux autres branches. Pourquoi cette puissante loi sociale serait-elle affaiblie par la diversification des parcours ?
Bien au contraire, la liberté offerte aux lycéens devrait spontanément accroître cette hiérarchisation. Entre les enfants des « bonnes » familles parfaitement informés des modules à choisir pour intégrer telle ou telle prépa et les autres, le fossé devrait se creuser. Ajoutons qu’une modularité couvrant environ la moitié des programmes entraînera également un bac modularisé à l’infini, c’est à dire un diplôme d’établissement. Il y a bien une solution. On sait qu’en Finlande, où les jeunes ont ainsi le choix de leurs modules, des personnels spécialisés et nombreux assistant les élèves dans le choix de leurs modules. On doute que le contexte budgétaire actuel entraîne Darcos sur ce chemin.
Quelle pédagogie pour cette réforme ?
Autonomie des lycéens, accompagnement des élèves, objectifs annoncés de davantage de réussite, travaux interdisciplinaires, enseignements modulaires : tous ces éléments poussent les enseignants du lycée à changer de pratiques pédagogiques, à affronter, par exemple, l’hétérogénéité des parcours, des temps de formation. Cela suppose une formation des enseignants. Mais aussi un autre discours sur le métier.
Or Xavier Darcos n’a pu se retenir cette semaine encore de donner un nouveau gage aux traditionalistes en dénonçant dans une tribune du Monde, les « pédagogistes », l’élève au centre, et l’effondrement du prestige du maître. Or, comme le souligne P. Meirieu dans Les Echos, « il semble que la formation des maîtres ne soit plus une priorité » au moment où Darcos flingue les IUFM.
Après avoir donné aux courants les plus réactionnaires une réforme du primaire conforme à leurs vues, Xavier Darcos brandit une réforme du lycée capable de séduire l’autre camp. Cet exercice d’équilibre ne fait que rendre plus sensible le manque d’un ingrédient nécessaire à toute réforme de l’éducation : la confiance de ceux qui ont la charge de l’appliquer.
Sur le lycée finlandais et les autres…
Le service minimum voté par l’Assemblée
Le projet de loi sur le service minimum d’accueil des écoles primaires a été adopté par l’Assemblée nationale le 16 juillet. Le texte entre dans son dernier parcours législatif : la réunion d’une commission paritaire Assemblée – Sénat, avant une adoption définitive en fin de semaine.
Les députés ont modifié sur plusieurs points le texte adopté par le Sénat. Ils ont d’abord étendu aux écoles privées sous contrat l’obligation d’organiser l’accueil. « Tout enfant scolarisé dans une école maternelle ou élémentaire publique ou privée sous contrat est accueilli pendant le temps scolaire pour y suivre les enseignements prévus par les programmes. Il bénéficie gratuitement d’un service d’accueil lorsque ces enseignements ne peuvent lui être délivrés en raison de l’absence imprévisible de son professeur et de l’impossibilité de le remplacer. Il en est de même en cas de grève ».
Les députés n’ont donc pas levé le trouble créé par la généralisation de ce droit d’accueil. Il est institué « en raison de l’absence imprévisible de son professeur ». Alors que le ministre annonce une réduction des crédits de remplacement, le Se-Unsa avait manifesté sa crainte que le texte soit utilisé pour instituer des garderies.
Le seuil de grévistes déclanchant l’accueil a été relevé à 25% des enseignants à la demande des députés. Les élus UMP de Paris ont fait ajouter un amendement qui casse l’autorité des maires des grandes villes. « Les familles sont informées par la commune de la mise en place du service d’accueil. « Pour les communes de Paris, Lyon et Marseille, cette information est mise en place par les maires d’arrondissement ».
Enfin les députés ont renforcé la protection des municipalités et des maires pour les accidents pouvant survenir à l’occasion de cet accueil. « La responsabilité administrative de l’État est substituée à celle de la commune dans tous les cas où celle-ci se trouve engagée en raison d’un fait dommageable commis ou subi par un élève du fait de l’organisation ou du fonctionnement du service d’accueil….Par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l’article L. 2123-34 du code général des collectivités terri-toriales, il appartient à l’État d’accorder sa protection au maire lorsque ce dernier fait l’objet de poursuites pénales à l’occasion de faits, n’ayant pas le caractère de faute détachable de l’exercice de ses fonctions, qui ont causé un dommage à un enfant dans le cadre de l’organisation ou du fonctionnement du service d’accueil ».
Les députés ont maintenu l’obligation faite aux enseignants de se déclarer grévistes 48 heures à l’avance.
Sur le Café, primaire le droit de grève en danger ?
Le calendrier des concours
Le B.O. spécial n°5 publie les dates et modalités d’inscription ainsi que le calendrier des épreuves pour les concours de recrutement des personnels gérés par la Dgesco (enseignants, d’encadrement, de santé etc.
A noter, la date d’inscription cette année : avant le 21 octobre à 17 heures. Les dates de l’agrégation externe sont fixées du 30 mars au 22 avril, à l’interne du 27 au 30 janvier. Pour le Capes – Capet, les épreuves d’admissibilité ont lieu à l’externe du 3 au 18 mars, à l’interne le 3 février. Pour le Capeps c’est les 17 et 18 février et les PLP les 19 et 20 février à l’externe et 4 et 5 février à l’interne.
Au J.O. du 17 juillet arrêté sur l’agrégation
Enseignements artistiques : le rapport Morin-Desailly
Si le réseau local des écoles et des établissements d’enseignement artistiques (musique, danse, théâtre) sous tutelle du ministère de la culture apparaît aujourd’hui pour les communes qui les abritent adapté et performant au regard d’autres pays, les améliorations (lisibilité, équilibrage et mutualisation au sein d’une région) prévues par la loi de décentralisation d’août 2004 ne se sont pas mises en place. Dans un rapport récent, la sénatrice Catherine Morin-Desailly émet une vingtaine de propositions « pour sortir de l’impasse ».
34 organisations appellent à des Etats généraux de la formation le 4 octobre
34 organisations (CEMEA, Ligue de l’Enseignement, CRAP Cahiers Pédagogiques, ICEM pédagogie Freinet, Jeunesse au Plein Air, FOEVEN, GFEN, FCPE, FSU, UNSA Education, SGEN CFDT, FERC CGT, UGICT, Sud Education – UNEF, etc.), des personnalités (Jean Louis Auduc – Stéphane Bonnery – Rémi Brissiaud – Jacques Fijalkow – Philippe Joutard – Claude Lelièvre – Philippe Meirieu – André Ouzoulias etc.) appellent à des Etats Généraux sur la formation des enseignants le 4 octobre à Paris.
Elles proposent « d’organiser des Etats Généraux de la formation des enseignants samedi 4 Octobre à la Sorbonne pour faire émerger des propositions ».
Les personnels de direction, plus pédagogues que managers
Selon une étude ministérielle, dirigée par Michèle Thaurel-Richard, portant sur la promotion 2004 des personnels de direction, les nouveaux ou futurs chefs d’établissement gardent une identité pédagogique. Ils ont choisi ce métier pour « travailler à la réussite des élèves » (50%) ou « élargir son champ de compétences » (45%). « Travailler avec des adultes », le coté manager, n’attire que 25% d’entre eux.
L’étude analyse en détail le profil socio-démographique des ces personnels (plutôt âgés, anciens enseignants). Elle montre leur satisfaction même si 95% d’entre eux se plaignent d’un travail haché (ils sont sans cesse interrompus dans leurs tâches), de la charge de travail, des résistances du personnel enseignant. Six sur dix ont eu à gérer une situation difficile dans leurs six premiers mois.
Sur le Café, les directions pas assistées
Sur le Café, le moral des personnels de direction est atteint
Reconquête du mois de juin : victoire ou prouesse ?
A en croire Xavier Darcos, la « reconquête du mois de juin », ce nouveau calendrier d’examen imposé cette année, est un plein succès. « Les établissements ont pu rendre au baccalauréat sa juste place en permettant que se déroulent simultanément les épreuves de l’examen, les cours et les conseils de classes. Le taux de présence des élèves était compris entre 60 et 80 % et celui des professeurs approchait 100 %. Les professeurs ont pu achever leur programme et ont exprimé leur satisfaction à ce sujet ». Du coup, le ministre annonce sa généralisation dans toutes les académies l’année prochaine.
Cette unanimité n’est pas partagée par le Snes, qui rappelle les mouvements d’humeur des correcteurs de français et de philosophie, mis dans des situations de correction très difficiles. Pour le Snes, qui a lancé une enquête de terrain auprès des personnels, « selon les premiers résultats, la « reconquête » est très limitée : dans de très nombreux lycées des académies expérimentales, les cours en classe de Seconde se sont en fait terminés avant le 15 juin pour des raisons de planification de l’orientation et d’organisation de l’examen. Les témoignages des personnels montrent que seule une minorité d’élèves étaient encore présents dans une minorité d’établissements entre le 16 et le 20 juin ».
Sur le Café, les profs de philo vont-ils bloquer le bac ?
Pétition en faveur de D. Piveteaud
Sanctionné durement, Dominique Piveteaud reçoit des soutiens croissants.
Sur le Café, l’affaire Piveteaud
Elections le 2 décembre
Le B.O. du 17 juillet, fixe au 2 décembre le premier tour des élections des représentants du personnel aux commissions administratives paritaires.
Angleterre : 4 000 écoles en grève
La question salariale se rappelle au bon souvenir des autorités éducatives anglaises. Les 15 et 16 juillet, près de 4 000 écoles ont été touchées par la grève des personnels des autorités locales. Alors que l’inflation a atteint 3,8% en juin, ils repoussent la proposition d’augmentation de 2,45%.
Seulement 4 bacheliers sur 10 valident leur licence en 3 ans
« 39 % bacheliers 2002 qui ont suivi une première année de licence après leur baccalauréat ont obtenu leur diplôme en trois ans. Le cursus antérieur des étudiants a une forte influence sur leur réussite : la moitié des bacheliers généraux « à l’heure » ont eu leur licence en trois ans, contre seulement 33 % des bacheliers généraux « en retard » et 15 % des bacheliers technologiques » affirme une étude de la Depp (ministère).
La FCPE veut un cartable réellement allégé
« La FCPE demande au ministre de l’Education nationale de rappeler aux enseignants qui prescrivent des fournitures qu’il convient d’en limiter la liste au strict minimum, et ce dans le cadre d’une réflexion non seulement sur le prix à payer par les familles, mais aussi sur le poids porté par les enfants. L’étude menée par la FCPE a mis en évidence que le nombre de pages par cahier ou le format des classeurs peuvent alourdir ou alléger considérablement le poids du cartable ».
La Belgique veut généraliser l’éducation affective et sexuelle
Le Parlement de la communauté française de Belgique a adopté le 17 juillet une résolution demandant la généralisation des animations à la vie relationnelle, affective et sexuelle, à l’Ecole.
Un élu dénonce la « chasse à l’enfant »
« Nous, présidents de conseils généraux, défendons dans nos missions quotidiennes la dignité des personnes de la naissance à la fin de vie… Dans cette logique, il m’a paru nécessaire et urgent d’alerter mes collègues sur les méthodes inhumaines et dégradantes qui accompagnent souvent la mise en œuvre de la politique d’immigration du gouvernement français ». Jean-Louis Tourenne, président du Conseil général d’Ille-et-Vilaine, dénonce dans Libération, les tests génitaux, les arrestations à proximité des écoles, les réductions de crédits pour l’hébergement des sans-papiers.
Privé de naturalisation pour un zéro de conduite
Selon RTL, un adolescent de 17 ans a perdu sa nationalité suisse pour avoir été puni 66 fois à l’école. Le tribunal cantonal de Schwyz a estimé que pour obtenir la nationalité suisse il faut être sans tâche et que les écarts scolaires pouvaient être pris en compte. Ajoutons que cette affaire est allée en justice sur plainte de l’UDC, un parti ultra conservateur qui est aussi le premier parti du pays.
La classe
Des parcours de découverte des métiers du collège au lycée
Une circulaire publiée au B.O. établit un « parcours de découverte des métiers et des formations » pour l’orientation dans les établissements secondaires.
Au collège, « à partir de la classe de cinquième, débute la découverte d’une large palette de métiers, dans un parcours construit jalonné d’“étapes- métiers” qui se poursuivra jusqu’en classe de troisième et pourra utilement être poursuivi au lycée. Ces étapes-métiers peuvent prendre appui sur les enseignements…, les heures de vie de classe,… les actions éducatives existantes, … les modalités variées de contact avec le monde de l’entreprise et du travail ». La classe de quatrième est mise à profit pour la découverte des voies de formations : les élèves doivent passer une journée dans un lycée ou un CFA. En troisième ils bénéficient d’une séquence d’observation en entreprise.
Au lycée, « dès l’année scolaire 2008-2009, une journée est effectuée par chaque lycéen de classe de première dans une université, un institut universitaire de technologie, une section de technicien supérieur ou une classe préparatoire aux grandes écoles. Sa préparation, son organisation et son exploitation utile pour chacun nécessitent une attention particulière, en coordination avec lesdits établissements ; des entretiens personnalisés d’orientation sont offerts dès l’année 2007-2008 en classe de première et dès l’année 2008-2009 en terminale ; en première année de CAP/BEP/bac pro trois ans, un entretien personnalisé permet, en phase d’accueil, d’identifier les besoins des élèves pour construire leur parcours; …en terminale, cette démarche doit être complétée par la mise en œuvre du dispositif d’orientation active ».
Comme « outil de mise en oeuvre », la note demande un « livret personnel de l’élève ».
La recherche
En 10 ans le salaire moyen des enseignants a baissé de 0,4 %
« Il semble assuré que leurs salaires sont sous pression et évoluent moins favorablement que le salaire moyen ». Etudiant l’évolution des salaires enseignants dans le monde, Jean Bourdon, IREDU, montre une baisse générale.
Ainsi, calculé par rapport au PIB, le salaire des enseignants du primaire ayant 15 ans d’ancienneté a diminué de 0,4% en France, de 0,9% en Grande-Bretagne ou 1,8% aux Etats-Unis. Or le salaire français est plutôt faible par rapport aux autres pays de l’Ocde. Sur 23 pays de l’Ocde, seuls 6 pays ont une rémunération plus faible et le salaire français avec 31 090 dollars (en parité de pouvoir d’achat) est en dessous de la moyenne OCDE (35 099) alors même que la durée de l’enseignement au primaire est supérieure à celle de l’OCDe (918 heures contre 805) et le nombre d’élèves aussi (19 contre 16).
Pour Jean Bourdon cette évolution « paraît aussi conditionnée par des variables d’environnement économique comme la croissance et aussi le poids de la dépense publique dans l’économie ». Ainsi chaque croissance de la dette publique de 1% entrainerait une baisse de 0,7%. En tous cas il est impossible de la lier à l’évolution des performances. « Quant au point d’une correspondance entre la détermination salariale et la qualité du produit éducatif », déclare Jean Bourdon, « même si certains liens apparaissent le matériel statistique reste trop partiel pour en tirer la validation d’un mécanisme ».
Sur le Café, les enseignants ont perdu 2% en 2005
Citoyenneté
Réforme de la constitution : c’est aujourd’hui ?
La réforme de la constitution voulue par Sarkozy passera-t-elle ? C’est le 21 juillet que le Congrès est appelé à voter pour ou contre ce texte qui suscite de vrais débats. Rappelons que le texte donne au président de la République un droit de parole devant le Congrès, qu’il limite le recours au 49.3 (vote bloqué de la loi), qu’il crée un référendum d’initiative populaire à condition de réunir de très nombreuses signatures (10% du corps électoral).
Présenté comme une révision rééquilibrant les pouvoirs dans un sens favorable à l’opposition et au Parlement, le texte est critiqué pour son présidentialisme. Ainsi pour Robert Badinter » le projet de révision ne réduit pas les pouvoirs du président. Il les accroît en lui permettant de s’adresser directement aux parlementaires réunis en Congrès. Le président présentera un bilan flatteur de son action et fera acclamer par sa majorité son programme de gouvernement. Le premier ministre comme chef de la majorité parlementaire disparaît. Le renforcement des prérogatives du Parlement, premier objectif de la révision selon le président, est un leurre en termes de pouvoir réel. Tant que le président sera le chef incontesté de la majorité à l’Assemblée, le Palais-Bourbon demeurera une annexe du palais de l’Elysée ».
Alors que pour G. Carcassonne, » les pouvoirs du président sont soit encadrés, soit limités. Celui d’envoyer des troupes à l’étranger est soumis à un contrôle. De même pour son pouvoir de nomination. C’est un progrès substantiel, qu’il s’agisse de la désignation des responsables des grandes entreprises publiques mais aussi de celle des membres du Conseil constitutionnel et du CSA ».
Enseignement de la Shoah à l’école
« Pour aborder cet enseignement, les maîtres sont libres de leurs choix pédagogiques et plusieurs approches, souvent complémentaires, sont possibles. La thématique des enfants victimes est cependant une entrée à privilégier au CM2 : partir d’un nom, d’un visage, d’un itinéraire, de l’exemple singulier d’une famille dont l’histoire est liée aux lieux proches – l’école, la commune, le département – constitue une approche pédagogique respectueuse de la sensibilité des enfants. .. À partir des exemples des maisons d’enfants, des enfants cachés, des justes, ils approcheront aussi les notions de solidarité et de valeurs universelles. Ces cas singuliers inscrits dans l’histoire constitueront, par leur dimension mémorielle, la première étape d’un savoir que les enseignements d’histoire au collège puis au lycée permettront de consolider ». Le B.O. du 17 juillet publie la note de service qui met fin à une affaire qui avait secoué l’Ecole. Il annonce aussi des documents pédagogiques pour la rentrée.
Sur le Café, les raisons du refus
La Halde lance un blog destiné aux jeunes
La Halde fait de l’éducation un de ses thèmes prioritaires. Elle s’adresse directement aux jeunes en ouvrant un blog les invitant à s’exprimer sur les discriminations. Un bon moyen de faire passer le concept et de faire connaître l’institution.
Les disciplines
Français : de nouveaux projets ?
Relevant que « lors du CSE du 3 juillet, les projets de programmes de français pour le collège ont été massivement rejetés », onze organisations (CGT, SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNES, SNUIPP, AFEF, AIRDF, CRAP, GFEN, FCPE, LIGUE DE L’ENSEIGNEMENT) demandent que » ces programmes ne soient pas publiés et que de nouveaux projets soient rédigés dans le cadre d’une concertation réellement démocratique ».
Elles estiment que le ministre » prendrait en effet une responsabilité lourde et s’exposerait à de graves difficultés en essayant d’imposer par la force des programmes qui ont suscité de nombreuses critiques, sur la forme comme sur le fond ».
E.D.D. : L’OCDE ne croit pas dans les biocarburants
« Le soutien public à la production de biocarburants dans les pays de l’OCDE coûte cher, peine à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la sécurité énergétique, et se répercute fortement sur les prix mondiaux des produits végétaux ». L’OCDE publie une étude très sévère sur les bio carburants.
Elle souligne le peu d’intérêt de ces carburants pour diminuer l’effet de serre. « Les biocarburants produits à partir de blé, de betterave sucrière ou d’huiles végétales parviennent rarement à faire baisser les émissions de plus de 30 à 60 pour cent, et les performances de l’éthanol de maïs restent en général au dessous de 30 pour cent. Au total, à supposer que le soutien aux biocarburants demeure inchangé, la réduction des émissions de gaz à effet de serre imputables aux carburants de transport atteindrait tout au plus 0,8 pour cent en 2015″.
Le rapport invite les gouvernements à orienter plutôt leur action en faveur d’une moindre consommation d’énergie, en particulier dans le secteur des transports.
E.D. D. : Le potentiel éolien mondial
Selon un chercheur de la Nasa, le vent pourrait produire 10 à 15% de l’énergie future. L’organisation publie une carte des gisements éoliens.
S.E.S. : La pauvreté en France
Un peu de « sociologie compassionelle » pendant que c’est autorisé… Selon l’Insee, la moitié des Français ont un revenu annuel inférieur à 17 600 euros. 13% ont un revenu inférieur à 880 euros.
les tice
Des moyens pour la recherche dans les TICe ?
L’association Renaissance numérique a remis à E. Besson ses propositions pour réduire la fracture numérique. Deux concernent directement l’enseignement : inciter les enseignants à mieux utiliser les Technologies de
l’Information et de la Communication pour l’Education (TICE); faire en sorte que des moyens financiers plus importants soient mis en œuvre pour financer la recherche dans les Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Education (TICE) et sensibiliser les entreprises à l’existence de telles potentialités.
S’agissant du premier point, Renaissance numérique recommande « le renforcement de la formation C2i2e, de telle manière que les jeunes enseignants soient à l’aise avec les TICE dès le début de leur carrière » et « la valorisation du recours aux TICE, lors des inspections ».
Nouvelles failles dans Firefox
Secuser signale de nouvelles failles dans le navigateur Firefox et la messagerie Thunderbird. Un correctif est disponible.
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