F. Jarraud Les modules de découverte professionnelle
Les modules de découverte professionnelle ont été mis en place à la rentrée 2005 sous forme d’une option facultative de 3 heures et d’un module de 6 heures, dont les objectifs, les publics et les contenus sont différents. Selon EduScol, « l’option facultative de découverte professionnelle (3 heures hebdomadaires) vise à apporter aux élèves une première connaissance du monde professionnel par une découverte des métiers, du milieu professionnel et de l’environnement économique et social… Cette première approche du monde professionnel contribue à élargir et compléter la culture générale des collégiens et participe à l’éducation à l’orientation. Le module de découverte professionnelle (6 heures hebdomadaires) concerne plus particulièrement un public d’élèves volontaires, scolairement fragiles, prêts à se mobiliser autour d’un projet de poursuite de formation à l’issue de la classe de troisième… Implanté le plus souvent en LP, il a pour objectif principal d’aider les élèves dans la construction de leur projet personnel et scolaire par la connaissance du monde professionnel, de ses voies de formation, ainsi que des possibilités et des passerelles offertes par le système éducatif« . De fait ce module de 6 heures sélectionne dès la fin de la 4ème et même dès la fin de la cinquième en collège ambition réussite (ils pourront proposer l’option dès la 4ème) les élèves. Il pré oriente clairement vers l’enseignement professionnel court, les élèves devant abandonner la seconde langue. On peut craindre qu’avec l’apprentissage à 14 ans, il aggrave les inégalités sociales à l’école. On trouvera sur EduScol, les textes officiels ainsi que les contributions à un séminaire national organisé en 2505. Le Cndp publie les documents d’accompagnement pour les deux modules. Pratique : Deux vade-mecum pour la découverte professionnelle en collège
« Le module de découverte professionnelle concerne plus particulièrement un public d’élèves volontaires, à la scolarité fragile, en vue de les mobiliser autour d’un projet de poursuite de formation à l’issue de la classe de troisième. Il se situe ainsi dans la perspective d’une réduction des sorties sans qualification du système éducatif. Il a vocation à remplacer les classes de 3e technologiques, de 3e à option technologie ainsi que celles de 3e préparatoires à la voie professionnelle« . EduScol publie deux documents visant à préciser les points essentiels de la mise en oeuvre des enseignements de « découverte professionnelle » : option de 3 heures et module de 6 heures. Le « vade mecum » guide les enseignants dans l’accueil des élèves, le pilotage pédagogique, la mise en oeuvre du module ou de l’option. Il indique des « bonnes pratiques » et des « écueils à éviter ». Des documents complémentaires sont annoncés pour la rentrée. La découverte professionnelle vue des académies On trouvera sur ces sites académiques des présentations Powerpoint des modules, des recommandations, des ressources pédagogiques pour la mise en place (livret de suivi, évaluation, fiches métiers etc.). Le site versaillais par exemple est assez riche. La découverte professionnelle vue depuis les établissements Comment ça se passe dans un collège ? L’équipe pédagogique du collège Saint Charles de Feillens (Ain) a ouvert un site collaboratif qui crée un véritable lien entre enseignants et élèves et qui vaut le détour. On y trouve des ressources pédagogiques, des activités de classe mais aussi les contributions des élèves durant leurs stages. Dans cet établissement « chaque élève a eu 1 professeur tuteur différent pour ses 2 premiers stages et a actuellement un 3ème tuteur définitif pour ses 2 autres stages et l’accompagnement à l’orientation. Les traces écrites des activités sont consignées dans le classeur portfolio à 6 volets de l’élève ainsi que dans le classeur de rapports de stage, qui servira de support à l’épreuve orale de l’examen du Certificat de Formation Générale. Le professeur principal remplit un classeur administratif consignant notamment l’historique des contacts et démarches, les mises à jour de la base de données entreprises, les éléments d’orientation. Les ajustements nécessaires sont apportés au projet lors des concertations entre les membres de l’équipe pédagogique et des conseils de classe (total à cette date de 8 réunions formelles, les entretiens informels dits « de couloirs » ou « de salle de profs » étant quotidiens !)« . Des élèves sans manuels à la rentrée
« Changement de programme en anglais, zèle de nos inspecteurs pour la mise en application du Plan Européen de Compétences, réunions des équipes pédagogiques pour l’organisation matérielle des groupes de compétences, beaucoup d’énergie dépensée : nous apprenons qu’à la rentrée nous n’aurons pas les moyens de changer les manuels. Les éditeurs nous avaient inondés de spécimens… La situation est ubuesque. Comment expliquer aux parents, après toute cette information sur les changements programmés, que tout va rester en l’état faute de moyens ? » De nombreux témoignages sont arrivés sur le blog du Café pédagogique. Ils confirment l’incapacité où sont les collèges, du fait des restrictions de crédits de l’Etat, pour acheter les manuels correspondant aux nouveaux programmes. Car, pour les collèges, les dépenses d’achat des manuels scolaires sont à la charge de l’Etat. Les collèges découvrent que ces crédits sont réduits de moitié.
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