Régulièrement, je répète à mes élèves qu’on a le droit de se tromper, que l’erreur fait partie de l’apprentissage, qu’il vaut mieux essayer et se tromper que ne pas essayer, que c’est pour cela qu’il ne faut pas se moquer de quelqu’un qui se trompe mais l’encourager…
Dernièrement, je me suis trompée en écrivant quelque chose au tableau et un élève me l’a fait remarquer. J’ai reconnu que je m’étais trompée et ai remercié l’élève de me l’avoir signalé.
Certains élèves ont un peu pouffé et je m’apprêtais à refaire mon laïus sur le droit à l’erreur, quand l’un de mes élèves de CM2, qui est depuis deux ans dans ma classe (et qui n’a pas toujours un comportement accommodant), a fait remarquer que ce n’était pas grave de se tromper et que la maîtresse aussi avait le droit à l’erreur. Sans ironie, avec aplomb et tranquillité. Tout le monde s’est arrêté de ricaner et nous sommes passés naturellement et calmement à la suite.
Je me suis dit que cet élève s’était approprié le message et devenait un passeur, efficace et positif.
Charlotte Marin
Pour aller plus loin
1)L’erreur, un outil pour enseigner
2) Vers la pédagogie critique de Paolo Freire
Une question
Quelle est la(les) meilleure(s) façon(s) de faire passer des messages (non-violence, respect, coopération, tolérance, etc.) ?
Chaque mercredi retrouvez « La Classe plaisir » et ses moments précieux…