Samedi 29 mai dans toute la France, le collectif « Pas de bébé à la consigne » manifestait pour protester contre le projet ministériel qui veut modifier les conditions de travail des personnels de la petite enfance.
Selon les organisateurs, 5000 personnes ont manifesté dans les rues samedi pour s’opposer au projet du gouvernement, qui se traduirait par l’augmentation des taux d’encadrement, l’abaissement des conditions de diplôme et des normes de fonctionnement. Si les professionnels étaient très mobilisés, les parents étaient moins visibles dans les cortèges.
Dans la manifestation parisienne, les participantes, très majoritairement des femmes, étaient très remontées contre la ministre, Mme Morano. Au micro du Café (voir plus bas), elles s’inquiétaient des risques pour la sécurité des enfants, de la plus grande difficulté à organiser des activités de qualité, du manque criant de places en crèches pour la plupart des couples dans les grandes villes, de la mise en concurrence entre les structures, dans une perspective marchande, et du transfert de charge grandissant entre l’Etat, qui investit de moins en moins dans les structures de petite enfance, maternelle comprise, et les collectivités locales sommées de régler les difficultés.
Ce mouvement, qui a démarré au printemps 2009, est désormais soutenu par un large panel de spécialistes de l’enfance, comme Agnès Florin, Bernard Golse, chef du service de psychiatrie à Necker, Hubert Montagner, Alain Ehrenberg, sociologue au CNRS, qui voit dans la qualité des structures de la petite enfance « un moyen très efficace de lutter contre les inégalités sociales ». Le collectif appelle lui aussi à la création d’un service public de la petite enfance, comme le proposaient les assises nationale de l’Education
http://cafepedagogique.studio-thil.com/lemensuel/lenseignant/prima[…]
Le site du collectif
http://www.pasdebebesalaconsigne.com/