« Plus de 50% des 6000 langues du monde risquent de disparaître dans quelques générations et des milliers de langues sont absentes des systèmes éducatifs et du cyberespace ». L’Unesco se mobilise pour sauvegarder ce patrimoine à l’occasion de la Journée internationale de la langue maternelle. » La langue est bien plus qu’un instrument, bien plus qu’un outil. En structurant notre pensée, en articulant nos relations sociales et en construisant notre rapport à la réalité, elle constitue une dimension fondamentale de l’être humain. C’est dans le langage, par la langue, que nous vivons. Il est donc naturel que, loin d’être perçue comme une simple question technique, l’utilisation des langues constitue le point de rencontre de nombreuses problématiques sensibles et contrastées. L’utilisation ou la non utilisation d’une langue dans des espaces publics comme l’école, les médias ou l’Internet renvoie ainsi aux registres de l’identité, de l’appartenance nationale ou du pouvoir ».
La question de l’absence de la langue maternelle comme langue scolaire se pose bien sur en Afrique, un continent où la langue du colonisateur domine l’Ecole et où l’Unesco encourage l’intégration des langues nationales. Mais la dernière étude sur l’enquête PISA réalisée par l’OCDE a identifié l’absence de la langue maternelle des enfants immigrés comme un des facteurs sérieux d’échec scolaire des enfants d’origine immigrée en France. Elle recommande sa prise en compte.