» L’âge est la première forme de discrimination. Un candidat de 48-50 ans reçoit en effet 3 fois moins de réponses positives que notre candidat de référence âgé de 28-30 ans… Un candidat au patronyme maghrébin (sans photo) reçoit lui aussi 3 fois moins de réponses qu’un candidat au nom et prénom « français de souche »… Un candidat en situation de handicap (reconnu Cotorep) a 2 fois moins de chances de décrocher un entretien d’embauche. Ce niveau de discrimination peut être beaucoup plus élevé pour certains types d’emploi et a contrario quasi inexistant pour l’accès à certaines firmes. Une femme de 32 ans mariée et ayant 3 enfants, et un candidat au visage éloigné des canons de la beauté ont respectivement 37 et 29 % de chances en moins d’être convoqués à un entretien d’embauche. Mais derrière ces résultats moyens se cachent des situations bien différentes. Ainsi, les candidatures de femmes avec enfants sont clairement repoussées sauf pour certains types d’emploi. Quant au physique, il joue beaucoup sauf pour les postes d’ouvriers ». L’Observatoire des discriminations rend compte d’une étude réalisée à partir de plus de 6 000 CV fictifs.
Selon l’Observatoire, « les employeurs ont une chance sur 10 de se trouver face à une plainte pour discrimination au seul stade du tri de CV ».
L’enquête établit des différences régionales : » les discriminations en raison de l’origine sont 2 fois plus importantes dans l’Est de la France qu’en région parisienne. En PACA la discrimination en raison des origines est plus importante qu’en région parisienne ». Enfin, » La discrimination en raison de l’origine est particulièrement forte pour les postes de cadre. Un candidat cadre d’origine maghrébine obtient près de 6 fois moins de réponses positives que notre candidat au patronyme « français de souche » ».
Etude en pdf