« Le Conseil Supérieur de l’Éducation alerte le gouvernement sur la gravité et l’ampleur du mouvement de rejet du Contrat Première Embauche dans le pays et dans l’Éducation nationale. Le gouvernement doit sortir de l’impasse dans laquelle il s’est mis : il doit retirer le CPE et ouvrir un véritable débat sur l’avenir des jeunes ». Voilà ce que les syndicats (36 voix pour, 4 abstentions, 5 refus de vote) souhaitent communiquer sur la réunion du CSE.
« Le Conseil Supérieur de l’Education, réuni ce mercredi 22 mars, était saisi pour avis d’une modification des programmes de l’école élémentaire sur l’apprentissage de la lecture. Cette modification avait pour objet d’harmoniser les textes des programmes avec la circulaire du 3 janvier 2006. Avis recueillis : 23 voix contre, 6 voix pour, 2 abstentions, 8 refus de vote… Dans l’intérêt des enfants et de leur réussite scolaire, Gilles de Robien mettra en oeuvre dès la rentrée prochaine cette modification des programmes qui écarte les méthodes qui reposent sur une approche globale de la lecture ». Voilà ce que le ministre veut qu’on sache.
Le vote négatif des membres du CSE était annoncé : il sanctionne la précipitation ministérielle sur la question des programmes du primaire, remis en question sans réelle étude préalable et sans concertation, et non le contenu des programmes. Car le programme proposé par le ministre revient largement sur les déclarations ministérielles et préconise des approches variées. Il reconnaît également l’importance des apprentissages à l’école maternelle. Bref sur le terrain du syllabique, Robien a capitulé. On le sait depuis le 9 mars.
On ne peut donc qu’être stupéfait par le communiqué ministériel. Pourquoi cacher les motivations de ces votes négatifs ? Pourquoi le double langage ? Que penser de cet affichage d’un ministre sauveur et des méchants instits ? Quelle politique mène ce gouvernement ?
Communiqué
Rappel : L’Expreso du 10 mars