» Méthode de sinistre mémoire : au ministère de l’Éducation nationale, on travaille désormais sur des listes. On diligente l’inspection générale. S’opposer à la parole du ministre sur l’apprentissage de la lecture, serait-ce un crime ? Pourtant, de paroles, le ministre en abuse, quitte à nier les apports scientifiques comme les programmes nationaux qu’il a lui-même édictés ! Une seule tête, une seule méthode. Voilà donc un ministre en guerre contre ses enseignants, sabrant publiquement leurs compétences professionnelles, jetant le trouble parmi les parents. Au-delà de l’absurde querelle sur les méthodes d’apprentissage de la lecture faite aux collègues de Cp, c’est la conception même du métier d’enseignant, à quelque niveau qu’on l’exerce, qui est ici attaquée ». Dans L’Enseignant n°99, Luc Bérille, secrétaire général du Se-Unsa, fustige Robien. Même son de cloche dans Profession Education, la revue du Sgen Cfdt, sous la plume de J.-L. Vileneuve. « Le ministre entretient le trouble dans l’opinion, stigmatise la profession, organise ce qui peut s’apparenter à une « chasse aux sorcières ».
Le Snesup-Fsu en appelle à la défense des libertés universitaires. » Nous sommes indignés par l’agression du ministre de l’Education Nationale qui vise tant les enseignants et les chercheurs dans leur travail que les élèves dans leurs apprentissages. Nous condamnons les propos insultants tenus à l’encontre de Roland Goigoux… et son éviction… Nous ne pouvons admettre l’autoritarisme du Ministre qui va jusqu’à menacer les enseignants du premier degré d’une enquête et de sanctions au cas où ils ne se conformeraient pas à la méthode imposée, et à intenter des poursuites disciplinaires contre un inspecteur. Nous sommes scandalisés par le détournement ou la caricature de travaux de chercheurs ».
Communiqué
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