Que Choisir et les parents contre la mal bouffe
87 % des publicités à destination des enfants portent sur des produits trop riches en graisse, sucre ou sel. 60 % des enfants regardent la télévision en rentrant de l’école. 12% des enfants français sont obèses. Ce taux augmente de 6% par an. Forts de ce constat, l’UFC Que choisir, la Fcpe, la Peep, l’association des diabétiques et celle des directeurs de restauration municipale tirent la sonnette d’alarme.
Ils demandent une loi pour encadrer la publicité destinée aux enfants. Et invitent les internautes à écrire à leur député en leur proposant de le faire d’un seul clic. « Agissez afin que la publicité arrête de faire avaler n’importe quoi à nos enfants ».
Malbouffe : la résistance s’organise
« Libérez le sucre à l’école secondaire Kelvin ». Selon une dépêche venue du Winnipeg (Canada), c’est le nom d’une communauté virtuelle ouverte sur Facebook. Frustrés de la disparition des sucreries et des sodas, au bénéfice d’aliments plus équilibrés, les élèves ont organisé spontanément un marché noir de friandises. Parce que ,même ou surtout, en ce qui concerne l’alimentation, le règlement s’il est nécessaire n’est pas une réponse suffisante…
http://canadianpress.google.com/article/ALeqM5iamfE3ZcSwDuMEqdIy4_6qDXdybQ
Cantine : Comment lutter contre la malbouffe ?
Alors que 4% des petits français sont obèses et presque un jeune sur dix en surpoids, plusieurs rapports, en France et en Angleterre, attestent de la difficulté de l’éducation alimentaire.
En France la moitié des cantines contourne les instructions officielles. D’après une étude de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), six ans après sa publication, la circulaire française du 25 juin 2001 sur la composition des repas servis en restauration reste ignorée par 49% des établissements secondaires de l’éducation nationale (et 38% des établissements agricoles).
L’Afssa a enquêté auprès de 1440 établissements secondaires publics. La moitié seulement ont répondu à l’enquête et donné la possibilité de suivre durant un mois la composition des menus. Pour l’Afssa, « l’application de la circulaire est à deux vitesses. Les établissements sont particulièrement sensibilisés aux contraintes de sécurité sanitaire des aliments mais montrent un intérêt plus réservé pour l’équilibre alimentaire des repas servis, l’éducation nutritionnelle et l’accueil des élèves nécessitant des régimes particuliers ».
En principe, la lutte contre l’obésité pourrait se gagner à la cantine si celle-ci appliquait les textes. Car cette enquête prend tout son intérêt quand on sait que, en France, 6 millions d’enfants (un sur deux au primaire, deux sur trois au secondaire) déjeunent au moins 3 fois par semaine à la cantine où ils consomment au total un milliard de repas par an. Pour inciter les établissements à appliquer les textes, l’Afssa recommande de créer des groupements d’achats pour les cantines, de développer des menus prêts à l’emploi et d’améliorer la formation du personnel.
Mais l’Angleterre donne l’exemple des limites des directives. En Angleterre, en mars 2005, le gouvernement a émis des instructions bannissant les aliments trop gras et recommandant légumes et fruits. Selon les inspecteurs de l’Ofsted, les textes sont appliqués mais rencontrent une résistance réelle des élèves. La fréquentation des cantines a chuté de 9 à 25%. Les écoliers se plaignent des queues interminables et du coût de la nourriture. Ils préfèrent manger des chips avec leurs copains.
Ces exemples illustrent la difficulté pour lutter contre la malbouffe. L’exemple anglais montre que les circulaires ne suffisent pas à faire reculer le surpoids. S’il faut certainement éduquer les jeunes consommateurs, ce même exemple met en évidence le poids des habitudes alimentaires. En France, l’UFC Que choisir, la Fcpe, la Peep, l’association des diabétiques et celle des directeurs de restauration municipale ont tiré la sonnette d’alarme. Ils demandent une loi pour encadrer la publicité destinée aux enfants. Et invitent les internautes à écrire à leur député en leur proposant de le faire d’un seul clic. « Agissez afin que la publicité arrête de faire avaler n’importe quoi à nos enfants ».
http://www.afssa.fr/Object.asp?IdObj=42704&Pge=0&CCH=071012162628:26:4&cwSID=DE65B4CAC1F84AF99A6535FA395B3AC5&AID=0
http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/education/7024585.stm