Si 8% des enseignants sont des non-titulaires, certaines académies et certaines disciplines en comptent nettement plus, explique une nouvelle Note de la Depp. La logique est simple : moins une discipline ou un établissement est considérée dans le système éducatif, plus il a de chances de compter un nombre important de non titulaires. Les professeurs contractuels ne sont pas que la soupape qui permet au système éducatif de continuer à tourner. Ils sont aussi le révélateur de ses inégalités.
Selon l’étude de la Depp, le nombre d’enseignants non titulaires n’a cessé d’augmenter ces 10 dernières années. Selon la Depp ils représnetent 7,5% des enseignants et même 9,2% si l’on prend en compte les 7000 candidats contractuels admissibles au concours exceptionnel de 2013-2014. Ils ne sont pourtant que 5% en lycée général et technologique, 8% au collège mais 12% des enseignants en LP.
Ce sont dans les disciplines professionnelles qu’ils sont les plus fréquents : 47% des professeurs des métiers d’arts sont des contractuels , 28% de ceux du paramédical, 26% dans le génie civil, 20% en biotechnologie. Dans les disciplines classiques, c’est le cas pour 14% des professeurs d’arts plastiques, 9% de ceux d’éducation musicale mais seulement 6% des professeurs de maths ou 3% de ceux d’histoire géo. Les collectivités d’outre mer, la Corse et Créteil comptent le plus de professeurs contractuels.
François Jarraud