Par Jeanne-Claire Fumet
Aux côtés de Claudine Vuong, proviseure de la Cité scolaire, de célèbres jeunes champions, ambassadeurs du sport à l’école ou représentants de leur fédération, s’étaient mobilisés pour encadrer les enfants à l’occasion de la visite du ministre. Parmi eux, Amélie Caze (décathlon moderne), Nathalie Dechy (tennis), Maud Fontenoy (voile) Jonathan Mahoto (double dutch) Paul-Henri Mathieu (tennis), Bruno Sroka (kite surf).
Quelques propos sur le sport à l’école :
Amélie Caze, triple championne du monde et professeur d’EPS : « A l’école, on a tous les élèves à former, on peut vraiment déceler les capacités de chacun, c’est une vraie chance pour tous. Mais les équipements sont plutôt prévus pour des sports collectifs traditionnels, ce n’est peut-être pas ce qui peut le mieux inciter les jeunes. Mais il ne faut pas tout rejeter sur l’infrastructure : même avec des équipements un peu vétustes, si on fait preuve de créativité, on peut faire plein d’activités différentes avec les élèves ! »
Bruno Sroka, triple champion du monde et professeur d’EPS : « Il y a tellement de jeunes étalés sur leurs canapés avec leurs DS, qui ne jouent pas, ne font pas d’activités physiques… C’est important de bouger. Et puis il faut faire découvrir des activités sportives qu’on ne connait pas ! A Brest, où j’enseigne, nous avons des équipements magnifiques pour ça. »
Nathalie Dechy, championne de tennis : Le sport à l’école ? Je trouve ça très important, autant que savoir compter ou lire ; il faut savoir bouger et canaliser son énergie. Il y a encore bien des progrès à faire dans le développement du sport en France, par rapport à d’autres pays. L’objectif est que les enfants bougent, se dépensent et y trouvent du plaisir. La pratique du sport n’est pas forcément élitiste : on peut se faire plaisir sans devenir un athlète, il y a très peu d’appelés, de toute façon. Quant aux champions, ils trouveront toujours leur voie, quel que soit l’environnement. Mais si la population a une meilleure éducation sportive, un meilleur niveau, c’est vraiment positif pour la connaissance du sport et pour la santé. Vous savez, j’ai toute ma famille dans l’enseignement : alors le sport à l’école, je sais que c’est important ! »
Jean Louis, professeur d’EPS, UNSS Paris : « Il y a encore beaucoup à faire pour intégrer le sport handicapé dans l’institution. Il y a peu de professeurs handicapés : j’en suis mais je ne dois pas être le seul . Se pose le problème de la formation pour pouvoir encadrer des élèves en fauteuil, par exemple, ce n’est pas évident, il y a des peurs, des réticences, des regards qui ne sont pas encore bien habitués. Mais les choses progressent. De toute façon, le handicap fait partie de la société, il faudra bien qu’il y trouve sa place. »