L’implication des familles peut compenser le handicap social
« Ces résultats sont prometteurs car ils suggèrent que sur le long terme les parents peuvent compenser le manque d’argent… en s’impliquant davantage dans l’éducation de leur enfant à 11 et 16 ans ». Dans une étude publiée par la London School of Economics, Darcy Hango analyse l’effet du soutien familial dans la réussite scolaire des enfants de familles défavorisées. Pour lui, le soutien familial compte, mais cela dépend de l’âge et du sexe du parent. C’est le soutien paternel qui a le plus fort impact particulièrement à 11 ans. Mais l’intérêt des deux parents pour l’école à l’âge de 16 ans a un plus grand impact sur l’éducation. Reste à comprendre pourquoi l’influence du père l’emporte.
http://sticerd.lse.ac.uk/dps/case/cp/CASEpaper98.pdf
http://www.adobe.fr/products/acrobat/readstep2.html
Plus de 100 000 signatures pour la pétition Pas de zéro de conduite
Avec près de 130 000 signatures de médecins et d’enseignants recueillies en quelques semaines, la pétition « Pas de zéro de conduite » atteste d’une réelle mobilisation contre le rapport de l’Inserm. La pétition dénonce le plan de prévention de la délinquance du gouvernement qui, appuyé par un rapport de l’Inserm, invite les enseignants et personnels médicaux à repérer les enfants déviants dès 36 mois.
Pour le Syndicat National des Psychologues de l’Education Nationale (SNPsyEN), « l’expertise INSERM sur le trouble des conduites chez l’enfant n’offre pas d’avancée pour la prévention dans le champ de la santé ou pour la prise en charge d’enfants en difficulté. Elle stigmatise comme pathologiques « des colères et des actes de désobéissances » et les présente de fait comme prédictifs d’une délinquance future. Elle brouille, de ce fait, les cartes en établissant, page après page, un lien mécanique entre difficultés de comportement de l’enfant et risque de délinquance. Le SNPsyEN marque son entier accord avec l’analyse qui est faite de toute part : ces projets gouvernementaux ne sauraient qu’instrumentaliser les acteurs de la santé ou de l’éducation à des fins de surveillance ou de contrôle des familles et de leurs jeunes enfants » »..
http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org/
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/09/index230905.aspx
http://snpsyen.site.voila.fr/communiques/com_130306.html
L’Unaf demande le gel de la loi DADVSI
« Pour l’UNAF,… il est aussi hors de question qu’au nom des droits d’à peine 4000 personnes qui parviennent à vivre en France du droit d’auteur et surtout au nom des intérêts des producteurs et intermédiaires qui les exploitent dans une perspective de court terme, l’immense majorité des familles, des citoyens, des éducateurs, des chercheurs, des documentalistes, et des artistes eux-mêmes soient surveillés et sanctionnés pour l’utilisation privée et l’échange non marchand entre particuliers des biens et des oeuvres culturelles que le progrès technique rend possible ». L’Unaf participe à l’Alliance Public-Artistes qui milite en faveur de la licence globale.
Reçue par le ministre de la culture, l’Unaf estime qu’il « est urgent de lever l’urgence et de « donner du temps au temps » pour éviter qu’une loi difficilement applicable, explicable et lourde de conséquences soit promulguée hâtivement et par défaut… En l’état du débat, l’heure devrait être maintenant d’une part à une mission parlementaire sur ces questions et d’autre part, pour les citoyens, à une explication pédagogique et exempte de tout manichéisme des enjeux à court, moyen et long terme de la culture et de l’exception culturelle française ».
http://www.unaf.fr/article.php3?id_article=3230
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/02/index280206.aspx
115 millions d’enfants non scolarisés
« Il est essentiel de comprendre pourquoi les enfants ne sont pas à l’école. Dans de nombreux pays, un nombre important de ces enfants a été à un moment scolarisé ». Alors que se profile l’échéance du programme de « l’éducation pour tous », l’Unesco publie une intéressante étude sur les enfants non scolarisés. Ce sont encore 115 millions d’enfants qui ont l’âge d’aller à l’école primaire mais qui n’y vont pas, soit encore un enfant sur cinq. Parmi eux il y a 62 millions de filles, 45 millions d’enfants d’Afrique sub-saharienne et 42 millions d’Asie du sud.
Il faut donc se demander pourquoi les filles vont moins à l’école. Mais le rapport pose aussi une autre question : pourquoi l’école ne retient pas tous les enfants? En effet une partie importante des non-scolarisés a été à un moment ou à un autre scolarisé. Ainsi au Malawi 91% des enfants sont allés un jour à l’autre à l’école mais seulement 31% vont jusqu’à la fin du primaire.
http://www.uis.unesco.org/template/pdf/educgeneral/OOSC_EN_WEB_FINAL.pdf
http://www.uis.unesco.org/ev_fr.php?ID=6427_201&ID2=DO_TOPIC
Les médecins scolaires contre le rapport Inserm
« Les médecins scolaires travaillent depuis des années à l’accueil des enfants avec des besoins particuliers: handicaps, maladies chroniques, difficultés scolaires, souffrance psychique, troubles de conduite. Mais ils ne veulent pas être les auxiliaires d’une police sociale ou médicale et à une utilisation politique de l’expertise de l’Inserm ». A son tour le syndicat des médecins scolaires (SNMSU) prend position contre le rapport de l’Inserm sur « le trouble de conduites ». Une position déjà adoptée par les psychologues scolaires et par de nombreux enseignants et pédopsychiatres. Leur pétition atteint maintenant 75 000 signatures.
http://actu.voila.fr/Depeche/ext–francais–ftmms–emploieducation/060308143035.gu13xsoq.html
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/02/index160206.aspx
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2005/09/index230905.aspx
http://www.pasde0deconduite.ras.eu.org/
Le rapport de l’Inserm critiqué par la presse
« D’après les chercheurs de l’Inserm, les délinquants en puissance sont à rechercher en couches-culottes et en culottes courtes, dès la crèche et la maternelle. Voleurs de cubes, tireurs de cheveux, gamins présentant, dixit l’institut, une froideur affective, une tendance à la manipulation, des signes de cynisme, de l’indocilité et même un « indice de moralité bas », tous ces affreux bambins doivent être listés, testés et traités, on ne sait comment d’ailleurs. Et si on soignait d’abord les adultes capables de telles énormités ? » C’est court mais incisif ! Dans Le Monde, Eric Fottorino renvoie les bons docteurs de l’Inserm à leurs éprouvettes.
Il fait allusion au rapport de l’Inserm sur « le trouble des conduites » présenté par L’Expresso le 23 septembre dernier. Un rapport en effet inquiétant. Inspiré par une école nord-américaine, il analyse des faits sociaux comme des symptômes maladifs et n’hésite pas à envisager le fichage et le « suivi » d’un dixième de la population. Une perspective qui fait vraiment froid dans le dos. Mais le rapport inspire une partie de la droite qui, avec N. Sarkozy, demande le dépistage des enfants déviants.
Dans Libération, le pédopsychiatre Bernard Golse s’en inquiète. « Certes, c’est important de repérer des enfants à risque, le problème c’est la distinction entre prévention et prédiction. Personne au monde ne peut prédire qu’un enfant de 3 ans qui présente des troubles des conduites sera un délinquant douze ans plus tard. Ce saut épistémologique est inacceptable. Les tocs, les troubles des conduites correspondent à des descriptions comportementales alors que la délinquance est un concept compliqué. Pas seulement médical mais aux confins du juridique, de l’éducatif, du sociologique. La délinquance n’est pas une maladie en soi, c’est seulement la description d’une situation. Dire que l’on peut prédire le passage de l’un à l’autre est extrêmement abusif ». Il est un des premiers signataires de la pétition « Pas de 0 de conduite ».
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-746059,0.html
http://www.liberation.fr/page.php?Article=363173#
http://cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2006/02/index160206.aspx